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Le mot "faute" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 18/07/2010

Extrait du document

descartes

 

Règles pour la direction de l'esprit, Règle huitième.

Celui, en effet, qui, dans la solution d'une difficulté, aura suivi exactement les premières règles, averti par celle-ci de s'arrêter quelque part, connaîtra qu'il n'est aucun moyen pour lui d'arriver à ce qu'il cherche, et cela non par la faute de son esprit, mais à cause de la nature de la difficulté ou de la condition humaine.

il verra que s'il ignore quelque chose, ce n'est ni faute d'esprit ni de capacité, et qu'il n'est pas une chose dont un autre possède la connaissance qu'il ne soit capable de connaître comme lui, pourvu qu'il y applique convenablement son attention.

Or dans tout ce traité nous tâcherons de suivre avec exactitude et d'aplanir les voies qui peuvent conduire l'homme à la découverte de la vérité, en sorte que l'esprit le plus médiocre, pourvu qu'il soit pénétré profondément de cette méthode, verra que la vérité ne lui est pas plus interdite qu'à tout autre, et que, s'il ignore quelque chose, ce n'est faute ni d'esprit ni de capacité.

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

mais à cause que je ne voyais au monde aucune chose qui demeurât toujours en même état, et que, pour mon particulier, je me promettais de perfectionner de plus en plus mes jugements, et non point de les rendre pires, j'eusse pensé commettre une grande faute contre le bon sens, si, parce que j'approuvais alors quelque chose, je me fusse obligé de la prendre pour bonne encore après, lorsqu'elle aurait peut-être cessé de l'être, ou que j'aurais cessé de l'estimer telle.

Car notre volonté ne se portant naturellement à désirer que les choses que notre entendement lui représente en quelque façon comme possibles, il est certain que, si nous considérons tous les biens qui son hors de nous comme également éloignés de notre pouvoir, nous n'aurons pas plus de regrets de manquer de ceux qui semblent être dus à notre naissance, lorsque nous en serons privés sans notre faute, que nous avons de ne posséder pas les royaumes de la Chine ou du Mexique ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

Ce qui n'arrive pas de ce qu'ils ont faute d'organes :

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

On peut dire que ces oppositions seraient utiles, tant afin de me faire connaître mes fautes, qu'afin que, si j'avais quelque chose de bon, les autres en eussent par ce moyen plus d'intelligence, et, comme plusieurs peuvent plus voir qu'un homme seul, que, commençant dès maintenant à s'en servir, ils m'aidassent aussi de leurs inventions.

car je ne promets pas d'y faire jamais de longues réponses, mais seulement d'avouer mes fautes fort franchement, si je les connais, ou bien, si je ne les puis apercevoir, de dire simplement ce que je croirai être requis pour la défense des choses que j'ai écrites, sans y ajouter l'explication d'aucune nouvelle matière, afin de ne me pas engager sans fin de l'une en l'autre.

Et on ne doit pas imaginer que je commette en ceci la faute que les logiciens nomment un cercle :

mais que j'ai voulu expressément ne le pas faire, pour empêcher que certains esprits, qui s'imaginent qu'ils savent en un jour tout ce qu'un autre a pensé en vingt années, sitôt qu'il leur en a seulement dit deux ou trois mots, et qui sont d'autant plus sujets à faillir et moins capables de la vérité qu'ils sont plus pénétrants et plus vifs, ne puissent de là prendre occasion de bâtir quelque philosophie extravagante sur ce qu'ils croiront être mes principes, et qu'on m'en attribue la faute :

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SIXIEME, DE LA VISION.

Car cela ne nous arrive pas faute de les pouvoir concevoir plus grands que nous ne faisons, vu que nous concevons bien des tours et des montagnes beaucoup plus grandes, mais parce que, ne les pouvant concevoir plus éloignés que de cent ou deux cents pieds, il suit de là que leur diamètre ne nous doit paraître que d'un ou de deux pieds.

  LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel.

A quoi si nous ajoutons que l'eau de la mer s'adoucit quand elle traverse du sable, à cause que les parties du sel, faute de se plier, ne peuvent couler ainsi que font les parties de l'eau douce par les petits chemins détournés qui sont autour des grains de ce sable :

  LES METEORES, DISCOURS NEUVIEME , De la couleur des nues et des cercles ou couronnes qu'on voit quelquefois autour des astres.

Mais souvent elles ne paraissent que blanches, non point tant par faute de lumière que parce que la matière où elles se forment n'est pas entièrement transparente.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation.

ce qui m'a fait différer si longtemps, que désormais je croirais commettre une faute, si j'employais encore à délibérer le temps qui me reste pour agir.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

où il y a une faute manifeste en la forme, car on devrait seulement conclure :

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L'AUTRE PARTIE, DE DIEU.

Enfin j'ai déjà fait voir assez clairement, dans les réponses aux secondes Objections, que je ne suis point tombé dans la faute qu'on appelle cercle, lorsque j'ai dit que nous ne sommes assurés que les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies, qu'à cause que Dieu est ou existe ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA CINQUIEME MEDITATION.

et je ne commets pas plutôt en ceci la faute que les logiciens nomment une pétition de principe, lorsque je mets l'existence entre les choses qui appartiennent à l'essence de Dieu, que lorsque entre les propriétés du triangle je mets l'égalité de la grandeur de ses trois angles avec deux droits.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

Faute d'avoir connu cette vérité, ou bien, s'il y en a qui l'ont connue, faute de s'en être servis, la plupart de ceux de ces derniers siècles qui ont voulu être philosophes ont suivi aveuglément Aristote ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 188.

Mais, parce que je n'ai pas encore assez de connaissance de plusieurs choses que j'avais envie de mettre aux deux dernières parties, et que, par faute d'expériences ou de loisir, je n'aurai peut-être jamais le moyen de les achever ;

  LES PASSIONS DE L'AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

et que néanmoins vous êtes assez vain pour vouloir persuader à ceux qui viendront après nous que vous n'y avez point manqué par votre faute, mais pour ce qu'on n'a pas reconnu votre vertu comme on devait et qu'on a refusé de vous assister en vos desseins.

  LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 6.

Afin donc que nous évitions cette erreur, considérons que la mort n'arrive jamais par la faute de l'âme, mais seulement parce que quelqu'une des principales parties du corps se corrompt ;

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 110.

Quelquefois, au contraire, il est arrivé que le corps a eu faute de nourriture, et c'est ce qui doit faire sentir à l'âme sa première tristesse, au moins celle qui n'a point été jointe à la haine.

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 127.

ce qui pouvait venir de ce que son poumon, vide de sang par faute de nourriture, était promptement enflé par le premier suc qui passait de son estomac vers le coeur, et que la seule imagination de manger y pouvait conduire, avant même que celui des viandes qu'il mangeait y fût parvenu.

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 144.

Mais la faute qu'on a coutume de commettre en ceci n'est jamais qu'on désire trop, c'est seulement qu'on désire trop peu ;

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 154.

et, bien qu'ils voient souvent que les autres commettent des fautes qui font paraître leur faiblesse, ils sont toutefois plus enclins à les excuser qu'à les blâmer, et à croire que c'est plutôt par manque de connaissance que par manque de bonne volonté qu'ils les commettent.

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 155.

et l'humilité vertueuse ne consiste qu'en ce que la réflexion que nous faisons sur l'infirmité de notre nature et sur les fautes que nous pouvons autrefois avoir commises ou sommes capables de commettre, qui ne sont pas moindres que celles qui peuvent être commises par d'autres, est cause que nous ne nous préférons à personne, et que nous pensons que les autres ayant leur libre arbitre aussi bien que nous, ils en peuvent aussi bien user.

