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Un pouvoir qui use de violence est-il un pouvoir fort ?

Publié le 02/01/2006

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MACHIAVELEn effet, cette créature versatile est accoutumée le plus souvent à opposer ses plus grandes forces où elle voit que la nature en déploie davantage. Sa puissance naturelle renverse tous les humains, et sa domination n'est jamais sans violence, à moins qu'une virtù supérieure ne lui tienne tête. (...) La multitude lui donne le nom de Toute-Puissante, parce que quiconque reçoit la vie dans ce monde éprouve tôt ou tard son empire. Souvent elle tient les bons abattus sous ses pieds tandis qu'elle élève les méchants, et si parfois elle fait une promesse, jamais on ne la lui voit tenir. Elle renverse de fond en comble les États et les royaumes au gré de son caprice, et elle ravit aux justes le bien qu'elle prodigue aux pervers. Cette déesse inconstante, cette divinité mobile place souvent ceux qui en sont indignes sur un trône où ceux qui le mériteraient n'arrivent jamais. Elle dispose du temps au gré de sa volonté; elle nous élève, nous renverse sans pitié, sans loi et sans raison. Elle n'aime pas se prodiguer trop longtemps à ceux qu'elle favorise, ni laisser pour toujours les victimes au plus bas de sa roue. Personne ne sait de qui elle est fille ni de quelle race elle est née : ce qu'il y a de certain seulement, c'est que Jupiter lui-même redoute son pouvoir.

La violence est un moyen de pression psychologique ou physique qu’un individu ou une institution use pour imposer un certaine volonté. Ainsi la violence est interprétée comme une technique de puissance dans le sens où elle permet parfois d’obtenir ce que l’on désire alors les circonstances ne présupposaient pas une issue favorable au souhait de celui qui l’exerce. La violence est elle l’ultime moyen de réussite? Les pouvoirs politiques totalitaires sont les premiers à utiliser cette méthode. Si le mot violence vient du mot latin vis il peut également signifier force. La violence peut elle être pour autant considérée comme un symbole de force? La répression utilisée par les systèmes politiques souverains confère t elle au pouvoir sa puissance?

« bons abattus sous ses pieds tandis qu'elle élève les méchants, et si parfois elle fait une promesse, jamais on ne lalui voit tenir.

Elle renverse de fond en comble les États et les royaumes au gré de son caprice, et elle ravit auxjustes le bien qu'elle prodigue aux pervers.

Cette déesse inconstante, cette divinité mobile place souvent ceux quien sont indignes sur un trône où ceux qui le mériteraient n'arrivent jamais.

Elle dispose du temps au gré de savolonté; elle nous élève, nous renverse sans pitié, sans loi et sans raison.

Elle n'aime pas se prodiguer troplongtemps à ceux qu'elle favorise, ni laisser pour toujours les victimes au plus bas de sa roue.

Personne ne sait dequi elle est fille ni de quelle race elle est née : ce qu'il y a de certain seulement, c'est que Jupiter lui-même redouteson pouvoir. HOBBESNous pouvons trouver dans la nature humaine trois causes principales de querelles : premièrement, la rivalité;deuxièmement, la méfiance; troisièmement, la fierté.

La première de ces choses fait prendre l'offensive aux hommesen vue de leur profit.

La seconde, en vue de leur sécurité.

La troisième en vue de leur réputation.

Dans le premiercas, ils usent de la violence pour se rendre maîtres de la personne d'autres hommes, de leurs femmes, de leursenfants, de leurs biens.

Dans le second cas, pour défendre ces choses.

Dans le troisième cas, pour des bagatelles,par exemple pour un mot, un sourire, une opinion qui diffère de la leur, ou quelque autre signe de mésestime, quecelle-ci porte directement sur eux-mêmes, ou qu'elle rejaillisse sur eux, étant adressée à leur parenté, à leurs amis,à leur nation, à leur profession, à leur nom.

Il apparaît clairement par là qu'aussi longtemps que les hommes viventsans un pouvoir commun qui les tienne tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cetteguerre est guerre de chacun contre chacun. HOBBESSi deux hommes désirent la même chose alors qu'il n'est pas possible qu'ils en jouissent tous les deux, ils deviennentennemis : et dans leur poursuite de cette fin (qui est, principalement, leur propre conservation, mais parfoisseulement leur agrément), chacun s'efforce de détruire ou de dominer l'autre.

Et de là vient que, là où l'agresseurn'a rien de plus à craindre que la puissance individuelle d'un autre homme, on peut s'attendre avec vraisemblance, siquelqu'un plante, sème, bâtit, ou occupe un emplacement commode, à ce que d'autres arrivent tout équipés, ayantuni leurs forces, pour le déposséder et lui enlever non seulement le fruit de son travail, mais aussi la vie ou la liberté.Et l'agresseur à son tour court le même risque à l'égard d'un nouvel agresseur.

Du fait de cette défiance de l'un àl'égard de l'autre, il n'existe pour nul homme aucun moyen de se garantir qui soit aussi raisonnable que le fait deprendre les devants, autrement dit, de se rendre maître, par la violence ou par la ruse, de la personne de tous leshommes pour lesquels cela est possible, jusqu'à ce qu'il n'aperçoive plus d'autre puissance assez forte pour le mettreen danger.

Il n'y a rien là de plus que n'en exige la conservation de soi-même, et en général on estime cela permis.[...] Il apparaît clairement par là qu'aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tiennetous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre de chacun contrechacun. »

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