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Qu'est-ce qu'un homme de bonne volonté ?

Publié le 25/03/2004

Extrait du document

LA QUESTION    * L'expression "un homme de bonne volonté” est une formule courante. La question nous invite à réfléchir sur ce que nous pensons vraiment lorsque nous employons cette expression.  * La question commençant par la formule " qu'est-ce que ”, elle laisse supposer qu'un tel homme existe, et ne nous commande pas de remettre en cause cette existence même. Nous ne devons pourtant pas oublier cette composante du problème : un homme de bonne volonté, c'est peut-être quelqu'un qu'on juge être tel, mais qui n'existe que parce qu'on y croit.    DES TERMES AUX NOTIONS    * Nous repérons bien sûr les notions de " volonté ” et d'" homme ”.  * Mais la difficulté provient ici de ce que nous devons entendre par " bonne volonté ”. Une brève analyse, telle que nous allons la mener plus bas, nous amène à rapprocher la " bonne volonté ” de la notion de " bonne intention ”.  * Enfin, l'idée de bonté implique un rapport au bien, et le rapport de l'homme au bien est synonyme de moralité ou de vertu. Les concepts en présence sont donc : volonté, homme, intention et vertu.    DES NOTIONS AU PROBLÈME    * Il a pour centre la notion d'intention. Pouvons-nous d'abord déterminer ce que l'on doit entendre par intention, puis préciser en quoi elle nous met en rapport avec la vertu ? L'intention suppose notamment une dissociation entre la qualité de l'action et son succès ou son échec. Quelle autre norme que celle de la réussite ou de l'échec peut mesurer la qualité d'une action ? Enfin, quelle validité devons-nous reconnaître à cette norme ?  

La bonne volonté, c'est la volonté d'agir par devoir. C'est la seule valeur car c'est elle qui fait qu'un acte est bon. Quel que soit notre talent, c'est la manière dont on en use qui compte.

MAIS...

Nous nous attribuons volontiers des motifs beaucoup plus nobles que nos réelles motivations. En fait, nous n'agissons la plupart du temps que par intérêt.

  • I) La bonne volonté fait le bien.

a) C'est la bonne intention qui compte. b) La valeur morale est dans la volonté. c) La bonne volonté c'est la conscience du devoir.

  • II) La notion de devoir est une pure fiction.

a) L'inclination n'est pas la bonne volonté. b) La prudence n'est pas la bonne volonté. c) Etre intelligent ce n'est pas nécessairement être moral.

.../...

« 2.

Bonne intention et moralitéA -Pureté de l'intention et loi moraleB -Loi et liberté pratiquesC -L'homme des fins3.

La vision morale du monde : un oubli de l'échecA -Critique de la vision morale du mondeB -Bonne volonté et inactionC -L'homme de bien et le grand homme Conclusion 1.

Volonté et intention A.

Description de la " bonne volonté ” Nous disons que nous " manquons de bonne volonté ” ou que nous " faisons preuve de bonne volonté ”.

On peutnous blâmer d'en manquer, ou bien se vanter d'en faire preuve.

La bonne volonté désigne un certain état d'esprit quiexplique par exemple le " bénévolat ” (bene voluntia ou bonne volonté) ou le " volontariat ”.

L'homme de bonnevolonté, c'est par excellence le bénévole.

Qu'est-ce qui motive son action ?Nous reconnaissons le bénévole à ce qu'il ne touche pas de salaire, de récompense matérielle pour son travail.

Il lefait gratuitement ou gracieusement.

La bonne volonté est donc une forme de " bonne grâce ”.

La grâce désignetraditionnellement la charité, et donc l'amour que l'on porte au prochain.

L'homme de bonne volonté est soucieux dela conduite à tenir en face de son prochain.

Il exprime un certain état d'esprit de " bienveillance ” (de nouveau lamême racine) à l'égard d'autrui.

Cet état d'esprit est la seule raison de son action : le motif de l'action du bénévolene réside pas dans l'intérêt, mais dans la réalisation d'une intention de bien faire. B.

Intention et liberté de la volonté Dans la troisième partie du Discours de la méthode, Descartes présente une " morale par provision ”, dont laseconde maxime est celle de la " résolution ”.

À la manière d'un homme perdu dans une forêt, qui pour en sortir s'entient à marcher toujours dans la même direction, l'homme soucieux de sa conduite doit se tenir à ce qu'il juge audépart être vrai, et ne pas constamment changer d'opinion.

La fermeté de la résolution assure à l'action unecertaine valeur qui ne dépend pas de son succès immédiat.Même si cette fermeté de résolution n'apporte pas le succès, il faut s'y maintenir, dans la mesure où si nous noustrompons, du moins ne le faisons-nous que par ignorance, et sans manquer de volonté.

Nous ne pouvons pas blâmerqui agit en suivant une règle de conduite qu'il s'est fixée et qu'il juge bonne.

Si nous pouvons lui montrer qu'ellen'est pas bonne, nous ne pouvons pourtant pas le blâmer.L'intention réside ici dans la fermeté de la décision volontaire, qui ne cède à rien parce qu'elle est libre, et la fermetéavec laquelle nous nous tenons à cette décision est l'expression même de cette liberté revendiquée.

L'intention estdonc synonyme de libre volonté. La morale de Descartes est composée de deux parties distinctes et en mêmetemps intrinsèquement liées.

La première, et la plus ancienne, est la moralepar provision, énoncée dès 1637.

Elle répond essentiellement aux besoinsimmédiats d'une règle pour l'action.

La seconde partie consiste en un Traitédes Passions, dernière oeuvre de Descartes, publiée en 1649.

C'estessentiellement à la première que les lignes suivantes sont consacrées.

Mêmesi le Traité des Passions est certainement plus complet, il apparaît pour lelecteur moderne aussi dépassé que les traités de physique antique.

Descartesy tente en effet une synthèse entre la psychologie et l'anatomie, et élaboredes théories sur les affections de l'âme qui ont aujourd'hui perdu toutevalidité. Principes de la morale par provision Dans le Discours de la méthode, Descartes précise que si, bien entendu, c'estseulement par la connaissance parfaite qu'il est possible d'orientercorrectement sa volonté dans l'action, il y a quelque difficulté à pouvoirappliquer pareil précepte dans l'urgence de la décision pratique.

AussiDescartes propose-t-il un ensemble de règles, qu'il dit avoir découvertes dès1618, et qui permettent d'agir : c'est la morale par provision, c'est-à-direprovisoire, dans l'attente de recherches plus complètes.Maximes de la morale par provision La morale par provision s'élabore sous forme de maximes.

Ces maximes sont au nombre de trois et apparaissent dans. »

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