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 196.

d'où vient que quelques-uns joignent à leur indignation la pitié, et quelques autres la moquerie, selon qu'ils sont portés de bonne ou de mauvaise volonté envers ceux auxquels ils voient commettre des fautes.

  LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 203.

Au reste, encore que cette passion soit utile pour nous donner de la vigueur à repousser les injures, il n'y en a toutefois aucune dont on doive éviter les excès avec plus de soin, parce que, troublant le jugement, ils font souvent commettre des fautes dont on a par après du repentir, et même que quelquefois ils empêchent qu'on ne repousse si bien ces injures qu'on pourrait faire si on avait moins d'émotion.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.

vous faites l'argent pur aussi pesant en l'eau qu'en l'air, et l'airain plus pesant, ce que je crois plutôt être lapsus calami que fautes à l'expérience.

on m'en pourrait imputer la faute, ou pour le moins celle de l'avoir fait venir ici pour néant.

  Correspondance, année 1633, AU R. P. MERSENNE, Mars 1633. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 avril 1632.).

Mais je ne vous entretiens de ceci que faute de meilleure matière, car vous jugerez assez si ce que je me propose de vous envoyer vaut quelque chose, quand vous l'aurez, et j'ai bien peur qu'il ne soit si fort au-dessous de votre attente, que vous ne le veuillez pas accepter en paiement.

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lette de fin mai 1637.).

Mais je vous prie, au nom de Dieu, de faire ou que nous ayons au plus tôt qu'il se pourra le privilège, en telle forme que ce puisse être, ou bien au moins de nous écrire qu'on a refusé de le donner, ce que je m'assure qu'on ne fera point, si ce n'est par la faute des demandeurs.

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Fin avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du début de juin 1637.).

J'ai reçu ci-devant tous les paquets dont vous me faites mention en votre dernière, mais je ne vous ai rien mandé du billet où étaient les fautes de l'impression parce qu'elles étaient déjà imprimées, ni du passage de saint Augustin, parce qu'il ne me semble pas s'en servir à même usage que je fais.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.).

Que si vous prenez la peine de lire ce livre, ou que vous le fassiez lire par ceux des vôtres qui en auront le plus de loisir, et qu'y ayant remarqué les fautes qui sans doute s'y trouveront en très grand nombre, vous me veuillez faire la faveur de m'en avertir et ainsi de continuer encore à m'enseigner, je vous en aurai une très grande obligation, et ferai tout le mieux qui me sera possible pour les corriger suivant vos bonnes instructions.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 3 octobre 1637.

et ceux qui me reprendront de quelque faute me feront toujours plus de plaisir que ceux qui me donnent des louanges.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

Vous dites aussi que les astronomes font souvent des suppositions qui sont cause qu'ils tombent dans de grandes fautes ;

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 15 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638).

Pour la lettre de mon frère, et celle que vous me mandez m'avoir ci-devant écrite, dans laquelle vous l'aviez mise je ne les ai point reçues, de quoi je suis un peu en peine, et je vous prie de me mander si vous les aviez envoyées par le même messager que celle que vous écriviez au Maire, dans laquelle était enfermé l'écrit De maximis et minimis, ou par quelque autre, afin que je tâche à les recouvrer, ou à découvrir par quelle faute elles ont été perdues.

car qui que ce soit qui y travaille sans ma direction, j'appréhende qu'il n'y réussisse pas du premier coup, et peut-être que pour s'excuser il m'en attribuera la faute.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (ZUITLYCHEM), 20 mars 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 mars 1638).

Pour Monsieur Fromondus, le petit différend qui a été entre lui et moi ne méritait pas que vous en eussiez connaissance, et il ne peut y avoir eu si peu de fautes dans la copie que vous en avez vue, que ce n'ait été assez pour défigurer entièrement ce que vous y eussiez pu trouver de moins désagréable.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

Or d'autant que sa façon de philosopher est plus proche de la vraie, d'autant peut-on plus aisément connaître ses fautes, ainsi qu'on peut mieux dire quand s'égarent ceux qui suivent quelquefois le droit chemin, que quand s'égarent ceux qui n'y entrent jamais.

