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Sujet : La vérité dépend-elle de nous?

Publié le 12/12/2012

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3. La vérité n’est pas un absolu

A. La vérité d’un phénomène est saisie par la structure a priori du sujet

La vérité construite par le sujet ne se confond pas avec la réalité donnée.

En effet, Kant explique dans la Critique de la raison pure que la vérité

dépend de la structure a priori de l’esprit humain. Une connaissance est

une synthèse entre une intuition de la sensibilité et un concept

de l’entendement

qui lui donne une forme. Toute donnée de l’expérience est

donc saisie par des formes a priori de la sensibilité (l’espace et le temps)

et des catégories de l’entendement. De ce fait, ce qui est appréhendé

par la raison n’est pas la réalité indépendante du sujet, la chose en soi,

mais la réalité en tant qu’elle est saisie par l’expérience qu’en fait l’esprit

humain. La vérité qui dépend de notre structure ne saisit que les phénomènes

des choses. La vérité n’est plus un «en soi« connaissable.

« Introduction (1) Non, la vérité ne dépend pas de nous A - La vérité n’est pas l’opinion: réfutation du relativisme de Protagoras B - La vérité n’est pas la connaissance: un exemple dans l’histoire des sciences (2)Oui, la vérité dépend de nous A - La vérité dépend de la saisie d’une chose par l’intellect: une définition de la vérité B - La vérité dépend d’un «nous» collectif, de l’accord des esprits: conventionnalisme et pragmatisme (3)La vérité n’est pas un absolu A - La vérité d’un phénomène est saisie par la structure a priori du sujet B - La vérité comme valeur Conclusion Corrigé : Introduction: «Cette phrase est fausse» est la formulation la plus simple du paradoxe du menteur.

Ou bien la phrase est fausse, mais alors elle est vraie, ou bien elle est vraie, mais alors elle est fausse.

Cet exemple souligne le décalage qu’il peut y avoir entre un énoncé et la réalité à laquelle il renvoie.

La vérité se présente ici comme ce qui est formulé par une personne dans une proposition.

Ainsi la vérité dépend de nous. «La vérité dépend de nous» peut signifier tout d’abord qu’elle dépend de chaque sujet qui l’énonce, qu’elle est subjective.

Or s’il y a autant de vérités que d’individus, la communication devient impossible car chacun soliloque avec ses affirmations et ses définitions, et la vérité en soi n’existe plus.

La vérité dépend-elle alors d’un accord des esprits, d’un «nous» collectif? «La vérité dépend-elle de nous?» pose le problème de la subjectivité: dans quelle mesure la réalité perçue par un sujet n’est-elle pas déformée par lui ? Qu’est-ce qui nous garantit que «la» vérité n’est pas «notre» vérité ? 1.

Non, la vérité ne dépend pas de nous A.

La vérité n’est pas l’opinion: réfutation du relativisme de Protagoras Si la vérité désigne ce à quoi l’on donne son assentiment, alors elle dépend de chacun d’entre nous.

Affirmer que la vérité dépend de nous c’est dire, pour reprendre le titre d’une pièce de Pirandello, «chacun sa vérité».

Une telle conception relativiste est défendue par le sophiste Protagoras dans le Théétète de Platon.

«L’homme est la mesure de toute chose» signifie qu’il n’y a pas de vérité absolue mais une multiplicité. »

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