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Que pensez-vous du mot de Lachelier : « C'est l'office de la philo sophie de tout comprendre, même la religion »?

Publié le 16/09/2014

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religion

Le sentiment religieux est un fait si universel que certains ont cru pouvoir le donner comme une caractéristique propre de l'homme qu'ils définissaient : un animal religieux. Ayant pour mission de chercher l'ex­plication des choses et avant tout de l'homme, la philosophie ne peut pas passer sous silence un fait si général et d'une telle importance.

 

Admettrait-on d'ailleurs que, effectivement universel durant la période d'enfance de l'humanité, le sentiment religieux s'est bien raréfié, qu'il ne sera bientôt que le résidu anormal d'une mentalité périmée, il n'en resterait pas moins indiscutable qu'il a été universel et qu'on en trouve encore dés exemples. Par suite, il faudrait l'expliquer. En rendre compte par les lois de la mentalité primitive et attribuer à l'influence de la vie collective la survivance jusqu'à la période contemporaine de certaines conceptions du primitif, c'est toujours expliquer et, par suite, faire œuvre de philosophie.

religion

« 392 MÉTAPHYSIQUE b) La retiyion que nons avons appelée objective n'est pas purement individuelle; nous la voyons organisée sur le plan de ia collectivité.

Ime comporte un ensemble de croyances parta.gées par tous, des pratiques de culte communes et publiques, un corpa de prêtres chargés de l'ensei­ gnement dogmatique et moral et de la présidence des cérémonies.

Qu'on songe à li religion catholique avec son Cr·edo, ses offices liturgiques et sa hiérarchie.

Nous nous demanderons successiYement si la philosophie a pour office de comprendre les deux forines de religion que nous venons de distin­ guer : la religion subjcrtive ou "en timen l religieux et la religion objec­ tive, par exemple lu religion catholique.

lJ.

~~ LA PllJLOS0 1l'HIE ET LA RELIG!0.11 SUJlJECTIYE.

Le sentiment religieux est un fait si universel que certains ont cru pouvoir le donner comme une caractéristique propre de l'hornme qu'ils définissaient : un animal religieux.

Ayant pour mission de chercher l'ex­ plication des choses et avant lout de 1 'homme, la philosophie ne peut pas passer sous silence un fait si général et ù 'une telle importance.

Admettrait-on d'ailleurs que, effectb·emcnt universel durant la période d'enfance de ! 'humanité, le sentiment religieux s 'e5t bien raréfié, qu'il ne sera bientôt que le résidu anormal d'une mentalité périmée, il n'en resterait pas moins in di seul.able qu'il a été universel et qu'on en trouve encore dès exemples.

Pnr suite, il fondrait 1 'expliquer.

En rendre compte par les lois de lu mentalité primilive et attribuer à l'influence de la vie eollective la survivance jusqu'à la période contemporaine de certaines conceptions du primitif, c'est toujours expliquer et, par suite, faire œuvre de philosophie.

On ne saurait donc en douter, la philosophie a bien pour office de com­ prendre la.

religion rnbjective, ce sentiment mystérieux qui saisit J 'homme à la pensée de son Dieu, et effectivement les philosophes n'ont pas manqué à leur mission.

a) Ils se sont surtout appliqm\s à détel·rniner l'origine de l'idée de Dieu et de la croyance des hommes à son e-xistence.

Dans les manuels, cette recherche se présente sous la forme de preuves de l'existence de Dieu; mais si l'on y regarde de près, on verra que cette démonstration consiste à passer en revue les divers moyen~ par lesqueh; nous nous élevons à l'idée d'un être qui nous domine et de déterminer quels sont ceux qui sont logiquement valables : cette partie de la métaphysique nons fait comprendre comment nous arrivons à concevoir Dieu.

Mais les philosophes remontent plus haut.

En effet, dans son ascension vers Dieu, notre esprit est aidé par nos éducateurs et par le milieu social dans lequel nous vivons.

Ayant pour mission propre de déterminer les causes premières, les philosophes ont cherché à conjecturer comment les pre­ miers hommes étaient parvenus à i.ïdée de cet être que personne ne voit, faisant mieux comprendre par là même les croyances de l'homme moderne.

b) Les sentiments religieux et les attitudes pratiques qui en résultent doivent s'expliquer par la nature de l'liomrne et par la représentation aue se fait chacnn de la divinité.

Cette étude relève de la psychologie. »

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