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Voltaire, de son vrai nom François Marie Arouet, est l'un de plus célèbres écrivains français. Issu de la bourgeoisie parisienne, ce bel esprit dut à ses impertinences à l'égard du pouvoir une série de disgrâces, que le patriarche de Ferney, ou il séjournait pour sa proximité avec la frontière suisse, sut transformer en gloire.

Publié le 10/02/2011

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Voltaire, du mondain à l'humaniste

Né le 21 novembre 1694 à Paris dans une famille de commerçants enrichis, François Marie Arouet, dit Voltaire, fut élevé chez les jésuites du collège Louis-le-Grand, qui influencèrent profondément son esprit, en lui apportant une solide formation de rhétorique et en lui donnant le goût de la discussion et du théâtre. Dès l'âge de vingt ans, Voltaire fréquentait les salons parisiens et s'adonnait à une littérature mondaine, sinon légère. Son insolence et son indépendance d'esprit, à moins que ce ne fût une certaine forme d'inconscience, lui valurent d'être emprisonné onze mois à la Bastille pour avoir osé écrire des libelles contre le Régent. Dès sa sortie de prison, le jeune Arouet adopta le pseudonyme de Voltaire, obtenu par l'anagramme de son nom et reprit aussitôt l'écriture.

Ses déboires réguliers avec les puissants du royaume le conduisirent à plusieurs reprises sur le chemin de l'exil.  C'est ainsi qu'il passa deux ans et demi en Angleterre, ou le contact avec la monarchie parlementaire et libérale anglaise exerça une grande influence sur son esprit. Voltaire y découvrit  la tolérance, vertu qu'il ne cessera de défendre sa vie durant. Voltaire séjournera aussi cinq ans en Prusse, au château de Sans-Souci. Sa relation avec Frédéric II fut d'abord l'idéal de ce que pouvait être la relation entre un homme de pouvoir et un homme de lettres. Mais finalement, ils se brouillèrent, et Voltaire dut quitter l'Allemagne et, la France lui refusant l'asile, il s'installa à Ferney, près de Genève.

 

Un dramaturge et polémiste brillant

 

Homme moderne mais de l'Ancien Régime, Voltaire domina son siècle, abordant tous les sujets. Historien, il s'attacha aux progrès de la raison (le Siècle de Louis XIV, 1751; Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, 1756). Dramaturge, il promut Shakespeare tout en suivant la voie tracée par Boileau et Racine (Oedipe, 1718; Zaïre, 1732; Mahomet, 1741, parmi 52 autres pièces). Des lettres philosophiques (1734), influencées par Locke, aux poèmes philosophiques (Discours sur l'homme, 1738; Poème sur le désastre de Lisbonne, 1756), il aspira à un libéralisme individualiste et bourgeois, critiquant régulièrement Rousseau.

Sa correspondance (18.000 lettres) constitue le formidable témoignage de son engagement contre l'intolérance religieuse et le fanatisme, dont le symbole fut l'affaire Calas. Mais c'est dans ses contes (Zadig, 1747; Candide, 1759; L'ingénu, 1767) que tout l'esprit voltairien continue de vivre. La réputation de Voltaire était immense. Des écrivains, des philosophes, des savants de toute l'Europe venaient lui rendre visite à Ferney, ou entretenaient une importante correspondance avec lui. Il mourut le 30 mai 1778 et fut enterré presque clandestinement, l'Église lui ayant refusé des obsèques. Treize ans plus tard, sa dépouille fut transférée au Panthéon.

 

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