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Peut-on établir une hiérarchie entre les cultures ?

Publié le 20/09/2011

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On qualifie souvent certaines cultures de sous-développées voire même de primitives signifiant par là que leur mode et leur confort de vie est inférieur au notre. Prenons par exemple l'Inde qui est considéré comme un pays pauvre au système sanitaire limité .Pourtant l'industrie cinématographique indienne est la plus développée du monde.  Peut-on alors établir une hiérarchie entre les cultures? La difficulté de la question réside d'abord dans la polysémie du terme culture qui désigne d'une part l'ensemble des activités comme l'art, la culture, la religion, le travail et la technique qui permettent à l'homme d'adapter la nature afin de pouvoir y vivre ;et d'autre part la culture désigne tout ce qui ne relève pas de l'inné et ne provient pas de la nature mais au contraire tout ce que l'homme s'ajoute à lui même afin de satisfaire ses désirs et afin de s'humaniser librement . Puisqu'on ne naît pas homme ,on le devient. Ceci nous amène donc à nous demander quels critères prendre en compte pour comparer les cultures? Si l'art , la technique , la religion , les sciences etc. .. sont des composants de la culture , admettent-ils des différents degrés d'évolution?

« pour conséquences de considérer que certaines cultures sont plus humanisées que d'autres .

Le projet même dehiérarchiser les cultures ne peut s'appuyer sur aucun critère acceptable , puisque ce qui semble prioritaire dans l'unene le sera pas forcément dans une autre .

Si on admet une échelle de valeur entre l'importance de certainsdomaines plutôt que d'autres et si l'on reconnait un degré d'évolution dans ces domaines nous adopterons desjugements de valeurs .

Et s'il est est vrai qu'on peut juger du degrés d'évolution d'une culture dans un domaine telque les sciences on ne peut pas hiérarchiser les domaines entre eux sous peine d'être éthnocentrique .

C'est à direque nous risquons de privilégier notre culture en la prenant comme modèle de référence pour juger du degréd'humanitée des autres cultures.

Mais alors peut-on définir de manière neutre une conception de l'humanité sans yprojeter sa propre culture d'origine? Quels sont les dangers de l'éthnocentrisme ? Si on avance l'hypothèse qu'il est possible de définir une hiérarchisation entre les cultures alors on suppose qu'il estpossible de définir un "modèle de type humain ".

Dans ce cas affirmer qu'une culture est supérieure aux autres estaffirmer qu'elle représente le seul modèle de l'humanité .Premièrement on ne peut pas parler d'humanité , mais plutot de plusieurs humanités .

On ne peut enfermer l'hommedans une définition rigide et précise.En effet , L'homme contrairement à l'animal n'a pas d'instinct et si l'on considère que la culture signifie rendrehabitable la terre .

Alors la culture est une transformation par l'Homme de son milieu naturel en vue de satisfaire sesbesoins et de survivre .

Dans cet optique il existe autant de cultures qu'il existe de réponses au moyens de l'Hommede survivre à la nature.

Si la culture est nécessaire et naturelle à l'Homme c'est aussi qu'il n'y a pas de culturenaturelle.

Autrement dit il n'y a pas de cultures meilleures culture où plutot ils n'y a que des de culture qui se valent.

Dans ces conditions aucune hiérarchisation des cultures n'est possible.Ensuite, Le progés d'établir une conception de l'humanité rejoint le concept de race.Cependant ,génétiquement on ne peut pas établir une hiérarchisation entre les individus et les cultures en affirmantla réalité des races .

Par exemple une homme blanc n'est pas doté d'un gêne de l'intelligence dont l'homme noirserait privé.De même dans son texte " Nous et les autres " , Todorov réfute le concept de race.De plus ,L'Histoire a montré que moralement on ne peut pas parler de race , établir une hiérarchisation entre lescultures , un classement entre les individus qui définit un " modèle humain" .

L'ethnocentrisme entraîne la volonté detransformer par l'esclavage ou la colonisation les autres cultures pour les rendre conformes au modèle admis.

