Devoir de Philosophie

Y a t-il des ignorances coupables ?

Publié le 05/01/2006

Extrait du document

L’homme, en tant qu’être doté de raison, a la capacité de former des jugements, des idées, qui, lorsqu’elles sont en adéquation avec leur objet, lui apportent une connaissance : le désir de connaissance relève du désir d’atteindre la vérité. La culpabilité se définit comme le fait d’être en faute, d’avoir enfreint une règle ou une loi : elle ne relève donc pas d’un manquement dans la recherche de la vérité, mais dans la recherche du bien ou dans le respect des lois et de la morale. On voit alors comment le fait de mentir, qui implique de tromper autrui, peut entrer dans ce registre de la culpabilité. Mais qu’en est-il de l’ignorance, qui est une simple absence de connaissance sur un sujet ? Se demander si une ignorance peut entraîner une culpabilité revient à se demander si certaines connaissances ne relèvent pas seulement d’un désir de vérité, mais d’un devoir de l’homme, d’une responsabilité, le manquement à ce devoir équivalant à une faute. Nous verrons tout d’abord que l’ignorance ne peut être qualifiée de coupable dans la mesure où le domaine de la connaissance et celui de la morale sont des domaines séparés. Nous envisagerons ensuite l’ignorance comme facteur aggravant de fautes commises envers autrui, avant de se demander si l’ignorance ne peut être en elle-même un manquement à ce que l’homme se doit à lui-même.

  • 1° On ne peut être coupable d’une ignorance, car la morale ne peut s’appuyer sur la connaissance et sur la certitude de la vérité.
  • 2° Cependant, l’ignorance n’est pas seulement l’ignorance de la vérité : elle peut aussi être ignorance des lois et du bien, et entraîne alors des fautes dont l’homme est jugé coupable.

  • 3° L’ignorance comme manquement à notre essence : l’ignorant est coupable envers lui-même. 

 

Liens utiles