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Les adieux du vieillard - Supplément au voyage de Bougainville

Publié le 02/04/2011

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Les adieux du vieillard est le deuxième chapitre du supplément au voyage de Bougainville. L’extrait que nous étudierons est tiré du milieu de ce chapitre. Au moment du départ des Européens, le vieillard adresse un discours divisé en deux paragraphes, d'abord à ses compatriotes qu’il met en garde. Puis il blâme Bougainville de son influence néfaste sur les Otahïtiens . Très rapidement le discours se transforme en un éloge de la vie sauvage et un réquisitoire contre les Européens. Comment Diderot remet il en cause la façon de vivre et de penser des occidentaux de l’époque ?

I) Le blâme de la civilisation occidentale

A. L’immoralité et la destruction des Européens Diderot veut montrer par l'intermédiaire du vieillard que les colonisateurs ont des instincts de destruction. Dès le début de ce texte, le vieillard qualifie ces hommes de « méchants «, à la ligne 3 page 40. Il va aussi prévenir les otaïtiens de la cruauté à venir des Européens. Pour cela, il fait une énumération avec gradation de verbes à l'infinitif : « enchaîner «, « égorger «, « assujettir « à la ligne 6-7 page 40. Le vieillard les qualifie péjorativement d'hommes « ambitieux « à la ligne 2 page 40. A la ligne 8 page 41, il prévient les Otaïtiens avec l'expression « notre futur esclavage «. Il y a une antithèse entre « esclavage « et « libre «(ligne 7) ce qui signale un abus. Ils se battent à mort pour des femmes aux lignes 5-6 page 41 « vous vous êtes égorgés «, « teintes de votre sang « ce qui accentue leurs immoralité . « funeste avenir « à la ligne 12 page 40 montre que l’arrivée des Européens ne peut s’achever que par la désolation et la tristesse. B. L’introduction de la notion de propriété chez les otaïtiens Les colons cherchent à introduire de nouvelles notions chez les otaïtiens notamment celle de propriété. L'application de la loi du plus fort dès l'arrivée des occidentaux " ce pays est à nous " (l.12 page 41) montre déjà les méfaits de cette notion. Le vieillard s'indigne (" ce pays est à toi ? Et pourquoi ? " ) d'un tel comportement de la part des occidentaux et aux lignes 14 à 17 page 41, il renvoie l'argument qui montre bien l'illégitimité de cette situation. Les colons font émerger des besoins nouveaux : « des besoins factices « ( ligne 9 page 43). A la ligne 19 page 42 on trouve « besoins superflus « = illusoires, « biens imaginaires « (ligne 2 page 43), « méprisables bagatelles « ( ligne 1 page 42) et ligne 10 page 43 on remarque « chimériques «. Tout cela s'oppose à des besoins essentiels, ce ne sont que des choses vaines, sans fondements. Diderot par la voie d'un vieillard, dénonce ici une société colonisatrice, injuste, immorale et violente. Elle introduit de nouveaux besoins sans réel intérêt et qui pose plus de problème qu’il n’en résous. II) L'éloge de la vie otaïtienne

A. Innocence et bonheur Le vieillard va aussi parler de l'innocence de son peuple et du bonheur dans -lequel ils vivent. Cette idée est très clairement exposée quand il dit à la ligne 17-18 page 40 « nous sommes innocents, nous sommes heureux «. Aux lignes 4-5 page 43, l'interrogation rhétorique montre bien que les Tahitiens ont besoin de se procurer du bonheur : « Quand jouirons-nous ? «. Nous voyons aussi dans ce texte que les Européens les voient trop innocents grâce à l'expression aux lignes 15-16 page 42 « ce que tu appelles notre ignorance « => en fait, ici « ignorance « est liée à l'innocence, c'est quelque chose de pur, proche de la nature, ils n'ont pas le côté civilisé mais cela ne les empêche pas d'être heureux. Cette innocence est due à la copropriété : " tout est à tous " (l.20 page 40) et " nos mœurs sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes " (l.14-15 page 42). Ce que les Européens qualifient d'ignorance est en fait l'innocence, la sagesse aidant au bonheur de cette société. B. Liberté et tolérance Dans ce texte, le vieillard met aussi en évidence deux autres aspects de la société Tahitienne : la liberté qui y règne et le respect de la tolérance. Cette idée est très explicitement exprimée aux lignes 6-7 page 41 par la phrase « Nous sommes libres «. Le vieillard montre aussi la tolérance présente dans la société Otaïtienne grâce à l'expression « nous avons respecté notre image en toi « aux lignes 13 page 42 => ils les considèrent comme égaux.. Aux lignes 9 à 11 page 42, par le biais des questions rhétoriques, on voit la tolérance des colonisés et à la ligne 14 page 40, « qu'ils s'éloignent, qu'ils vivent « qu'ils ne seront pas emprisonnés, ils n'ont pas de rancune. C. Une vie simple Enfin, le discours du vieillard nous montre la simplicité de la vie que menaient les Otahïtiens. A la ligne 15 page 42, il parle des mœurs des Otahïtiens. Il montre qu'elles sont meilleures que celles des Européens grâce à la répétition, au parallélisme et à la comparaison : « plus sages et plus honnêtes que les tiennes «. A la ligne 19 page 40, il nous montre aussi que leur vie suit simplement la nature : « nous suivons le pur instinct de la nature «. Ils revendiquent un minimum qui rend la vie facile : le bien être et le repos sont mis en éloge. Aux lignes 20-22 page 42, il y a une répétition et un parallélisme : « nous avons de quoi manger «, « vêtir «. Aux lignes 5-6 page 43, avec « la somme de nos fatigues annuelles et journalières la moindre qu'il était possible « Le vieillard fait la remarque que les otaïtiens sont « droits, sains et robustes « ( lignes 10-11 page 43) et que les otaïtiennes sont « droites, saines et belles « (ligne 11-12 page 43) ce qui sous- entend que ce n’est pas le cas chez les européens. Ainsi, il dénonce le mode de vie des européens. Diderot nous présente dans cet extrait un mode de vie différente de celle des Occidentaux basé sur l’absence du superflu, la tolérance et l’ignorance qui se traduit ici par l’innocence. Ce mode de vie a pour effet d’apporter le repos, le bonheur et de faciliter la vie.

