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Suis-je responsable des autres ?

Publié le 27/02/2008

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§  La responsabilité de l'homme semble passer par sa liberté individuelle et son libre arbitre qui lui permet d'agir librement. Dès lors, tout comme la liberté, la responsabilité semble être propre à l'individu. §  L'idée d'une responsabilité d'autrui semble alors étrange par rapport à cette idée de liberté individuelle. Elle apparaît comme une aliénation de la liberté d'autrui. Néanmoins, il semble bien que dans nos rapports avec autrui nous nous rendions responsables de la vision qu'autrui a de lui-même : autrui semble se voir à travers la vision que nous avons de lui et inversement. Nous serions alors responsables d'autrui comme étant ceux qui engendrent l'identité d'autrui. §  Mais alors existe -t-il une forme de responsabilité d'autrui qui ne soit pas une aliénation d'autrui ? Le problème de se faire responsable d'autrui est alors que cela semble venir empiéter sur la liberté d'autrui, lui ôtant tout libre arbitre et toute capacité à agir en toute liberté. §  Néanmoins, la morale de la responsabilité est aussi semble-t-il ce qui nous est enseigné, ce que l'on reçoit des autres et que l'on partage avec autrui. Il apparaît donc que la morale s'inscrit dans une communauté déterminée et qu'elle se manifeste comme étant cette interrelation entre les individus, ceci débouchant sur l'instauration d'une morale commune, permettant à chacun de posséder des critères objectifs afin de juger les actions d'autrui mais surtout ses actions propres. §  Se pose alors le problème suivant : la responsabilité est-elle nécessairement affaire de liberté individuelle, chacun devant être responsable de lui-même sous peine de perdre sa liberté et de s'aliéner, ou la responsabilité relève-t-elle d'une morale commune qui intègre les individus dans une responsabilité commune tout en respectant l'individu dans son autonomie ?

« vient donc du jugement de celui que j'estime.

Dès lors, si j'estime moi-même celui qui est capable dem'estimer, je m'estimerai alors de façon juste.

Nos amis nous permettent donc de nous estimer à titrede sujet raisonnablement parce qu'ils sont un autre soi-même.

Moi et autrui sommes donc imbriquésl'un dans l'autre, seul l'ami pouvant permettre une connaissance du je.

Il apparaît alors comme unautre je que je peux estimer à mon tour.

Il semble donc bien que l'on puisse lier je et tu dans cetteperspective, faisant de l'un le responsable de l'estime de soi de l'autre. § De plus, l'intersubjectivité étant nécessaire, la communauté le semble également : les hommes viventen communauté et celle-ci semble ouvrir à d'autres enjeux que ceux à l'œuvre dans la connaissancedu moi par autrui.

En effet, la société semble requérir la mise en place d'un intérêt commun, tous lescitoyens d'une cité devant viser un même but.

Dans le Contrat social , Rousseau émet l'idée selon laquelle la société civile ne peut permettre la liberté et la paix que si se constitue une volontégénérale qui se fasse le représentant de chacun de ses membres.

Or, cette volonté généralenécessite que chacun se défasse de tous ses intérêts privés pour viser un intérêt commun touchantla communauté dans son ensemble.

La volonté générale apparaît alors comme un « nous »,représentant les membres de la communauté, mais n'agissant une sous la forme de cettecommunauté, toute individualité particulière ne valant pas hors de l'intérêt commun.

Ce nous apparaîtalors comme une unanimité uniforme et homogène mais également aliénante, tout intérêt individuel du« je » étant mis de côté au profit de l'intérêt commun.

Chacun se fait responsable de tous par lesdécisions qu'il prend, le seul intérêt qui vaille étant l'intérêt commun. Dès lors, si l'intersubjectivité, sous la forme de l'altérité apparaît comme constitutive du moi, la communautéquant à elle apparaît comme un « nous » aliénant, uniformisant des identités individuelles sous une communauté.N'est-ce pas problématique alors de se faire responsable d'autrui. »

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