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Synthèse: LA JUSTICE & LE DROIT

Publié le 24/07/2010

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justice

 

La justice peut renvoyer à deux choses, l’institution judiciaire ou à une notion de morale., nous allons aborder la notion de morale. Le sens de la justice, chacun s’en croit capable, en appréciant la justice ou l’injustice d’un acte, d’une décision ou d’un projet. Pourtant nous pouvons remarquer la diversité des lois et des pratiques en matière de justice. La revendication des droits de l’homme est une protestation contre l’injustice du monde. Le sens de la justice est propre aux individus, aux consciences. Sans doute consiste-t-il dans le penchant qui nous fait éprouver les malheurs et les peines d’autrui que décrit Rousseau dans Emile. Mais sa faiblesse réside dans tout ce qui l’apparente à un sentiment, intermittence, indifférence à ce que l’on trouve moins touchant. La justice mérite d’être mieux défini, cerner. Le concept de justice obéit à une exigence aussi essentielle pour elle que pour la communauté toute entière. La justice c’est d’abord une vertu, c’est-à-dire une disposition de l’âme qui consiste pour Platon par exemple « à faire en sorte que chacun face ce qui lui est propre «. C’est une vertu cardinale qui réunit la sagesse, la tempérance et le courage. Socrate admet que la justice passe par l’éducation des citoyens et l’organisation de la cité, que justice et injustice naissent des relations entre les membres de la cité. Il y a lieu de distinguer la justice au sens général et la justice au sens particulier. La première réside dans la conformité de la loi, dans la légalité qui prescrit ce qui contribue à l’intérêt général. La seconde concerne proprement l’égalité. Quand il s’agit de cette vertu particulière la justice se nomme équité. Il convient alors de distinguer dans cette équité deux aspects : la répartition des avantages entre les membres, Aristote appelle cela la justice distributive, et les transactions entre individus, Aristote appelle cela la justice corrective. Dans le cas de la justice distributive, c’est le principe d’égalité qui est appliqué, dans la cas de la justice corrective c’est le principe de proportionnalité. La justice s’applique parce qu’il a des justes, c’est-à-dire des hommes pratiquant la justice., mais inversement « c’est par la justice que les justes sont justes « Platon. Il n’y a d’hommes justes qu’éclairés par l’idée de justice, c’est-à-dire de conformité à la loi et d’équité. L’équité reste la vertu même de l’homme juste, en revanche la « conformité à la loi « pose problème. Il peut y avoir des lois injustes, car tout ce qui est légal n’est pas pour autant légitime. Le respect des lois peut renter en contradiction avec l’équité. La justice réside moins dans la conformité aux lois que dans la conformité des lois, c’est-à-dire compatibilité avec le principe d’équité. Les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité dont on a si souvent d’énoncer le côté illusoire et utopique, sont pourtant porteurs d’une espérance en un monde juste. On en revient à une idée de justice qui est à la fois, ce vers quoi on tend et ce qui est déjà donné au départ. Chacun sait déjà, mais tous doivent s’entendre sur ce qu’ils savent.

 

 

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« pas la position de Rousseau, ni de la pensée des « droits de l'homme » : les lois peuvent être injustes, et cautionner des inégalités de droits.

Un droit positif juste sera alors un droit conforme au droit naturel, c'est-à-dire à ce que la raison reconnaît comme moralement fondé, eu égard à la dignité de la personne humaine.

4.

La justice est-elle une vertu ou une illusion ? Platon soutient que la justice, si elle est l'idéal de la communauté politique, doit aussi être une vertu morale en chaque individu.

Contre ceux qui soutiennent que « nul n'est juste volontairement » et que la justice comme vertu n'existe pas, Platon montre que c'est le rôle de l'éducation d'élever chacun à cette vertu suprême, qui implique à la fois sagesse, courage et tempérance.

Certes, l'homme a tendance à vouloir s'attribuer plus que les autres au mépris de tout mérite : si comme Gygès, nous trouvions un anneau nous rendant invisibles, nous commettrions les pires injustices.

Mais Gygès était un berger privé d'éducation, et qui vivait hors de la cité : l'enjeu de la poli­ tique, c'est précisément de rendre les citoyens meilleurs, en leur faisant acqué­ rir cette vertu qu'est la justice, contre leurs penchants égoïstes.

5.

L'égalité des droits suffit-elle à fonder une société juste? La démocratie a commencé par poser qu'il y avait des droits inaliénables et universels : les droits de l'homme.

Mais la sphère des droits s'est progres­ sivement étendue : par exemple, la richesse globale étant le fruit du travail de tous, il est normal que chacun ait droit à une part raisonnable.

Cette extension du « droit de » au « droit à » s'est achevée par l'exigence de droits. »

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