Sans cela je ne me serais pas amusé à reprendre les fautes d'un autre car il n'y a rien de plus contraire à mon humeur.

Pour son traité, j'y pourrais trouver quantité de fautes, si je le voulais examiner à la rigueur ;

S'il y a de la faute aux lettres de la dernière figure, vous les pourrez aisément corriger par le moyen du sens ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 18 JANVIER 1638.

Mais pour son écrit De maximis et minimis, puisque c'est un conseiller de ses amis qui vous l'a donné pour me l'envoyer, j'ai cru que j'en devais retenir l'original, et me contenter de vous en envoyer une copie, vu principalement qu'il contient des fautes qui sont si apparentes, qu'il m'accuserait peut-être de les avoir supposées, si je ne retenais sa main pour m'en défendre.

même je n'ai point voulu le nommer, afin qu'il ait moins de honte des fautes que j'y remarque, et parce que mon dessein n'est point de fâcher personne, mais seulement de me défendre.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

Tout conseillers, et présidents et grands géomètres (Fermat, Pascal, Roberval) que soient ces messieurs-là, leurs objections et leurs défenses ne sont pas soutenables, et leurs fautes sont aussi claires qu'il est clair que deux et deux font quatre.

Je m'assure que vos géomètres qui examinent en leur Académie tout ce qui parait de nouveau, n'y examineront guère ma géométrie, faute de la pouvoir entendre ;

mais cette faute viendra plutôt d'eux que de mon écrit ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 15 décembre 1638.

c'est une grande faute, à cause  que le problème est plan ;

enfin pour ce qui est des autres lignes courbes dont il parle, encore que je ne l'entende pas parfaitement, soit qu'il y ait faute à l'écriture ou qu'il ne soit pas assez expliqué, ou bien que je n'aie pas assez d'esprit, toutefois je crois fermement qu'il se mécompte ;

mais encore qu'il aurait été écrit par un ange, il est presque impossible qu'on observe tout si justement en la faisant, qu'il ne s'y trouve de la faute, et ainsi la pratique ferait honte à la théorie :

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

Je vous suis extrêmement obligé de la peine que vous prenez de corriger les fautes d'impression de mes Essais, mais j'ai quasi-peur qu'elle soit superflue :

  Correspondance, année 1640, A Monsieur REGIUS, 22 mai 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 mai.).

car je vois que vous avez porté l'exactitude jusqu'à mettre les points et les virgules, et corriger les fautes d'orthographe.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

Car, enfin, s'ils s'abstiennent dorénavant, lui et les siens, de parler de moi, je serais bien aise d'oublier le passé, et de ne point publier les fautes qu'il a faites en me reprenant ;

5° Je n'entends pas le sujet de cet article, faute d'avoir vu la lettre à laquelle il répond, mais il est certain que la plus grande vitesse de la corde, n'est pas, ni au commencement, ni à la fin, mais environ le milieu de chacun de ses tours ou retour.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

mais que je serai peut-être bientôt contraint de la publier, à cause des calomnies de plusieurs, qui, faute d'entendre mes principes, veulent persuader au monde que j'ai des sentiments forts éloignés de la vérité ;

  Correspondance, année 1640, AU R. P. MERSENNE, 31 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 décembre 1640 ( ?)).

mais, réservé les fautes de grammaire, s'il y en a, ou ce qui peut sentir la phrase française, comme in dubium ponere pour revocare, je crains qu'il ne s'y puisse rien changer sans préjudice du sens ;

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).

Je ne m'étonne pas qu'il se trouve de telles fautes en mes écrits ;

(Bourdin), sinon que, pour ce qu'il met que d'autres des leurs pourraient encore me réfuter devant leurs disciples sans m'apprendre leurs réfutations, faute d'avoir lu le lieu de la Méthode où je les en prie, je tiens cela pour une défaite ;

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 28 février 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 28 janvier 1641.).

