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Peut-on parler de science de l'inconscient?

Publié le 18/03/2005

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Il n'est pas possible en psychanalyse de faire des lois générales prévoyant les actes de tous les êtres humains.   Un modèle théorique utile - Cependant, Freud a souvent affirmé que l'inconscient n'était qu'une hypothèse utile. « On nous conteste de tous les côtés le droit d'admettre un psychisme inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime. »( L'inconscient, in Métapsychologie) Il faut rappeler que l'existence de l'atome a été prouvé bien tardivement mais que le concept a pourtant été utilisé puisqu'il était utile et permettait aux recherches d'avancer. On peut donc admettre qu'il en est de même avec l'inconscient. - De plus, il existe bel et bien une vérification de l'hypothèse d'inconscient, qui est la pratique analytique, la cure. Comme le fait remarquer Freud dans l'article précédemment cité, la conscience a des lacunes et certains troubles incompréhensibles pour la conscience, retrouvent leur sens par rapport à la théorie de l'inconscient mais au-delà de ça peuvent disparaître avec la cure. « L'analyste est l'accoucheur de la liberté en aidant le malade à former la pensée qui convient à son mal. »   Une science non exacte qui préserve la liberté humaine Il est vrai que l'hypothèse de l'inconscient ne satisfait pas tous les critères de scientificité.

Introduction :

Ce poème de Mallarmé fut écrit en 1893 et publié en 1895. Il appartient au genre du tombeau. Pratique littéraire plutôt difficile à circonscrire en raison de l’absence de règles et de critères génériques spécifiques, le tombeau apparaît avant tout comme un dispositif éditorial et structurel mais l’appellation « tombeau « sert aussi à désigner un poème individuel comme c’est le cas pour ce poème et pour l’ensemble des « tombeaux « de Mallarmé.

Dans ce poème très hermétique, Mallarmé tente de saisir l’essence de la poésie baudelairienne.

 

Projet de lecture : Dans ce poème hermétique, Mallarmé véhicule l’ambivalence de ses sentiments vis à vis de Baudelaire : entre dégoût et admiration.

I)             Un refus de l’irruption de la modernité en poésie

1)      L’anti-poésie de la ville

Mallarmé présente Baudelaire comme le poète de la ville, le poète de Paris et de ses faubourgs populaires. La ville est cependant présentée comme un thème anti-poétique, Mallarmé semblant vouloir ici reprocher à Baudelaire son goût pour la laideur et pour l’hideux. La poésie Baudelairienne est donc un « temple enseveli « ( noter la référence ici au « Temple « des « Correspondances « figurant l’idéal), un temple qui s’est rabaissé aux bas-fonds urbains répugnants pour le poète raffiné qu’était Mallarmé. La poésie de Baudelaire, loin d’être un temple érigé, semble se cacher sous terre.

à montrer que l’évocation de la ville et de sa modernité se fait, dans ce poème, à travers la référence au « gaz récent « désignant la mise en place du réverbère moderne qui à cette époque remplaça à Paris l'éclairage aux chandelles qui est désigné ici par le mot : mèche. Cet éclairage moderne produit des « cités sans soir «, c’est-à-dire des villes constamment éclairées, perdant leur part de mystère et révélant aux yeux de tous, leurs secrets immondes.

 

« Ainsi l'énoncé « Il pleuvra ou il ne pleuvra pas ici demain », étant infalsifiable, sera considéré comme non empirique, puisqu'aucune expérience ne peut l'invalider et comme non scientifique.

Autrement dit, l'irréfutabilité n'estpas vertu mais défaut.

Et c'est au nom de ce critère de falsifiabilité que Popper peut exclure de la science des théories comme le marxisme et la psychanalyse, théories qui sont totalisantes, qui couvrent la totalité desphénomènes qui se produisent dans leur domaine d'attribution, qu'aucun fait ne pourra jamais contredire. Prenons l'exemple de la psychanalyse.

N'est-ce pas une théorie qui échappe à toute épreuve qui pourrait la réfuter ? Le refus de la réalité de l'inconscient ou encore de la sexualité infantile n'est-il pas, au fond, pour lepsychanalyste, une manifestation même de résistance ? Quelle que soit la critique qu'on adresse à la psychanalyse,ne peut-elle pas être interprétée par le médecin en termes de résistance ? C'est précisément parce qu'elle n'exclutaucun fait de son domaine, même ceux qui pourraient la contredire, que Popper relègue la psychanalyse au rang de fausse science, aux côtés de la cartomancie ou encore de l'astrologie. Il est donc possible de décider de la vérité ou de la fausseté d'une théorie ou d'un énoncé, et ce de manière concluante.

Dire qu' « un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience », cela signifie bien que, paradoxalement, « c'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation ».

Est vrai ce qui peut être falsifié. On accordera à Popper que dans le domaine des sciences physiques ou plus généralement des sciences de la nature, démontrer une théorie, c'est tenter de la falsifier, autrement dit, élaborer les conditions de la découvertedes faits capables de l'infirmer.

L'histoire de ces sciences nous montre qu'aucune théorie, même parfaitement établiedans la communauté scientifique, n'est jamais définitive.

Les progrès se font par erreurs, par conjectures etréfutations.

On ne peut jamais souscrire à une théorie que provisoirement, c'est-à-dire tant qu'elle survit aux testsdestinés à l'invalider.

On constate aussi qu'une nouvelle théorie n'annule pas toujours complètement l'ancienne.

Ellepeut, tout en la contredisant, la contenir comme bonne approximation, lorsqu'un paramètre tend vers une valeurlimite.

Par exemple, la théorie de l'attraction universelle de Newton est englobée dans la théorie de la relativité généralisée de Einstein .

On peut même conjecturer que, sans être vraies, les théories nouvelles sont plus proches du vrai que celles qu'elles ont dépassées.

Autrement dit, les rapports polémiques entre les constructions théoriqueset les faits nouveaux sont à la source d'une plus grande rationalisation du réel et de progrès de la raison elle-même. Toutefois ce n'est pas parce que certaines théories ne répondent pas à ce critère de falsifiabilité qu'il faut nécessairement les ravaler au rang de pseudo-sciences.

Il y a là une affirmation d'autant plus dogmatique quesavoir ce qu'est une science n'est pas décidable scientifiquement.

Il y a là aussi ce préjugé tenace que les sciencesphysiques sont le modèle de toute science, préjugés qui a freiné l'évolution des sciences humaines.

Voyons lacritique de la psychanalyse : elle est certes séduisante, mais elle oublie le statut particulier de cette théorie qui viseà formuler des « vérités » sur un objet qui est l'inconscient, objet qui ne fait pas sens dans le sens du discours que la conscience tient sur elle-même.

La théorie freudienne est liée à la découverte, par Freud , de son propre inconscient et de certaines dimensions qui se retrouvent dans l'inconscient de tout homme.

Comme le souligneLaplanche , « la psychanalyse personnelle est la voie royale pour accéder à quelque part de la vérité psychanalytique. » Il n'est pas possible en psychanalyse de faire des lois générales prévoyant les actes de tous les êtres humains. Un modèle théorique utile - Cependant, Freud a souvent affirmé que l'inconscient n'était qu'une hypothèse utile.

« On nous conteste de tousles côtés le droit d'admettre un psychisme inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse.

Nouspouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime.

»( L'inconscient, in Métapsychologie ). »

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