De plusla définition close d'un genre humain , d'une culture supérieure au autres a eu des conséquences meutrières , parexemple le génocide de peuple juif durant la seconde guerre mondiale.Pourtant les hommes ont toujours définie leur culture comme supérieure , et implicitement ont définit une notiond'humanité .

Par exemple ils ont extrait de l'humanité les non-blancs , les non rationnelles et les non chrétiens parsouci de différences Plus simplement, une autre norme que la leur est d'abord perçue comme absence de norme, ouanormalité.Or ,toutes les cultures se valent et qu'on ne peut pas les comparer puisqu'il n'y a pas de valeur universelle .Puisqu'un jugement de valeur part toujours d'une norme ou d'un idéal , l'ethnocentrisme ne repose que sur desjugements de valeurs et non de fait .

Si on tente de définir un type humain parfait , on condamne plutôt que decomprendre.Face à la diversité des cultures , il faut préférer la reconnaissance du caractère naturel de cette diversité culturelleplutôt que la condamnation morale à l'égard des cultures éloignées de la notre ce qui est le propre du barbare.

Ainsile relativisme apparu au XX ème siècle soutient que toute les cultures se valent et qu'on ne peut pas extraire del'humanité une culture , la considérer comme sauvage ou barbare.

Par exemple dans son texte ,Lévi-Strauss Race ethistoire dit que les véritables sauvages sont ceux qui rejettent les hommes dont ils ne comprennent pas la culturedu coté de la nature , il dit « Le barbare, c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie ».

Montaigne va même plusloin en suggérant que les moeurs des cannibales n'étaient pas plus étonnantes que celles d'autres cultures .

Et quesi les pratiques provenant d'autres cultures nous choquent , les nôtres sont tout aussi dérangeantes pour certainescultures.La multitude des cultures nous empêche donc d'utiliser les termes de races , de sauvages ou encore barbares quiexcluent certaines cultures de l'Humanité .

Autrement dit il vaut mieux adopter une manière de penser qui s'ouvre àla différence comme le faisaient les humanistes plutôt que de restreindre la notion d'humanité et donc de définir uneculture de référence supérieure de ce fait à toutes les autres.

Cependant , on peut légitimement se demander si ilfaut s'ouvrir à la différence au point d'admettre que tout est culturel et donc que tout se vaut ? Autrement dit aunom du respect des autres cultures, peut-on tout tolérer? ou peut-on tout de même s'accorder sur des véritésmorales ?Admettre que toutes les cultures se valent et qu'on ne peut pas objectivement établir de classement entre elles ,c'est admettre que toutes leurs valeurs et coutumes sont respectables et tolérables.

Autrement dit c'est admettreque l'on est en droit d'affirmer nos valeurs , nos normes , nos culture et notre mode de vie comme une exigencemorale universelle.

Ce relativisme en viendrait à supporter ou à s'interdire de déplorer des comportements allantcontre le respect de la personne humaine .

La tolérance des cultures entre elles a des conséquences , si l'on nepeut pas juger , on ne peut pas non plus condamner.

Par exemple on ne peut pas en même temps critiquer la traitedes noirs que l'Europe et les Etats Unis ont pratiquée , et admettre le maintien d'attitudes qui vont à l'encontre dela dignité humaine tel que le travail ou la prostitution des enfants .En conclusion , admettre que l'on peut moralement établir une hiérarchie entre les cultures c'est se fermer à ladifférence et adopter un comportement purement ethnocentrique .

Nous n'avons pas à adopter un jugement devaleurs à l'égard des autres cultures .

L'analyse de la multitude des cultures nous a menés à travers ce travail deréflexion à saisir qu'il n'y a pas de culture modèle ni de culture anormale et donc qu'on ne peut pas établir dehiérarchie entre nos normes et pratiques culturelles.

Si la culture est naturelle à l'homme puisque celui est un êtrede culture , il n'y a pas de culture " naturelle " .

D'autre part la culture par opposition à la nature permet à l'homme. »

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