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Pourquoi travaillons-nous ?

Publié le 09/12/2012

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Pourquoi travaillons-nous ?       Dans la pensée commune, le travail est souvent lié à la notion d’effort, de contrainte dans laquelle l’homme ne choisit pas ses conditions de travail et ayant pour unique but de gagner suffisamment d’argent pour bien vivre, pour ses payer des loisirs, seule source de bien-être. Cependant admettre ceci reviendrait à percevoir le travail comme moyen du bonheur. Pourtant, force est de constater que les hommes passent le plus clair de leur temps libre à flâner, se reposer ou se divertir : des actions ne demandant aucun effort. Ainsi, pourquoi travailler, avec l’idée de ne rien faire par la suite ? Ne serait-il pas plus judicieux de ne jamais rien faire ? Mais qui se proposerait de ne rien faire de sa vie ?  De là découle l’idée que le travail est une fin en soi, et apporterait un bien-être dans le simple fait d’être exécuté. Mais alors, pourquoi le travail est-il constamment et uniformément perçu comme une contrainte ? Il semblerait dés lors que les hommes travaillent pour la seule raison que la société a fait du travail une valeur .Cela reviendrait alors à dire que les hommes sont corrompus par la société qui, dans une logique de maintien du pouvoir, exploiterait chacun en faisant du travail un dogme et de l’oisiveté une honte.           Dans un premier temps, le travail est donc perçu comme outil, moyen pour parvenir au bien-être. Revenant à l’origine du monde, Platon, dans le Protagoras, allègue que l’homme, oublié des dieux, n’a eu que la raison pour créer , grâce au travail , les outils lui permettant de faire face à la menace animale .Le travail a donc permis à l’homme de survivre en créant ce qui ne lui a pas été donné à l’origine. Le travail permet ainsi à l’homme de se nourrir, de dormir sous un abri, de subvenir à ses besoins vitaux. Il permet aussi à l’homme de profiter de ses loisirs afin de se cultiver, de s’ouvrir au monde, de se socialiser. Cependant, dans la société actuelle, le travailleur et payé selon la quantité de travail qui lui est nécessaire pour survivre, et se renouveler dans le temps. Ainsi, il lui est impossible de profiter de loisirs puisqu’il se doit d’abord et seulement de subvenir à ses besoins vitaux. De plus, pe...

« l'origine du monde, Platon, dans le Protagoras, allègue que l'homme, oublié des dieux, n'a eu que la raison pour créer , grâce au travail , les outils lui permettant de faire face à la menace animale .Le travail a donc permis à l'homme de survivre en créant ce qui ne lui a pas été donné à l'origine.

Le travail permet ainsi à l'homme de se nourrir, de dormir sous un abri, de subvenir à ses besoins vitaux.

Il permet aussi à l'homme de profiter de ses loisirs afin de se cultiver, de s'ouvrir au monde, de se socialiser.

Cependant, dans la société actuelle, le travailleur et payé selon la quantité de travail qui lui est nécessaire pour survivre, et se renouveler dans le temps.

Ainsi, il lui est impossible de profiter de loisirs puisqu'il se doit d'abord et seulement de subvenir à ses besoins vitaux.

De plus, percevoir le travail comme moyen de subvenir à ses besoins réduit l'homme à un aspect animal où l'instinct domine .Le travail sera, dés lors, comme l'a exposé Aristote, une activité relevant de la poesis, où l'action est séparée du but attendu.

Ici le but étant de profiter de loisirs dans lesquels, selon les philosophes de l'antiquité, l'homme s'humanise.

Pourtant, dans une politique de « travailler plus pour gagner plus », les hommes se tuent au travail (dans le sens propre comme figuré, puisqu'il existe des suicides liés au travail, mais aussi une médecine du travail) , et n'ont alors plus le temps de profiter des loisirs ou alors passent ceux-ci au repos ou en divertissements abrutissants. De fait, pourquoi les hommes travaillent-ils ? Ya t-il un sens au fait de travailler pour se payer du temps à ne rien faire ? En ce sens, on pourrait supposer que le travail à lui seul apporte le bien -être, étant une fin en soi.     Dans un second temps, c'est une toute autre vision du travail qu'il convient de mettre en avant.

Puisque les hommes ne font rien durant leurs loisirs, ils pourraient tout aussi bien cesser de travailler et consacrer leur temps à une sorte d'oisiveté permanente.

Pourtant une grande majorité de la population actuelle travaille.

Il semblerait donc que le travail apporte de nombreux avantages dans sa seule pratique .Le travail serait alors praxis et non poesis.

En effet, le travail permet à l'homme de s'épanouir, de se réaliser, d'exprimer son identité. Dans la dialectique du maitre et de l'esclave, Hegel démontre que c'est par le travail que l'esclave se prouve à lui-même mais aussi aux autres qu'il est un être doué de conscience.

Dans le travail qu'il effectue, l'esclave imprime son sceau, le sceau de son identité.

Le résultat de son travail étant la représentation matérielle d'une. »

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