J'ai parcouru le livret de Monsieur Morin, dont le principal défaut est qu'il traite partout de l'infini, comme si son esprit était au dessus, et qu'il en pût comprendre les propriétés, qui est une faute commune quasi à tous ;

  Correspondance, année 1641, AU R. P. MERSENNE, Mon Révérend Père,.

Pour les fautes de l'impression, je sais bien qu'elles ne sont pas de grande importance, et je vous assure que je ne vous suis pas moins obligé des soins que vous avez pris de les corriger, que s'il n'en était resté aucune ;

si cela est, ce n'est pas ma faute.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 5 août 1641 ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1641.).

Que si mon dessein n'a pas réussi, et qu'il y ait trop peu de gens au monde qui soient capables d'entendre mes raisons, ce n'est pas ma faute, et elles n'en sont pas moins vraies pour cela, mais il y aurait de ma faute, si je m'en fâchais, ou que j'employasse davantage de temps à répondre aux impertinentes objections de vos gens.

Si le jeune Schooten ne les entend pas, ce n'est pas ma faute, et en vous le recommandant, je ne crois pas vous avoir assuré qu'il fût fort judicieux, et fort savant.

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

mais vous verrez bien encore pis au reste, et toutefois je l'ai traité le plus courtoisement qu'il m'a été possible mais je n'ai jamais vu d'écrit si rempli de fautes.

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JESUITE (P. CHARLET), 1er Octobre 1644.

car je serai toujours bien aise de reconnaître mes fautes, et de les corriger, lorsqu'on me fera la faveur de me les apprendre ;

Enfin, on a espéré que, lorsque ma philosophie paraîtrait au jour, on y trouverait quantité de fautes, qui la rendraient facile à réfuter ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

mais si nous faisons toujours tout ce que nous dicte notre raison, nous n'aurons jamais aucun sujet de nous repentir, encore que les événements nous fissent voir, par après, que nous nous sommes trompés, parce que ce n'est point par notre faute.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).

mais, parce que l'âge, la naissance et les occupations de votre altesse ne l'ont pu permettre, peut-être que ce que j'écris pourra servir pour vous épargner un peu le temps, et que mes fautes mêmes vous fourniront des occasions pour remarquer la vérité.

en quoi, si la fortune s'oppose à nos desseins et les empêche de réussir, nous aurons au moins la satisfaction de n'avoir rien perdu par notre faute, et ne laisserons pas de jouir de toute la béatitude naturelle dont l'acquisition aura été en notre pouvoir.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).

car, en effet, on ne manque guère, faute d'avoir, en théorie, la connaissance de ce qu'on doit faire, mais seulement faute de l'avoir en pratique, c'est-à-dire faute d'avoir une ferme habitude de la croire.

  Correspondance, année 1646, A MONSIEUR *** (A HUYGENS), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646).

mais, parce que, tous les mouvements de nos passions n'étant pas toujours en notre pouvoir, il arrive quelquefois que les meilleurs hommes commettent de très grandes fautes, pour cela l'usage des grâces est plus utile que celui des lois ;

C'est pourquoi les fautes ainsi commises, sans aucune malice préméditée, sont, ce me semble, les plus excusables.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er février 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 novembre 1645.).

Je n'oserais aussi contredire à ce que votre altesse écrit du repentir, vu que c'est une vertu chrétienne, laquelle sert pour faire qu'on se corrige, non seulement des fautes commises volontairement, mais aussi de celles qu'on a faites par ignorance, lorsque quelque passion a empêché qu'on ne connût la vérité.

  Correspondance, année 1646, A Monsieur CHANUT, 6 mars 1646.

Et si vous avez daigné examiner ce que j'en ai écrit, vous me pouvez extrêmement obliger, en m'avertissant des fautes que vous y aurez remarquées.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juillet 1646. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le mai 1644).