Conclusion

Diderot nous expose les points faible de la société occidentale de l’époque par l’intermédiaire du vieillard, figure emblématique de la sagesse, qui dénonce l’envie de conquête des Européens. Leurs prétexte est qu’ ils veulent instaurer leur mode de vie, leur savoir à l’Otaïti mais ils usent de la violence pour l’inculquer et le mode de vie Otaïtien est bien meilleur. Les Européens se croient supérieurs aux Otaïtiens sous prétexte qu’ils sont plus forts et qu’ils ont plus de connaissances. Les Otaïtiens, eux, les considèrent comme des « frères «.Diderot nous montre ainsi la différence flagrante entre une société civilisée et une société « sauvage «.

« l'innocence, c'est quelque chose de pur, proche de la nature, ils n'ont pas le côté civilisé mais cela ne les empêchepas d'être heureux.

Cette innocence est due à la copropriété : " tout est à tous " (l.20 page 40) et " nos mœurssont plus sages et plus honnêtes que les tiennes " (l.14-15 page 42).

Ce que les Européens qualifient d'ignoranceest en fait l'innocence, la sagesse aidant au bonheur de cette société.B.

Liberté et toléranceDans ce texte, le vieillard met aussi en évidence deux autres aspects de la société Tahitienne : la liberté qui yrègne et le respect de la tolérance.

Cette idée est très explicitement exprimée aux lignes 6-7 page 41 par la phrase« Nous sommes libres ».

Le vieillard montre aussi la tolérance présente dans la société Otaïtienne grâce àl'expression « nous avons respecté notre image en toi » aux lignes 13 page 42 => ils les considèrent comme égaux..Aux lignes 9 à 11 page 42, par le biais des questions rhétoriques, on voit la tolérance des colonisés et à la ligne 14page 40, « qu'ils s'éloignent, qu'ils vivent » qu'ils ne seront pas emprisonnés, ils n'ont pas de rancune.C.

Une vie simpleEnfin, le discours du vieillard nous montre la simplicité de la vie que menaient les Otahïtiens.

A la ligne 15 page 42, ilparle des mœurs des Otahïtiens.

Il montre qu'elles sont meilleures que celles des Européens grâce à la répétition, auparallélisme et à la comparaison : « plus sages et plus honnêtes que les tiennes ».

A la ligne 19 page 40, il nousmontre aussi que leur vie suit simplement la nature : « nous suivons le pur instinct de la nature ».

Ils revendiquentun minimum qui rend la vie facile : le bien être et le repos sont mis en éloge.

Aux lignes 20-22 page 42, il y a unerépétition et un parallélisme : « nous avons de quoi manger », « vêtir ».

Aux lignes 5-6 page 43, avec « la somme denos fatigues annuelles et journalières la moindre qu'il était possible » Le vieillard fait la remarque que les otaïtienssont « droits, sains et robustes » ( lignes 10-11 page 43) et que les otaïtiennes sont « droites, saines et belles »(ligne 11-12 page 43) ce qui sous- entend que ce n'est pas le cas chez les européens.

Ainsi, il dénonce le mode devie des européens.Diderot nous présente dans cet extrait un mode de vie différente de celle des Occidentaux basé sur l'absence dusuperflu, la tolérance et l'ignorance qui se traduit ici par l'innocence.

Ce mode de vie a pour effet d'apporter lerepos, le bonheur et de faciliter la vie. Conclusion Diderot nous expose les points faible de la société occidentale de l'époque par l'intermédiaire du vieillard, figureemblématique de la sagesse, qui dénonce l'envie de conquête des Européens.

Leurs prétexte est qu' ils veulentinstaurer leur mode de vie, leur savoir à l'Otaïti mais ils usent de la violence pour l'inculquer et le mode de vieOtaïtien est bien meilleur.

Les Européens se croient supérieurs aux Otaïtiens sous prétexte qu'ils sont plus forts etqu'ils ont plus de connaissances.

Les Otaïtiens, eux, les considèrent comme des « frères ».Diderot nous montre ainsila différence flagrante entre une société civilisée et une société « sauvage ».. »

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