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Y a-t-il lieu d'opposer absolument la matière à l'esprit ?

Publié le 27/02/2008

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Telles sont les réponses spiritualistes traditionnelles; Bergson en a mis, lui aussi, quelques-unes en lumière, spécialement dans Matière et mémoire. D. Pour être objectif, il semble donc nécessaire de conclure que la matière et l'esprit sont bien deux réalités irréductibles l'une à l'autre. Et si les propriétés de la matière nous montrent en» elle un double principe (l'un d'étendue et de passivité, qui se prête à toutes les modifications; l'autre d'unité, d'organisation, d'énergie), les actes de l'esprit nous révèlent sa nature purement active, simple, inétendue et indépendante de la quantité et de l'espace. Certains faits, cependant, nous obligent à préciser la nature et la portée de cette distinction. II. ? MATIÈRE ET ESPRIT : RAPPORTS ET UNION. A. La thèse cartésienne, en insistant sur l'opposition irréductible de la matière et de l'esprit, tend, en effet, à faire oublier leur interaction et leurs rapports constatés ci-dessus, et à isoler en nous ces deux éléments dont nous constatons la présence. Sans doute, Descartes parle bien d'union substantielle, mais il explique les rapports entre ces deux substances hétérogènes par un lien tout accidentel : celui des « esprits animaux »; et certains voient la traduction de la pensée cartésienne dans le mol bien connu de Pascal.
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« [L'esprit est un tout transcendant, extérieur à la matière.

L'esprit, s'il existe, est une entité distincte ducorps et de la matière.

C'est à travers lui que nous percevons le monde et que nous pouvons avoir une connaissance des choses.] Le monde des sens nous trompe, l'âme nous le rend intelligiblePlaton distinguait l'âme, immortelle, et le corps, mortel.

Pour lui, l'âme est le siège de la connaissance, car ellea séjourné avant notre naissance dans le monde des Idées.

Incarnée dans notre corps, l'âme nous permet dereconnaître la vérité parmi les apparences trompeuses du monde des sens.

Après la mort, elle retournera dansle ciel des vérités éternelles.« Apprendre, c'est se ressouvenir » : la théorie de la réminiscenceâ– Pour reconnaître un lit particulier, il faut savoir ce qu'est un lit en général, c'est-à-dire posséder l'idée dulit ; mais d'où pourrait bien nous venir l'idée du lit si, à l'inverse, nous ne pouvons la trouver que dans les litsparticuliers ?â– À ce paradoxe de l'acquisition de l'idée, Platon en ajoute un second : comment chercher à savoir quelquechose ? Ce que l'on sait déjà, on n'a pas besoin de le chercher ; ce que l'on ne sait pas, on ne peut pas lechercher, puisque l'on ne sait pas ce que l'on cherche.â– Pour lever ces paradoxes, Platon évoque l'immortalité de l'âme.

Ayant contemplé, avant son incarnation,les idées des choses, l'âme les oublierait sous l'effet du choc violent de la rencontre avec un corps â€" c'est-à-dire la naissance.

L'espèce de notion vague qui se présente à l'esprit à l'occasion d'une rencontre avec leschoses dont nous avons l'idée en nous, sans pouvoir en disposer, serait comme un souvenir imprécis, éveillépar ces choses qui lui ressemblent.â– Découvrir la vérité, c'est retrouver un savoir oublié que l'on possédait d'avance.

Chercher et apprendre,c'est se ressouvenir. L'âme est séparée du corpsDescartes pense que le corps est une machine actionnée par l'âme.Celle-ci est donc le siège de la raison, de la connaissance et de notreexpérience du monde.

Sous le nom de «cogito» ou de Moi, elleconstitue un sujet autonome et extérieur au monde, parce qu'il n'estpas soumis à la nature ou à la matière.

Kant reprend l'idée d'un sujettranscendantal.

Pour lui, il faut qu'il existe un moi, un sujet de laconnaissance avant que toute connaissance ou expérience du mondesoit possible.Le Dualisme de Descartes. Descartes, lui, ne constitue ni un univers sans pensée, ni un monde dereflets.

C'est qu'il ne résoud point a priori le problème des origines(comme Lucrèce), et ne considère pas l'homme sans moyens actuelspropres (comme Platon).

Il part au contraire d'une situation explorée enun mouvement singulier qui lui fournit une méthode et la conscience parla méditation.

Embarrassé d'hésitations et d'erreurs, Descartes sepropose de faire table rase des opinions communément reçues.L'instrument de cette expérience est le doute lui-même.

Si, en effet,quelque chose résiste au doute et s'impose dans l'évidence de la raison,cela pourra être le point de départ de la connaissance.

Aussi lephilosophe dirige-t-il d'abord le doute contre les sens et les raisonnements (doute méthodique); il lui donne même un caractère hyperbolique en allant jusqu'à supposerque quelque malin génie voudrait le tromper.

Mais le doute permet à la pensée :1° de s'affirmer elle-même existante (Je pense, donc je suis), tout en prenant conscience de son imperfection(le fait de douter);2° de se concevoir essentielle, puisque le jugement d'imperfection suppose la notion du Parfait présente àchaque effort, donc la marque en nous du parfait et l'assurance qu'Il est (véracité divine);3° de se distinguer du corps (le penseur sait tout de la pensée avant de rien savoir de son corps); d'où ladualité entre la substance pensante (l'âme, l'esprit) et la substance étendue (la matière, les corps).A partir de cette démarche, une double connaissance est possible : celle du sujet par lui-même, celle del'objet par le sujet appuyant son investigation sur un mécanisme strict.

(Toute ma physique, dit Descartes,n'est que géométrie).• Qu'est-ce en effet que le sujet? Il est ce qui se pense soi-même; il est conscience, et, dans ce rapport. »

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