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Qui peut-on tenir pour responsable ?

Publié le 02/04/2005

Extrait du document

·         Enfin, cette question parce qu'elle pose justement divers degrés de responsabilité est d'une actualité saisissante : la question de la pollution de la planète nous met aujourd'hui face à une recherche de responsabilité qui ne peut se borner au seul domaine du juridique. Problématisation. De nos jours, le sentiment de justice passe par la désignation des responsables : responsables d'un accident, d'une catastrophe, d'un crime. Cependant, La simple question du juridique semble souvent dépassée, les motifs de responsabilités s'épuisants dans la multiplication des personnes liés au problème. Mais comment trouver qui peut être, aujourd'hui responsable de ses actes ? Les jugements purement juridiques suffisent-ils alors ? Hors toute justice, ne tient-on pas des jugements moraux sur al responsabilité des personnes ? Enfin, peut-il y avoir une éthique de la responsabilité ?     Proposition de plan.   1.

De nos jours, le sentiment de justice passe par la désignation des responsables : responsables d’un accident, d’une catastrophe, d’un crime. Cependant, La simple question du juridique semble souvent dépassée, les motifs de responsabilités s’épuisants dans la multiplication des personnes liés au problème. Mais comment trouver qui peut être, aujourd’hui responsable de ses actes ? Les jugements purement juridiques suffisent-ils alors ? Hors toute justice, ne tient-on pas des jugements moraux sur al responsabilité des personnes ? Enfin, peut-il y avoir une éthique de la responsabilité ?

« responsable que nous-mêmes, des résultats que nous voyons. · Mais, parce qu'il s'agit d'un engagement moral, nous pouvons difficilement tenir un autre pour responsable, dès l'instant que la justice, qui codifie les relations entre les hommes, ne le fait pas. · L'accusation morale ne tiens que si la personne reconnaît d'abord ses responsabilités.

Mais dans ce cas, la justice peut agir.

On comprend que le fait de se sentir moralement responsable ne permetdonc pas de tenir d'autres personnes que soit même pour responsable. · Il y a ainsi une limite à la responsabilité morale.

Elle permet de se donner à soi même une responsabilité dans nos choix personnels, mais ne permet pas de porter un jugement sur autrui. · Or, nous avons aussi pu constater une limite à la responsabilité d'un point de vue pénal.

Les causes d'une catastrophe pouvant être plus que nombreuses, il devient souvent impossible,légalement de définir les responsabilités. 3.

Qui peut-on tenir pour responsable, de nos jours ? · Que reste-t-il alors ? La responsabilité ne peut se contenter d'une définition telle que nous l'avons vue au départ.

En effet, une telle définition ne peut s'appliquer à grande échelle. · Or, le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui voit des faits s'accomplir au niveau mondial. Comment tenir alors les responsables ? Pour répondre à cette question, nous pouvons tenter de noustourner vers Hans Jonas et son principe responsabilité. « Or il y a encore un tout autre concept de responsabilité qui ne concerne pas le calcul ex post facto de ce qui a été fait, mais la détermination de ce qui est à faire; un concept en vertu duquel je me sensresponsable non en premier lieu de mon comportement et de ses conséquences, mais de la chose qui revendique mon agir[...].Le bien-être, l'intérêt, le sort d'autrui a été remis entre mes mains du fait descirconstances ou d'une convention, ce qui veut dire que mon contrôle sur cela inclut en même temps mon obligation pour cela » Jonas, Principe responsabilité . · Ce que nous voyons ici se définir avec Jonas, c'est un renversement dans la vision de la responsabilité : nous ne sommes plus responsable uniquement de ce que nous avons fait, mais ausside ce que nous pouvons faire. · Il y a ici une intégration de l'éthique dans l'idée même de responsabilité.

Il ne s'agit pas d'attendre qu'une chose se produise pour en tenir les responsables.

Ces responsables le sont déjà avant mêmeque cette chose n'arrive. · Le principe de Jonas pose ainsi une responsabilité des choses à venir, et non plus seulement de celles accomplies.

Ainsi, par ce que nous connaissons des progrès techniques forts, et que nous enavons un usage possible, nous sommes tenus pour responsables, chacun d'entre nous, des résultatsfuturs de ces progrès. · Le monde dans lequel nous vivons, soumis au potentiel destructeur de la technique des hommes, que cela soit par la bombe atomique ou la pollution, nécessite une nouvelle façon de penser laresponsabilité, pour toujours savoir qui est responsable de ce qui peut alors arriver. Selon Hans Jonas dans le Principe La technique a transformé en profondeur l'essence de l'agir humain.

La technique a considérablement augmentée la portée de l'agir humain.

La portée causale déborde toutce que l'on a connu autrefois.

La promesse technique s'est transformée en menace, ce que l'hommepourra faire à l'avenir n'a pas d'équivalence par le passé.

Elle a fait apparaître de nouveaux devoirs.L'éthique antique est inopérante à l'heure de la technique.

Aujourd'hui, les conséquences de certainsactes ne seront visibles que dans quelques centaines d'années.

L'exemple de la pollution, de lasurexploitation des ressources forestières, des pêches abusives, de la disparition des déchetsnucléaires) .Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains.

Le principe responsabilité voudradonc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèses optimistes.

Le mal esttoujours certain.

Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de ton action soientcompatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.

» Il s'agit d'un droit àl'existence d'une vie pas encore actuelle.

Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui nes'est pas encore produit.

L'homme s'est vu remettre une essence, il en est responsable.

Il n'y a doncpas d'échappatoire à notre responsabilité face au développement technique.

Il faut donc unepréscience, une anticipation.

Il faut une métaphysique que n'a pas encore la science.

Le principeresponsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.

Il doit aller au devant des abus.

Tous lespossibles demeurent une fois que l'action s'est produite.

Il faut que les conséquences des actionssoient voulues.

Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que les conséquences soientvoulues.

Il faut donner à l'agir humain une dimension de volonté et qu'elle soit au principe de sesréalisations.

Car la réalité humaine correspond à quelque chose de non- voulu.

L'agir a pris desdimensions cosmologiques.

La menace des civilisations technologiques repose sur l'idée que latechnologie domine aussi l'homme comme elle domine la nature.

C'est l'étant dans sa totalité qui estmenacé.

Jonas prône l'heuristique de la peur.

La peur détecte la menace, il faut faire la preuve que cepressentiment est fondé.

Il faut avoir une intelligence de la peur, et connaître ses vraies faces.

Ondoit se prémunir par avance.

Le problème est qu'il n'y a pas de principes éthiques sans menace… il y arisque de cercle herméneutique.

Il faut que l'imagination anticipatrice accompagne l'imaginationtechnologique.

Il faut aller du côté du non- connu.

Mais le cours des choses ne nous laisse pas dutemps devant nous.

Il faut un point d'arrêt au dynamisme du progrès.

Il faut revenir à l'équilibre.

Noussommes donc responsables de ce que nous faisons devant les générations futures, car souvent cesont eux qui paieront les conséquences de nos actes.. »

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