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Y a-t-il des fautes que l'on ne peut pardonner ?

Publié le 12/10/2009

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Souvent, l'on retrouve dans l'idée de « l'impardonnable « celle de la trahison, en effet les fautes impardonnables sont souvent en lien avec les émotions ! Quant bien même celles-ci font des Hommes des êtres incontrôlables, il faut aussi noter que c'est souvent ces mêmes émotions qui permettent, avec du recul, de pardonner et de passer au dessus du mal que certain(e)s font subirent à d'autres. Peut-être y a-t-il lieu de différencier la question du « pardon « de celle de « la sanction «. Ne pas sanctionner étant-il nécessairement de « pardonner « ou inversement ?Il faut donc bien saisir que les deux sujets ne sont nullement identiques et s'opposent sous beaucoup de sens. Pour l'un, le pardon en l'occurrence il s'agit d'une invitation à se poser des questions du type : Qu'est ce que le pardon et quels problèmes spécifiques pose-t-il en général ? Et pour l'autre, la sanction, on est invité à réfléchir sur une conséquence beaucoup plus déterminée, plus circonscrit. En effet il est admis implicitement qu'il y a des fautes impardonnables, ce qui pose le problème de savoir sur quels critères l'on peut se baser pour distinguer ce qui est de l'ordre du « pardonnable « et ce qui est l'ordre de « l'impardonnable nécessitant une sanction «.Peut-on faire de la vérité une idée universelle qui pourrait permettre la résignation de tous les maux que les gens font subir aux autres ?Ainsi l'on se doit de s'interroger et de savoir si la découverte du « vrai « par soi même ou par les autres, permets d'excuser toutes les fautes ?Voltaire nous dit « aime la vérité, mais pardonne l'erreur «, de là est-il possible de parvenir à d'authentiques certitudes sur la vérité pour qualifier d'impardonnable une erreur ? Et l'Homme est-il en capacité de s'obliger à « pardonner « et d'aimer la vérité ?

« fonction de ses désirs personnels, l'esprit de contradiction de certains va pousser à aller à l'inverse de l'opinion etdes idées des autres, et chaque analyse du temps, des contextes sera différente d'un individu à l'autre.

Ainsi il estimpossible de savoir si la sanction, au sens propre est la réponse à toutes les erreurs des gens, dans la simple idéeque nos analyses des choses se différencient voire s'opposent en fonction de beaucoup de critères.

De plusbeaucoup d'individus en face d'un conflit opte pour une solution qui s'universalise de plus en plus, et apparaît biensouvent pour la solution de facilité : Chacun d'entre nous à au moins une seule fois dans sa vie « jouer la carte del'indifférence » pour oublier, pour ne pas envenimer un conflit, pour ne pas détruire une amitié ou autre… Maiscette solution est-elle nécessairement une façon implicite et involontaire de pardonner ? Nietzsche soutient plus oumoins cette thèse puisque d'après lui « l'oubli est outil du temps et accès à la jouissance de l'instant et du présent».

Il développe l'idée qu'oublier les fautes et les erreurs d'autrui permet d'accéder plus simplement, avec moinsd'obstacles, à une situation de « jouissance » puisque cette situation là particulière sera toujours plus agréable quela situation d'avant l'oublie.

C'est du tout au tout la solution de facilité la plus inconsciente que l'Homme ou unegrande majorité se décide à vivre, pour passer d'un état « sans morale » à un état qui fait croire à « un bonheurprésent ».La question essentielle tourne tout de même autour de l'idée des émotions.

En effet pour la majorité desêtres vivant sur terre, nous sommes articulés de sentiments, de ressentiments, d'idée de trahison qui déchire uncoeur … mais les émotions empêchent-elles inexorablement un pardon total et honnête ? « Le langagetravestit la pensée.

Nous ne tenons pas à tout dire, il y a de l'inexprimable.

