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Ribot (Psychologie allemande contemporaine) donne pour objet à la psychologie « les phénomènes nerveux accompagnés de conscience ». Est-ce une conception acceptable et du fait psychique et de la conscience

Publié le 16/09/2014

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conscience

Nous revenons donc à la dualité du fait physique et du fait nerveux, mais, par là même, nous nous exposons aux difficultés inso­lubles de l'action de l'un sur l'autre. Aussi, après avoir rejeté l'identifi­cation affirmée par RiBOT, proposerons-nous une conception qui unifie sans les confondre les deux principes constitutifs de l'homme, l'esprit et la matière : la théorie hylémorphique. L'homme ne constitue qu'une subs­tance formée de deux principes qu'on retrouve au fond de toutes les activités de l'homme; la biologie a pour objet l'activité matérielle dirigée par l'esprit; la psychologie, l'activité spirituelle, dont les pénomènes organiques sont comme le support. Mais l'attention du psychologue se porte sur le côté spirituel des faits étudiés et non sur leur accompagne­ment organique.

conscience

« P:'!YCHOLOGIE cience, elle doit remonter jusqu'à la réalité véritable que ce feu follet révèle, c'est-à-dire jusqu'au fait nerveux.

D'autre part, le psychologue n'est pas un neurofogue et ne s'intéresse pas au fait nerveux pour lui­ mème; il ne l'étudie qu'en tant que support du fait psychique.

C'est donc bien, dans l'hypothèse épiphtlnoméniste, « les phénomènes nerveux accom­ pagnés de conscience " qui constituent l'objet propre de la psychologie.

B.

Discussion.

- a) Même dans l'hypothèse épiphénoméniste, il n'est pas vrai de définir la psychologie la science des phénomènes nerveux accompagnés de conscience, car ce que le psychologue prétend expliquer, ce sont les faits de conscience eux-mêmes et non les faits nerveux qui relèvent du neurologue.

On pourrait dire seulement que la psychologie a pour objet : les faits de conscience qui accompagnent certains phéno­ mènes nerveux; ou plutôt, les faits de conscience n'étant par hypothèse que des épiphénomènes de phénomènes nerveux : les faits de conscience.

b) De plus et surtout l'hypothèse épiphénoméniste est indéfendable.

1° On ne peut pas identifier fait p.sychique et fait nerveux quand on a pris la précaution de préciser la nature de ! 'un et de l'autre : un rais-0n­ nement, un désir, une décision diffèrent essentiellement des modifications physico-chimiques dont les neurones sont le siège.

2° On ne peut pas non plus rédufre la psychologie à l'étude de la conscience; les faits psychiques inconscients, généralement admis par les psychologues modernes, entrent dans son objet.

3° La conscience, enfin, n'est pas le simple accompagnement de phéno­ mènes nerveux : souvent, en effet, elle précède et provoque d'importantes modifications organiques et par conséquent nerveuses : qu'on ·songe à l'émotion qui nous secoue quand nous devenons conscient d'un grave danger.

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::Xous re\·enons donc à la dualité du fait physique et du fait nerveux, mais, par là même, nous nous exposons aux difficultés inso­ Juhles de l'action de l'un sur l'autre.

Aussi, après avoir rejeté l 'identifi­ cation affirmée par RIBOT, proposerons-nous une conception qui unifie sans le·s confondre les deux principes constitutifs de l'homme, l'esprit et la matière : la théorie hylémorphique.

L'homme ne constitue qu'une subs­ tance formée de deux principes qu'on retrouve au fond de toutes les activités de l'homme; la biologie a pour objet l'activité matérielle dirigée par l'esprit; la psychologie, l'activité spirituelle, dont les pénomènes organiques sont comme le support.

Mais l'attention du psychologue se porte sur le côté spirituel des faits étudiés et non sur leur accompagne­ ment organique.

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