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Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ?

Publié le 04/04/2012

Extrait du document

     «  Et pourtant elle tourne «, Galilée fut condamné en 1633 pour ses thèses selon lesquels, entre autre, la terre serait ronde. A cette époque, il fut blâmé et pourtant aujourd’hui c’est pour nous une évidence qu’il avait raison concernant la forme de la Terre mais personne ne l’a crut ou du moins il y eu une forte opposition à sa thèse. On voit alors que même si il avait raison, il n’a pas réussi  à convaincre son entourage de la véracité de son propos alors que nous, nous en sommes convaincus.

      Un problème se pose alors, si Galilée n’a pas réussi à convaincre alors qu’il avait raison, suffit-il d’avoir raison pour convaincre ? Est-on sûr de pouvoir convaincre si l’on dit la vérité ? Car comme on le voit avec l’exemple de Galilée, la raison n’a pas l’air de lui avoir suffit. Il parait pourtant logique, à première vue, que si l’on a raison on devrait pouvoir démontrer sans problème ce que l’on avance mais si c’était vrai, pourquoi existe-t-il des cas où des personnes qui avaient raison n’ont pas réussi à convaincre ?

« enfant, l’enfant de la première femme meurt, elle décide alors d’échanger son enfant mort avec celui de la deuxièmefemme pendant que celle-ci dort, le lendemain la deuxième femme se réveille et voit alors son enfant mort par lasuite elle se rend compte que ce n’est pas son enfant et que le sien est encore vivant.

Elles vinrent se tenir devantle roi Salomon et lui exposèrent la situation, le roi dit alors « Partagez l’enfant vivant en deux et donnez la moitié àl’une et la moitié à l’autre ».

Alors la deuxième femme d’adressa au roi et dit « s’il te plait, monseigneur ! qu’on luidonne l’enfant, qu’on ne le tue pas ! » tandis que la première disait « il ne sera ni à toi, ni à moi, partagez ! ».

Alorsle roi prit la parole et dit « Donnez l’enfant à la deuxième, ne le tuez pas.

C’est elle la mère.

» Tout Israël apprit lejugement qu’avait rendu le roi et ils virant qu’il y avait en lui une sagesse divine pour rendre justice. On voit alors que le Roi Salomon a su qui disait la vérité car celle qui avait raison ne voulait que le bien de sonenfant quitte à le perdre tandis que l’autre femme n’en avait cure. Il semble donc qu’il suffirait d’avoir raison pour convaincre, car si on a raison il doit toujours exister des raisonsqui en rendent compte. II.

Avoir raison et ne pas convaincre 1. 1) Les limites de la démonstration Pour démontrer que l’on a raison il faut partir d’une « base » appelée prémisse.

Une prémisse est une propositionconsidérée comme évidente par elle-même ou démontrée dans un autre raisonnement, à partir de laquelle on déduitune conclusion.

C’est comme en mathématiques pour démontrer quelque chose il faut souvent se renvoyer à desrésultats qui ont été précédemment démontrés eux-mêmes.

Mais une démonstration ne sera jamais suffisante pourétablir une certitude de manière totalement incontestable.

Toute démonstration doit elle-même partir d’un point dedépart qui n’est pas forcément démontrable.

Ainsi la géométrie d’Euclide repose sur des définitions qui sont posés àtitre de préalables, et non pas démontrés.

On remarque aussi que bien des discours cohérents, qui semblentlogiques peuvent être contredits par les faits.

Kant appelle « antinomies de la raison » les argumentationscontradictoires que l’on peut tenir sur certains sujets.

On voit alors que la démonstration n’est donc pas infaillible,on parle même de régression à l’infini si l’on veut démontrer chaque point de départ du départ de notredémonstration et elle ne suffit pas à nous garantir la vérité. 2) L’interlocuteur Dans le point précédent nous évoquions le fait que la démonstration n’était pas infaillible à cause de ces points dedépart.

Or, de plus, si l’on cherche à convaincre un interlocuteur qui n’est pas d’accord avec les points de départ denotre démonstration il ne pourra pas être convaincu par la suite de notre démonstration même si celle-ci est d’uneparfait rigueur.

De même, si notre interlocuteur ne dispose pas de certaines connaissances, qu’il n’a pas certainesexpériences, s’il ne partage pas le même avis que nous sur la question, on ne pourra le convaincre.

C’est commeparler à un mur.

Si l’on chercher à convaincre quelqu’un de quelque chose dont il est convaincu que c’est faux oualors, que sa foi, ses superstitions, ses sentiments lui disent que c’est faux alors il sera impossible de le convaincrecar ses convictions seront plus forte que nos arguments rationnels.

Aussi, si notre interlocuteur ne veut nous faireentendre raison pour telle ou telle raison, il ne fera que réfuter nos arguments.

D’où l’adage qui dit que l’on convaincque les convaincus, donc c'est-à-dire ceux qui étaient déjà d’accord avec nous du fait de leur principes et de larigueur de la logique.

On peut tout de même réussir à convaincre quelqu’un qui n’avait pas le même point de vue quenous au départ, mais cela est bien plus difficile que l’inverse et nos arguments devront être bien plus solides. Donc si des discours cohérents, bien démontrés (mais pas infaillibles) n’arrivent pas à convaincre l’interlocuteur dèslors qu’il ne partage pas les mêmes points de départ que nous ou le même avis, on peut alors se dire qu’à l’inverse ilest donc possible de le convaincre en ayant tort si celui si partage les même points de départ que nous.

Donc qu’ilserait possible de convaincre sans avoir raison. 3) Ne pas avoir raison dans le sens de la raison rationnelle On vient de voir qu’il serait possible de convaincre sans avoir raison, il faudrait seulement partager les mêmes points. »

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