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Quels sont les rapports entre droit et intérêt ?

Publié le 14/01/2005

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droit
  B : Pour Nozick la théorie de la justice est inséparable d'une réflexion sur la propriété. La justice distributive porte sur deux objets : l'acquisition initiale des biens et la transmission de ces mêmes biens. Celui qui acquiert un bien selon le principe de juste acquisition a un juste droit à ce bien. Celui qui acquiert un bien selon le principe de juste transmission grâce a celui qui avait un juste droit sur ce bien bénéficie d'un droit sur ce bien. D'où la conclusion : nul n'a droit à un bien autrement que par l'application de ces deux conditions. Cette pensée de la propriété dérive de celle de Locke qui considérait que la nature est un bien sans maître que l'homme peut légitimement s'approprier par les fruits de son travail. Ici le droit à la propriété est donc ce sur quoi l'exigence de justice repose, mais ce droit est aussi source de conflit dans la mesure ou le droit à la propriété semble s'apparenter au droit du premier occupant. Si la justice semble faire problème c'est qu'on la juge ici à l'aune de ses propres intérêts en arguant qu'on fait valoir son droit. Le droit engendre donc aussi des conflits dans la mesure où on peut dire qu'il existe des conflits de droit comme pour celui de la propriété. Le droit semble donc toujours défendre des intérêts ; peut-on dès lors penser un droit qui défendrait un intérêt commun ?

Dans une société les hommes possèdent tous des droits en tant que citoyen mais aussi en tant qu’homme comme être raisonnable et moral. Faire valoir ses droits c’est faire en sorte que des choses me reviennent de droit comme la liberté, la propriété, la liberté de penser ; ces droits sont ceux qui m’appartiennent en tant qu’homme mais il est aussi des droits qui sont institués dans une société comme le droit de bénéficier de congés payés, le droit de commercer, d’acheter, le droit de circuler tout en respectant le code de la route. Il existe deux types de droits : le doit naturel celui qui m’appartient en tant qu’être raisonnable et le droit positif qui lui est conventionnel, car il est institué pour régler les comportement dans une société. Ainsi il semble y avoir un rapport réciproque entre droit et intérêt car le droit semble défendre ce qui me revient de droit comme le souligne l’expression. Mais si le droit ne cherche qu’à préserver l’intérêt particulier des hommes peut-il encore permettre de gérer les conflits alors qu’il semble en être la cause du fait que chacun a le droit de faire valoir son droit ? Ainsi défendre son intérêt est-ce défendre son droit ? Le droit n’est-il pas irréductible aux intérêts particulier ? Dans ce cas que défend le droit ?

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« problème c'est qu'on la juge ici à l'aune de ses propres intérêts en arguant qu'on fait valoir son droit.

Le droitengendre donc aussi des conflits dans la mesure où on peut dire qu'il existe des conflits de droit comme pour celuide la propriété.

Le droit semble donc toujours défendre des intérêts ; peut-on dès lors penser un droit qui défendraitun intérêt commun ? III Le droit au service de la paix A : Pour Kant le droit est ce qui va permettre d'instaurer une paix a l'intérieurd'un état civil mais aussi à l'extérieure entre les Etats eux-mêmes.

Paixintérieure et extérieure consiste à unir des individus sous une loi commune.

Ledroit cosmopolitique ne vise pas à supprimer la souveraineté des Etats mais àimposer à leur liberté des contraintes communes et réciproques.

La conditionjuridico-éthique de la paix est donc l'unité collective des volontés.

De mêmedans une société civile la paix est instaurée grâce au droit qui permet de fairecoexister des libertés selon une loi universelle.

Le droit vise ici l'intérêt detous et prépare l'avènement d'une société morale où chacun obéira à la loi dudevoir. Le jurisconsulte nous dit ce qui est de droit, c'est-à-dire ce que les loisprescrivent dans un temps et dans un lieu donnés.

Exposant le droit positif, ilne peut se prononcer sur ce qui est juste et ce qui est injuste, ni produire lecritère de la justice.

Or, tout droit positif ne peut être fondé que par la raisonpure.

En son domaine propre, le droit ne s'applique qu'aux relationsextérieures et pratiques d'une personne avec une autre, en tant que leursactions peuvent avoir de l'influence l'une sur l'autre.

Le droit ne concerne quela forme du rapport de deux volontés entre elles, et non leur contenu (àsavoir si l'une ou l'autre peut y trouver son avantage).

Ces volontés sonttenues pour libres, et le problème du droit est de chercher si l'action de l'unepeut s'accorder, suivant une loi générale, avec la liberté de l'autre : "Le droitest donc l'ensemble des conditions au moyen desquelles l'arbitre de l'un peut s'accorder avec celui de l'autre,suivant une loi générale de liberté." Porter atteinte au droit, c'est faire obstacle à une action qui peut s'accorderavec la liberté de chacun.

Le droit n'exige pas que ce principe d'action devienne ma propre maxime.

Ce problèmerelève de la morale.

Du point de vue du droit, il importe simplement que par mes actions extérieures, je ne porte pasatteinte à la liberté d'autrui.

La loi universelle du droit est donc la suivante : "Agis extérieurement de telle sorte quel'usage de tout arbitre puisse s'accorder avec la liberté de chacun suivant une loi générale." Si nous avonsl'obligation de respecter cette loi, elle n'est pas un devoir, soit un motif d'action.

Enfin, le droit implique la faculté decontraindre.

La contrainte sera nécessaire toutes les fois qu'il sera fait obstacle à l'exercice de la liberté qui necontrevient pas à la liberté d'autrui.

Ce n'est qu'en ce sens que la contrainte peut être juste, puisqu'elle protège laliberté.

Elle doit être générale et réciproque, c'est-à-dire impersonnelle.

Du droit découle un certain nombre dedevoirs, qui se résument à vivre honnêtement, c'est-à-dire à affirmer sa dignité d'homme dans ses rapports à autrui: "Ne sois pas pour les autres un pur moyen, mais sois aussi une fin pour eux" ; ne pas faire de torts à autrui ; secomporter de telle sorte que l'on puisse vivre dans une société où chacun conserve ce qui lui appartient. Conclusion : Le droit d'une manière générale est indissociable de l'intérêt ce qui peut incliner à penser que le droit est générateurde conflits.

Or ce qu'il faut remarquer c'est que le droit est nécessaire dans la mesure où il défend des intérêtslégitimes comme mes droits naturels mais aussi parce qu'il permet de pacifier les relations humaines.. »

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