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Que signifie le possessif mon dans l'expression mon corps

Publié le 25/06/2004

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Introduction. — La philosophie et la psychologie sacrifièrent longtemps à l'intellectualisme, tendant à réduire l'homme à ses fonctions intellectuelles. Cette tendance remonte à Platon, mais elle fut renforcée par Descartes qui écrit dans le « Discours de la méthode : « moi, c'est-à-dire mon âme «. Encore faut-il noter que la traduction latine dit : « ego, hoc est, mens « (« mens «, principe de la pensée, tandis que l'âme est aussi le principe de la vie végétative), ce qui exprime plus exactement la pensée de l'auteur. Nous sommes revenus à une conception plus conforme à l'expérience : l'homme n'est pas un pur esprit, ou, comme dit Descartes, « une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser « : puisqu'il pense, il est esprit ; mais sa vie psychique ne se réduit pas à la pensée, et sa pensée elle-même est conditionnée par l'organisme. L'homme est donc aussi un être corporel. Dès lors on peut se demander si l'adjectif possessif de l'expression « mon corps « s'accorde avec cette dernière conception et si elle ne constitue pas un reste du dualisme cartésien. Il en serait ainsi si « mon « devait être pris dans une acception strictement possessive. Aussi faut-il d'abord se demander s'il n'en est point d'autres.

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