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Science et technique. La valeur de la science

Publié le 27/01/2012

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Quoique les arguments d'une discussion sur ce problème puissent être tirés des pages précédentes, il convient de préciser certains points. Les trois grandes intentions humaines au service desquelles on peut mettre la Science sont : comprendre, prévoir, réaliser. Ces trois possibilités semblent s'organiser dialectiquement, on doit comprendre pour prévoir et prévoir pour réaliser ; cependant elles constituent trois manières d'envisager la science et de juger sa valeur.

- I - La science, connaissance désintéressée.

La science, ainsi entendue, serait pure expression du besoin intellectuel, de savoir pour savoir. Bien loin de sortir de l'action, c'est d'une attitude d'esprit radicalement différente qu'est née la Science (Essertier, Les formes inférieures de l'explication, 1920)...

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« vers la même époque un fort courant philosophique (Haeckel et le monisme de la science), soutenait que la science est une forme d'expli­ cation du même type que la religion, c'est-à-dire répondant au même besoin humain, mais supérieure en valeur et en résultats.

La • reli· gion de la Science » est le nom même de la philosophie de cette école.

• La philosophie scientifique • dit Boutroux ( « Science et Religion ») donne pour objet à la science l'explication de l'origine et de la nature des choses ...

, la solution des grandes énigmes de l'univers ...

Elle est en mesure de prouver que la science par ses doctrines sur l'univers et sur la vie est capable, et seule capable, de satisfaire le cœur de l'homme», B - Poincaré souligne d'autre part les relations de la Science et de l'Art.

Après avoir montré dans « La valeur de la Science • que le but de la Science est la vérité, il ajoute la formule célèbre : « La Science n'est pas seulement vraie, elle est belle •.

C'est elle, en effet, qui nous fait connaître l'harmonie du monde.

Il y a dans la science une poésie, une évocation du grandiose et du sublime.

La fiction de la voûte céleste parsemée de clous d'or, des poètes anciens, est infiniment dépassée en beauté par la représen­ tation scientifique des étoiles, des systèmes solaires, des années­ lumière et des orbes régulières de l'ensemble des planètes.

La pensée désintéressée est, selon Poincaré, le moteur même de la Science.

L'action lui est extérieure.

Cherchons le Beau, l'utile viendra par surcroît.

• Les machines sont utiles, dit Poincaré, parce que, travaillant pour nous, elles nous laisseront un jour plus de temps pour faire de la science, et non pas : la science est utile parce qu'elle nous donne des machines », 3 - Malentendus sur lesquels est fondée cette conception.

Il semble y avoir au moins trois ambiguïtés dans l'hypothèse d'une science désintéressée.

A - Confusion entre « science • el • savant », Il y a et il y aura long­ temps encore, espérons-le, des hommes de science désintéressés.

On peut même dire que le véritable savant est un homme qui attend de la Science les joies intellectuelles les plus pures et elles remplacent pour lui souvent toutes les autres formes de l'émotion.

Il parait illégitime d'en conclure que la Science est désintéressée, puisque toute découverte peut être utilisée, appliquée.

Toute science est virtuellement utilisable et paraît pouvoir se couler dans une technique, sans solution de discontinuité.

La méthode scientifique peul ~Ire mise au service de la connaissance dans n'importe quel domaine: on utilise la radioscopie pour déceler les diamants cachés sur les fraudeurs, la radioactivité artificielle sert au repérage des migrations des anguilles, la narcose peut être un procédé thérapeutique ou policier, etc., etc .... »

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