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Y-a-t-il un devoir de mémoire dans l'histoire?

Publié le 15/04/2005

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histoire
camus     B- Peut on dire que l'histoire sert à nous enseigner une certaine morale culpabilisante? Dans ce cas, qui pourrais prétendre être un bon historien? La subjectivité de l'homme ne peut disparaître lorsqu'il endosse le rôle de l'historien, il reste homme avant tout et donc un être partial qui, sitôt qu'il doit donner une leçon, doit forcément faire intervenir un jugement issu de sa conscience morale et qui pourtant devrait se prétendre universelle!   "L'expérience et l'histoire nous enseignent que peuples et gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire, qu'ils n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on aurait pu en tirer." Hegel   "La causalité n'a rien à faire avec l'histoire." O. Spengler   Transition: Est ce vraiment concevable qu'un récit rapporté puisse apporter une vérité objective quelconque? L'histoire comme devoir de mémoire ne serait ce pas juger les historiens comme des surhommes? L'histoire peut elle servir à des fins pures de toute propagande?   II L'histoire comme savoir objectif   A L'historien est celui qui rassemble les preuves. Il doit les faire concorder dans une cohérence logique et une narration crédible pour écrire l'Histoire.

Le devoir définit une obligation morale commune, un geste que chacun doit entretenir au nom de l'Humanité. Il s'applique à la mémoire collectif, l'individu doit se souvenir d'évènements de façon individuelle mais en tant que membre à part entière d'une communauté qui partage le même passé. Le devoir de mémoire est présent dans chaque civisme, dans plusieurs jours fériés, chaque individu est libéré de ses obligations professionnels car ce devoir est supérieur à tout. Le devoir de mémoire semble aller de soi mais pourquoi sommes nous obliger d'entretenir le souvenir commun d'évènements que nous n'avons pas connu? La mémoire ne doit elle pas être utilisée de façon personnelle pour que l'homme se souvienne uniquement des souvenirs qu'il aurait choisis et non pas d'après une obligation civile?Le problème qui se pose, à savoir si on peut tirer un savoir précis en se basant sur le passé est dérangeant. L'homme veut par l'étude de l'histoire connaître ses racines, savoir qui il est dans le présent en se basant sur la passé.

 L'Histoire témoigne du passé des hommes. Elle est composée de souvenirs collectifs des faits dits marquants de l'humanité et est rassemblée en récit par des historiens.

 L'histoire ne se veut elle pas le témoin objectif du passé des hommes?

Dans ce cas, comment peut on justifier d'une intentionnalité dernier-né son écriture. L'histoire a t elle un rôle autre que la pure information?

 

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« "Le devoir est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi." Fondements de la Métaphysique desmoeurs, S'il n'y a pas d'histoire proprement dite, là où tous les événements dérivent nécessairement et régulièrement les unsdes autres, en vertu des lois constantes par lesquelles le système est régi, et sans concours accidentel d'influencesétrangères au système que la théorie embrasse, il n'y a pas non plus d'histoire, dans le vrai sens du mot, pour unesuite d'événements qui seraient sans aucune liaison entre eux." Cournot Transition: Même si le travail de l'historien est faisable en toute objectivité, le problème de l'intentionnalité de l'histoire reste présent.

Comment peut on chercher à définir un devoir de mémoire sans enrayer l'objectivité de cettescience? Veut on tirer des leçons du passé? Quelle nécessité ce devoir implique t il pour qu on ait élaborer unescience qui lui permette de se perpétuer? III Le devoir de mémoire comme respect de l'humanité A- Ainsi se souvenir des capacités monstrueuses que l‘homme peut receler, nous refusons d'effacer la faute des hommes, nous refusons d'effacer notre faute sous peine d'être injustes.

Se souvenir des actes des hommes,c'est respecter la mémoire et donc l'humanité des hommes qui ont du subir des injustices commises par d'autreshommes.

Nous sommes sans cesse renvoyer face à la faute des hommes, nous devons nous rappeler de nosfautes pour avancer.

Comment envisager notre avenir sans savoir de quoi nous sommes capables en se tournantvers le passé? Nous ne pouvons pas éluder nos fautes et les oublier, donc les nier mais la moindre des choses estde le raviver, de l'entretenir et ainsi de respecter les hommes qui font partie de notre Humanité.

Arendt, Le totalitarisme B- Pourquoi nous souvenons nous? Si ce n'est pour mieux se connaître.

Certes l'histoire ne doit pas être influencéepar les opinions politique ou religieux de chacun, certes elle doit être la plus objective possible mais cela dans unseul but qui est de dégager une certaine vérité, celle des faits passés, celle du souvenir, nous devons noussouvenir pour nous, l'histoire contient notre essence car elle est le récit de l'humanité, de notre humanité, elleenglobe un savoir séculaire qui nous permet de nous percevoir à travers nos semblables.

Le but premier del'histoire n'est pas de nous donner une leçon mais de nous apporter les outils nécessaires à la connaissance denotre existence et éventuellement de notre essence, l'histoire n'est donc pas une fin mais plutôt un moyen.

LévinasAlors que le monde qui heurte la pensée ne peut rien contre la libre pensée capable de se refuser intérieurement, dese réfugier en soi, de rester, précisément, libre pensée en face du vrai, de revenir à soi, de réfléchir sur soi et de seprétendre origine de ce qu'elle reçoit, de maîtriser par la mémoire ce qui la précède, alors que la pensée libre reste leMême – le visage s'impose à moi sans que je puisse rester sourd à son appel, ni l'oublier, je veux dire, sans que jepuisse cesser d'être responsable de sa misère.

La conscience perd sa première place.

[...] Mais la mise en questionde cette sauvage et naïve liberté pour soi, sûre de son refuge en soi, ne se réduit pas à un mouvement négatif.

Lamise en question de soi est précisément l'accueil de l'absolument autre.

L'épiphanie de l'absolument autre est visageoù Autrui m'interpelle et me signifie un ordre, de par sa nudité, de par son dénuement.

C'est sa présence qui est unesommation de répondre.

Le Moi ne prend pas seulement conscience de cette nécessité de répondre, comme s'ils'agissait d'une obligation ou d'un devoir particulier dont il aurait à décider.

Il est dans sa position même de part enpart responsabilité ou diaconie, comme dans le chapitre 53 d'Isaïe.

Être Moi signifie, dès lors, ne pas pouvoir sedérober à la responsabilité, comme si tout l'édifice de la création reposait sur mes épaules.

Mais la responsabilité quivide le Moi de son impérialisme et de son égoïsme – fut-il égoïsme du salut – ne le transforme pas en moment del'ordre universel, elle confirme l'unicité du Moi.

L'unicité du Moi, c'est le fait que personne ne peut répondre à maplace.

Découvrir au Moi une telle orientation, c'est identifier Moi et moralité.

Le Moi devant Autrui est infinimentresponsable.. »

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