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L'état doit il notre bonheur ?

Publié le 13/10/2013

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Introduction Amorce : L’Etat providence. Définir les termes : Etat, bonheur. Problématisation (montrer pourquoi le problème se pose). Problématique. Enjeux : question politique. Face à la crise économique de 1929, les Etats-Unis d’Amérique, qui suivaient traditionnellement un régime libéral dans lequel l’Etat n’intervenait que très peu sur la société, furent obligés d’innover. La politique keynésienne conféra à l’Etat la mission de combattre le chômage grâce à une forte « politique de la demande « (commande de grands travaux, fixation d’un salaire minimal, mesures d’incitation à l’embauche, etc.) Ce que les anglo-saxons appellent le « Welfare state « se traduit en français par l’Etat-Providence. La « Providence « étant à l’origine un terme religieux pour désigner la bonté de Dieu à l’œuvre dans le destin. Cela signifie-t-il que l’Etat devrait se substituer à Dieu pour s’occuper du bonheur des citoyens ? Est-ce vraiment le rôle de l’Etat ? Le pouvoir politique, le pouvoir d’Etat, même s’il émane du peuple (dans les régimes démocratiques), est séparé de ce dernier. La présence d’un chef (roi, empereur, président, etc.), nom et symbole du pouvoir politique, celle d’un gouvernement et celle d’un ensemble de fonctionnaires aux tâches distributivement et hiérarchiquement réparties (collecte des impôts, police, armée, justice, etc.) sont des manifestations nécessaires de l’Etat. D’un certain point de vue, on attend de l’Etat qu’il s’occupe de notre bonheur, c’est son rôle. Quand on s’interroge sur le bonheur compris comme un état de complète satisfaction on s’interroge ici sur la manière dont l’Etat pourrait permettre les conditions du bonheur. On se doute que la conception stoïcienne du problème du bonheur, perçu comme un problème de jugement, ne se poserait pas ici. Présentement le sujet s’interroge sur la capacité de l’Etat à assurer les conditions matérielles pour un bonheur possible. Par exemple, l’armée, la justice et la police (les domaines régaliens) ont pour but d’assurer la sécurité matérielle et d’instiller un sentiment de sûreté qui permet aux citoyens de construire leur bonheur. Certains Etats choisissent d’intervenir très largement dans tous les domaines, comme ce fut le cas de l’URSS, au nom du « bonheur « des citoyens. Les soviétiques pouvaient ainsi éviter le chômage. Pourtant certains peuples ne veulent pas que l’Etat empiète sur la société civile (l’ensemble des citoyens). C’est traditionnellement le cas aux Etats-Unis d’Amérique. L’Etat fédéral est strictement limité à quelques domaines (la monnaie, l’armée, la politique extérieure). Les Américains se méfient d’un Etat trop envahissant car ils craignent pour leur liberté. Par exemple, l’URSS possède des avantages (comme éviter le chômage ou les excès du libéralisme économique) mais écrase les libertés individuelles. Un problème se pose. Dans quelle mesure, l’Etat doit-il s’occuper d’agir sur les conditions matérielles du bonheur des individus ? Nous sommes logiquement amenés à nous poser la question : L’Etat doit-il s’occuper de notre bonheur ? L’enjeu de cette question est politique. Quel régime politique choisir ? Quelle politique adopter ? Parvenir à la conclusion que l’Etat doit s’occuper de notre bonheur devrait logiquement nous enjoindre d’approuver une politique interventionniste. En revanche, aboutir à la conclusion que l’Etat ne doit pas s’occuper de notre bonheur devrait nous encourager à soutenir une politique libérale. Ainsi d’un problème théorique nous serions amenés à résoudre un problème pratique : pour quelle politique devons-nous voter ? Première partie : Oui, l’Etat doit s’occuper de notre bonheur. L’Etat est constitué dans ce but. a)     Hobbes : l’homme est un loup pour l’homme. Dans le Léviathan, le philosophe anglais Hobbes expose sa conception politique. L’auteur latin Plaute écrivait « L’homme est un loup pour l’homme «, Hobbes reprendra cette citation dans l’épitre dédicatoire du De cive. Cette citation n’apparaît pas textuellement dans le Léviathan mais son esprit est omniprésent dans l’ouvrage. En partant du présupposé que l’homme est mauvais naturellement, la société n’est pas possible. Si on suppose que l’homme est violent ou voleur, alors les hommes ne peuvent pas vivre en communauté. Ce serait un état de guerre permanent de tous contre tous. La solution se trouve donc dans un Léviathan. Le mot « Léviathan « désigne à l’origine un monstre de la mythol...

« D'un certain point de vue, on attend de l'Etat qu'il s'occupe de notre bonheur, c'est son rôle.

Quand on s'interroge sur le bonheur compris comme un état de complète satisfaction on s'interroge ici sur la manière dont l'Etat pourrait permettre les conditions du bonheur.

On se doute que la conception stoïcienne du problème du bonheur, perçu comme un problème de jugement, ne se poserait pas ici.

Présentement le sujet s'interroge sur la capacité de l'Etat à assurer les conditions matérielles pour un bonheur possible.

Par exemple, l'armée, la justice et la police (les domaines régaliens) ont pour but d'assurer la sécurité matérielle et d'instiller un sentiment de sûreté qui permet aux citoyens de construire leur bonheur.

Certains Etats choisissent d'intervenir très largement dans tous les domaines, comme ce fut le cas de l'URSS, au nom du « bonheur » des citoyens.

Les soviétiques pouvaient ainsi éviter le chômage. Pourtant certains peuples ne veulent pas que l'Etat empiète sur la société civile (l'ensemble des citoyens). C'est traditionnellement le cas aux Etats-Unis d'Amérique.

L'Etat fédéral est strictement limité à quelques domaines (la monnaie, l'armée, la politique extérieure).

Les Américains se méfient d'un Etat trop envahissant car ils craignent pour leur liberté.

Par exemple, l'URSS possède des avantages (comme éviter le chômage ou les excès du libéralisme économique) mais écrase les libertés individuelles. Un problème se pose.

Dans quelle mesure, l'Etat doit-il s'occuper d'agir sur les conditions matérielles du bonheur des individus ? Nous sommes logiquement amenés à nous poser la question : L'Etat doit-il s'occuper de notre bonheur ? L'enjeu de cette question est politique.

Quel régime politique choisir ? Quelle politique adopter ? Parvenir à la conclusion que l'Etat doit s'occuper de notre bonheur devrait logiquement nous enjoindre d'approuver une politique interventionniste.

En revanche, aboutir à la conclusion que l'Etat ne doit pas s'occuper de notre bonheur devrait nous encourager à soutenir une politique libérale.

Ainsi d'un problème théorique nous serions amenés à résoudre un problème pratique : pour quelle politique devons-nous voter ?   Première partie : Oui, l'Etat doit s'occuper de notre bonheur.

L'Etat est constitué dans ce but.   a)      Hobbes : l'homme est un loup pour l'homme.. »

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