Devoir de Philosophie

PEUT-ON PARLER D'UN DEVOIR DE SE CULTIVER?

Publié le 03/12/2012

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PEUT-ON PARLER D’UN DEVOIR DE SE CULTIVER ?   A  l’état de nature, l’humanité est exempte de vice. Comme Thomas Hobbes, dans Utopie l’homme à l’état de nature est dépositaire d’une sagesse liée à la nature. La vie en société, sortie de l’homme de cet état lui impose pour maîtriser cette nature, d’intégrer le processus de la Culture. Confronté à cette notion polysémique, son développement personnel et sa vie au sein de la collectivité le soumettent à cet impératif de se cultiver. Ce commandement transcendant est la clé de son humanisation et de sa socialisation. A l’instar d’un champ, sa fertilité dépend de sa capacité à se cultiver. L’objectif premier est la quête de moralité, mise en évidence par les humanistes, Montaigne et Rabelais en tête qui corrèle la valeur morale de l’homme à cette capacité de développement culturel. C’est une exigence qui s&am...

« Se cultiver est essentiellement un devoir individuel de développement.

On a d'abord un devoir de se cultiver envers soi-même, puis envers autrui.

Kant définit bien le devoir comme un impératif catégorique.

C'est un commandement auquel nous sommes tenus d'obéir sans pour autant en perdre notre liberté.

Ce n'est donc pas une contrainte. On gardera uniquement la définition objective du devoir.

Le devoir n'empêche en aucuns cas la liberté, bien au contraire il la renforce. Pour Rousseau, l'individu à l'état de nature ne connaît pas le devoir moral.

En effet, le Bon sauvage suit un guide qui est la Nature.

L'homme, chez Rousseau est qualifié de Bon tant qu'il n'est pas en société.

Ce n'est qu'avec la naissance de la société qu'apparaît le mal et par conséquent la nécessité de lui trouver des remèdes tels que le devoir.

Il faut bien comprendre que le devoir est pour Rousseau une auto-obligation en ce sens que la volonté générale établie dans Le Contrat Social est un commandement, une obligation à laquelle on obéit qu'à soi-même.

De plus, sans devoir, il n'y aurait pas de liberté possible. Pour Kant, le devoir de se cultiver est avant tout une obligation naturelle.

En effet, l'école est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans.

On a donc une obligation d'apprentissage. Pour l'homme, « être cultivé » est un destin auquel il ne peut pas échapper.

La culture est essentielle pour devenir homme.

Le devoir est la finalité de l'homme.

Le devoir de se cultiver lui confère un devoir individuel de développement.       Le devoir de se cultiver est aussi, et surtout un devoir collectif d'intégration.

En effet, on voit ici le devoir de se cultiver pour autrui qui est donc une donnée sociale. Lalande écrit « La culture est le caractère d'une personne instruite, et qui a développé par cette instruction son goût, son sens critique et son jugement. » Un homme cultivé va être capable de juger par lui-même.

Ce qui implique que grâce à son éducation il est capable de dépasser les préjugés de sa « culture », autrement dit une. »

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