Y-a-t-il un sens à parler de bonté naturelle ?

     Si les rapports sociaux nous invitent à penser que les règles de conduites quotidiennes vont de soi et soulignent en l'homme une bonté ou une disposition à se liguer avec autrui, on pourrait se pencher sur certain mode d'être qui vont à l'opposé de ce constat. Que la bonté soit utile à la constitution sociale, alors rien n'indique qu'elle puisse être naturelle. Il semblerait même, à la vue de comportements pathologiques (pervers, vicieux), que l'homme soit porté par lui-même avant d'être infléchi par une moralité constitutive d'un vivre ensemble. Le sens de la bonté peut-il se trouver autre part que dans l'intérêt égoïste bien compris de l'individu ?