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Suis-je libre de diriger ma conscience ?

Publié le 27/02/2005

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conscience
Dès lors, le choix de l'objet du désir sur lequel se porte la conscience n'est pas libre : il est le résultat d'un déterminisme causal. C'est pourquoi Spinoza peut dire que je ne désire (ou aime) pas ce que je trouve bon librement, mais que je crois trouver librement bon ce qu'en fait en premier lieu je désire de façon déterminée, non libre.   III : le choix de l'objet conscient : le dépassement de la détermination de l'origine , Merleau-Ponty et Bergson   -Merleau-Ponty : le fait même que ma conscience doit dirigée vers quelque chose peut fonder la liberté de cette conscience et de cette direction. En effet, l'orientation de la conscience montre le lien intime qui unit l'homme à son monde : lien de mouvement, d'interaction, de projet (Phénoménologie de la perception). La conscience n'est donc que l'expression de cette appartenance de l'homme au monde, et de la possibilité pour lui d'intervenir à l'intérieur de celui-ci. Dès lors, la conscience n'est pas la simple manifestation de ce lien fondamental : elle est aussi l'instrument de son optimisation (amélioration), elle est elle-même orientation de son orientation, possibilité d'influer sur sa direction, de la diriger donc.   -Bergson : il faut donc renverser la problématique. Ce n'est plus la liberté qui doit fonder la direction de la conscience, c'est le fait même de cette direction de la conscience qui permet de comprendre en quoi cette conscience peut être libre. Bergson ira plus loin : c'est l'apparition même d'un objet sur lequel se dirige la conscience qui montre que la conscience est active et libre (Essai sur les données immédiates de la conscience et Matière et mémoire). En effet, la conscience est pour Bergson une sélection d'une partie de notre vie inconsciente.

La conscience m’apparaît comme donnée, déjà là à chaque instant de mon existence ; et elle m’apparaît comme libre, comme manifestant ma liberté, selon un sentiment spontané. Mais diriger cette conscience est autre chose : je peux être doté librement d’une conscience sans que l’exercice de celle-ci soit lui-même libre. Vers quoi se dirige la conscience ? Le choix de cet objet de la conscience est-il lui-même libre ? Et si cela est le cas, cela signifie-t-il que l’origine de la conscience bénéficie aussi de cette liberté ?

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