Et ce dont on ne peut parler, il faut letaire » ; citation de Wittgenstein qui développe cette idée que chaque émotion aurait un code, un code plus oumoins possible d'exprimer avec le langage basique.

Ainsi il dit aussi qu'il y a des choses qui ne sont soit pas à dire,soit inexprimable.

On peut donc conclure que dans l'acceptation d'une faute plus ou moins grave, les émotionsdégradent l'intégralité du « pardon » puisqu'elles font naître des choses dont il n'est pas « toujours » possible deparler.>Dans les deux parties précédentes nous avons pu voir le pour et le contre d'un pardon, ce qui pouvait l'expliquer etce qui ne pouvait pas.

C'est pourquoi dans une troisième partie nous allons nous centrer sur l'idée « d'aimer la vérité », en effet nous faut-ilmieux aimer le « vrai » ou le fuir quand la possibilité nous en est donnée ?Premièrement, Claude Bernard exprime l'idée suivante : « il faut changer la théorie si l'expérience la contredit ».Quant bien même changer nos principes, prendre du recul et essayer de comprendre l'autre n'est pas toujours lachose la plus simple et la plus réjouissante à faire, ce philosophe nous dit ici que parfois … Il nous faut peut-être évoluer et changer notre vision des choses si celle-ci semble rentrer en total désaccord avec autrui.L'important, sans cesse, reste d'écouter l'autre et de comprendre ses motivations et justifications si celui ci accepted'en faire part.

L'erreur de beaucoup d'entres nous est souvent de dire et se dire « moi j'ai la science infuse, moi jesais… », ce qui est un constat fort égoïste et loin de permettre une quelconque évolution.

Pour conclurecette courte partie il me semble possible et pertinent de dire qu'il est souvent plus facile d'aimer la vérité quand ellecondamne les autres, que de l'accepter lorsqu'elle nous remet « soi même » en question.

Ensuite, nous pouvonsnous demander s'il faut se fier aux évidences, et si interpréter les choses par nous même est vraiment une solution ?Sans les autres, le bonheur n'est que trop peu accessible.

Dans un sens il est impossible que l'interprétation par soimême soit la solution objective, tout simplement car celle « exige de la compréhension & de l'explication » (Ricoeur)et nous avons vu précédemment que sans l'explication d'autrui, l'esprit humain sans cesse menacé par les émotionsne peut se crier vraiment objectif à 100%.Pour finir définitivement le raisonnement et la question sur les possiblesconditions d'un « pardon » il s'agit de savoir si l'on doit voir l'honnêteté comme un principe moral, voire même unerègle universelle ? A ceci Pascal répond clairement « non » puisque à ses yeux « l'Homme n'est que mensonge à lui-même ».

Partant de là, il est difficilement possible de voir le « vrai » comme une valeur morale si chacun d'entrenous n'est que menteur envers lui-même ! Ainsi il nous est plus ou moins impossible de répondre, et d'affirmer si oui ou non il y a des fautes impardonnables.

Eneffet nous venons de voir que beaucoup de critères et de contextes peuvent expliquer une faute et la rendrepardonnable au moins dans le fait de l'insouciance et l'inconscience humaine, mais qu'aussi les individus ayant ététrahis ou même blessé par ces fautes en question, ne peuvent parfois s'empêcher de ressentir une certainerancoeur et finisse parfois par s'éloigner pour ne plus souffrir.

L'objectivité, mot clé du sujet, n'est pas toujours unobjectif si facile à atteindre, l'Homme est régit par trop d'émotions qui l'éloigne de la lucidité et de la rationalité touten l'empêchant, de ce fait, d'avoir entièrement confiance en lui et donc en les autres.

Il est donc de coutume dedire que malgré le fait qu'un individu est besoin des autres pour se construire, ceux-ci ne sont en rien innocent dansla possible destruction de cette même personne.

Sujet désiré en échange : Tout savoir est-il un pouvoir?. »

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