L'occasion que j'ai de donner cette lettre à Monsieur de Beclin, qui m'est très intime ami, et à qui je me fie autant qu'à moi-même, est cause que je prends la liberté de m'y confesser d'une faute très signalée que j'ai commise dans le Traité des passions, en ce que, pour flatter ma négligence, j'y ai mis, au nombre des émotions de l'âme qui sont excusables, une je ne sais quelle langueur qui nous empêche quelquefois de mettre en exécution les choses qui ont été approuvées par notre jugement.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de octobre ou novembre 1646.).

Votre altesse a parfaitement bien remarqué ses fautes, et les miennes ;

  Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR. (NEWCASTLE), 23 novembre 1646.

J'ai bien du regret de ne pouvoir lire le livre de Monsieur d'Igby, faute d'entendre l'anglais ;

  Correspondance, année 1648, A MADAME LA PRINCESSE PALATINE, 1er février (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 janvier 1648.).

car, pour l'homme en particulier, je ne l'oserais entreprendre, faute d'avoir assez d'expérience pour cet effet.

Je n'attends encore de longtemps réponse à la lettre touchant le Souverain Bien, parce qu'elle a demeuré près d'un mois à Amsterdam, par la faute de celui à qui je l'avais envoyée pour l'adresser ;

  Correspondance, année 1648, A Monsieur CHANUT, mai 1648.

Mais je vous prie d'en attribuer la faute à l'air de Paris, plutôt qu'à mon inclination :

 

descartes

« LES METEORES, DISCOURS NEUVIEME , De la couleur des nues et des cercles ou couronnes qu'on voit quelquefois autour des astres. Mais souvent elles ne paraissent que blanches, non point tant par faute de lumière que parce que la matière où elles se formentn'est pas entièrement transparente. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation. ce qui m'a fait différer si longtemps, que désormais je croirais commettre une faute, si j'employais encore à délibérer le temps quime reste pour agir. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS. où il y a une faute manifeste en la forme, car on devrait seulement conclure : MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L'AUTRE PARTIE, DE DIEU. Enfin j'ai déjà fait voir assez clairement, dans les réponses aux secondes Objections, que je ne suis point tombé dans la fautequ'on appelle cercle, lorsque j'ai dit que nous ne sommes assurés que les choses que nous concevons fort clairement et fortdistinctement sont toutes vraies, qu'à cause que Dieu est ou existe ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA CINQUIEME MEDITATION. et je ne commets pas plutôt en ceci la faute que les logiciens nomment une pétition de principe, lorsque je mets l'existence entreles choses qui appartiennent à l'essence de Dieu, que lorsque entre les propriétés du triangle je mets l'égalité de la grandeur deses trois angles avec deux droits. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE. Faute d'avoir connu cette vérité, ou bien, s'il y en a qui l'ont connue, faute de s'en être servis, la plupart de ceux de ces dernierssiècles qui ont voulu être philosophes ont suivi aveuglément Aristote ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

188. Mais, parce que je n'ai pas encore assez de connaissance de plusieurs choses que j'avais envie de mettre aux deux dernièresparties, et que, par faute d'expériences ou de loisir, je n'aurai peut-être jamais le moyen de les achever ; LES PASSIONS DE L'AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES. et que néanmoins vous êtes assez vain pour vouloir persuader à ceux qui viendront après nous que vous n'y avez point manquépar votre faute, mais pour ce qu'on n'a pas reconnu votre vertu comme on devait et qu'on a refusé de vous assister en vosdesseins. LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 6. Afin donc que nous évitions cette erreur, considérons que la mort n'arrive jamais par la faute de l'âme, mais seulement parce quequelqu'une des principales parties du corps se corrompt ; LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 110. Quelquefois, au contraire, il est arrivé que le corps a eu faute de nourriture, et c'est ce qui doit faire sentir à l'âme sa premièretristesse, au moins celle qui n'a point été jointe à la haine.. »

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