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Pour Pascal qui en l'occurrence ne laisse guère d'échappatoire, « il faut que chacun prenne son parti et se range nécessairement ou au dogmatisme ou au pyrrhonisme. Celui qui pensera rester neutre sera pyrrhonien par excellence. »

Publié le 04/09/2018

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pascal

critère, nous n'avons aucun moyen de distinguer la vérité de l'erreur.

Transition : Une analyse de la démonstration nous montre que celle-ci ne peut jamais être parfaite. Nous ne disposons donc jamais de véritables preuves rationnelles de quoi que ce soit. IL semble alors que la seule attitude rationnelle possible soit l'attitude pyrrhonienne : puisque rien n'est prouvé, alors nous devons douter de tout. Cependant, Pascal nous montre là aussi qui cette position est intenable pour la raison.

2) Les limites du scepticisme.

Et cependant nous connaissons des vérités. Il y a en effet des propositions qui se présentent à nous avec des caractères tels qu'elles résistent, comme le disait Descartes à  propos du cogito, «  aux plus extravagantes suppositions des sceptiques». Quand je dis «je pense donc je suis», rien ne peut me faire douter de cette vérité. Ces caractères qui font qu'une vérité s'impose à nous, ce sont, aux yeux de Descartes, la clarté et la distinction : ce que je conçois clairement et distinctement est vrai parce qu'il m'est impossible de le mettre en doute. Il y aurait mauvaise foi à soutenir, sous prétexte que l'on ne peut tout prouver, que la proposition 2 + 2 = 4 reste douteuse. Et sans doute nous ne pouvons donner une définition du vrai, mais nous ne pouvons pas non plus définir le plaisir et la peine, et nous savons pourtant fort bien distinguer l'un de l'autre. Comme le remarque Descartes, la vérité est «une notion si transcendentalement claire qu'il est impossible de l'ignorer ». Pascal a donc raison quand il dit ailleurs dans son oeuvre: «Nous avons une idée de la vérité invincible à tout le Pyrrhonisme. ».

pascal

« Le dogmatisme en effet prétend que nous pouvons atteindre la vérité avec une entière certitude ; il y a ainsi un dogmatisme naïf qui soutient que le vrai c'est ce que nous sentons, ce que nous voyons, ce que nous touchons.

Comme le faisaient déjà remarquer les sceptiques, l'existence des erreurs des sens suffit à ruiner ce dogmatisme.

Une autre forme de dogmatisme est celle qu'on trouve chez les philosophes rationalistes pour qui la raison humaine serait capable, par ses propres forces, de parvenir à des vérités absolues.

Les sceptiques faisaient remarquer ici que les philosophes ne parviennent pourtant pas à se mettre d'accord sur ces soi-disant vérités absolues.

D'ailleurs on trouve dans le scepticisme un argument qui porte contre le dogmatisme sous toutes ses formes: c'est qu'il nous est impossible de donner un critère de la vérité; je peux bien proposer une définition du vrai, mais comment pourrais-je savoir si cette définition elle-même est vraie? Qu'on appuie une première définition sur une deuxième, puis cette deuxième sur une troisième et ainsi à l'infini, ou que l'on justifie la première définition par la deuxième et la deuxième par la première, on aboutit de toute façon à une impossibilité.

Nous ne pouvons donc connaître aucune vérité puisque, faute d'un critère, nous n'avons aucun moyen de distinguer la vérité de l'erreur. Transition : Une analyse de la démonstration nous montre que celle-ci ne peut jamais être parfaite. Nous ne disposons donc jamais de véritables preuves rationnelles de quoi que ce soit.

IL semble alors que la seule attitude rationnelle possible soit l'attitude pyrrhonienne : puisque rien n'est prouvé, alors nous devons douter de tout.

Cependant, Pascal nous montre là aussi qui cette position est intenable pour la raison. 2) Les limites du scepticisme. Et cependant nous connaissons des vérités.

Il y a en effet des propositions qui se présentent à nous avec des caractères tels qu'elles résistent, comme le disait Descartes à propos du cogito, « aux plus extravagantes suppositions des sceptiques».

Quand je dis «je pense donc je suis», rien ne peut me faire douter de cette vérité.

Ces caractères qui font qu'une vérité s'impose à nous, ce sont, aux yeux de Descartes, la clarté et la distinction : ce que je conçois clairement et distinctement est vrai parce qu'il m'est impossible de le mettre en doute.

Il y aurait mauvaise foi à soutenir, sous prétexte que l'on ne peut tout prouver, que la proposition 2 + 2 = 4 reste douteuse.

Et sans doute nous ne pouvons donner une définition du vrai, mais nous ne pouvons pas non plus définir le plaisir et la peine, et nous savons pourtant fort bien distinguer l'un de l'autre.

Comme le remarque Descartes, la vérité est «une notion si transcendentalement claire qu'il est impossible de l'ignorer ».

Pascal a donc raison quand il dit ailleurs dans son oeuvre: «Nous avons une idée de la vérité invincible à tout le Pyrrhonisme.

». Transition : Nous avons, inscrite dans la nature même de notre raison, une idée de la vérité et un désir de la découvrir, c'est pourquoi nous ne pouvons pas non plus être véritablement pyrrhoniens. Mais alors, toute position semble impossible pour la raison : elle qui ne peut être que dogmatique ou pyrrhonienne ne peut se satisfaire ni de l'un ni de l'autre.

Elle oscille donc entre ces deux positions sans pouvoir se fixer.

Finalement, c'est cette incapacité de la raison à se suffire à elle-même que nous révèle la citation de Pascal. 3) Une conception particulière de la raison Nous ne pouvons raisonnablement ni être dogmatique, ni être pyrrhonien.

Or ces deux positions semblent former une alternative de laquelle la raison ne peut pas sortir.

Que conclure alors de cette aporie ? Elle oblige la raison à reconnaître ses propres contradictions et sa propre insuffisance.

Ainsi,. »

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