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SPORT ET SCIENCE

Publié le 17/02/2013

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L'ÉVOLUTION DES TECHNIQUES

Mais, un nouveau problème pourrait bientôt se présenter. En effet jusqu'alors, les techniques de dopage se limitaient à l'utilisation de substances médicamenteuses, au final toujours détectables puisque étrangères au corps humain. Aujourd'hui, la biotechnologie pourrait fournir aux tricheurs de nouvelles solutions bien plus difficiles à dépister. Ces techniques consistent à modifier génétiquement certaines cellules de l'organisme. Déjà la thérapie génique musculaire permettant d'améliorer la structure des muscles est une réalité sur des cobayes animaux. Cette méthode employée sur des athlètes nécessiterait des contrôles tissulaires de type biopsie pour être dépistée. Des contrô les quasiimpossibles à mettre en oeuvre dans le cadre de compétitions sportives...

 

« pour les uns et gants high-tech pour les autres.

Et pour les nageurs de h aut­ niveau, des com binaiso n s en néoprène qui représentent aujourd 'hui m ême un matériel de première importance .

Des études ont en effet mis en évidence la diminution de la résistance hydrodynamique et de la conso mmati on d'oxygène liée a u port de telles combinaisons.

De quoi amé liorer sensib lement les performances des sportifs .

Mais la recherche n e pense pas qu'à l'amélioration des performances .

Les chaussures à crampon s par exemp le, posent aussi problèmes en matière de santé.

Car, indispensables au bon maintien des footballeurs, la présence de crampons empêche d 'un autre côté l'amorti efficace des chocs subis par les joueu rs .

Des chocs qui ont tendance à remonter le long des articulatio n s de la jambe.

Ainsi, lors d'une frappe de balle , la jambe d'appui endure un choc allant jusqu 'à 20 fois le poids du corps du joueur.

Des impacts imperceptibles mais qui à la longue peuvent mener à des blessures .

lfs OUTILS DE LA PERFORMANCE Sans parler m ême des voiliers ou encore des formules 1, monstres de technologies de pointe , la plupart des équipements employés par les sportifs sont aujourd 'hui issus de recherches poussées menées dans les laboratoires.

Les souffleries par exemp le sont très utiles à l'élabo ration de matériels plus aérodynamiques.

Formules 1 , combinaisons de ski, voiles de bateau x ou encore bobsleighs ont déjà profité de l'opportunité .

Prolongeant le bras du tennisman , la raquette modeme n'a plus rien à voir avec celle invent ée au YJ/lr.

siècle pour la pratique du jeu de paume .

De nos jours , la partie rigide est composée de matériaux (graphite, titane , etc.) conféra nt au joueur à la fois légèreté et puissance .

Les cordages quant à eux sont faits de boyaux de bœufs ou de matières synthétiques présentant des caractéristiques particu liè res (contrôle, stabi lité, puissance , etc.) .

Parmi les équip eme nts également largement optimisés par les recherches scientifiques : les skis.

Depuis que les scientifiques ont compris comment un ski glisse, ils ont pu propo ser aux sportifs un matériel plus efficace et une semelle recouverte de rugosités améliorant la glisse .

Ils ont aussi mis au point des farts de plus en plus performants .

Ces matériaux hydrophobes dont on enduit les semelles des skis présentent l'inconvénient de s 'é liminer au cours des descentes.

Dernièrement des scientifiques français ont conçu un nouveau procédé de traitement de surface qui permet au produit de se fixer plus durablement a ux seme lles de skis.

D e quoi améliorer les performances des skieurs.

Les ballons de football de leur côté ont dernièrement bénéficié des technologies employées pour la fabrication de balles de golf.

Prin cipa le préoccupation des ingénieurs : améliorer les qualités techniques des ballons en rendant les trajectoires à la fois plus rapid es et plus stables.

De quoi contenter attaq uants et gardiens.

Aux vestiaires égaleme nt les ballons en cuir.

Place maintenant aux ballon s composés de couches d e polyester et de coton.

Et il y a fort à parier que les équipementiers ne s'arrêteront pas là.

L'IMPORTANCE DE L'ENVIRONNEMENT Loin de se cantonner à la seule étude des performances physiques et à l'amé lioration des équipements sportifs, la science cherche aussi à éclairer les aspects psychologiques et les contextes socio-économiques , théâtres des performance s.

LES RÈGLES DU JEU De façon générale , les règles de jeu sont établies empiriquement.

Mais , à y regarder de plus près , il s'avère souvent que se cachent derrière elles des raisons tout à fait ratio nnelles .

On pourrait ainsi se demander pourquoi le football par exemp le, se joue à 11 contre 11 sur un terrain qui a les dimensions qu'il a ou enco re pourquoi le point de penalty a été placé à 11 mètres de la ligne de but.

Concernant la première parti e de la question , il est fort probable qu'au-delà du fait que l e terrain devait être suffisamment grand pour éviter que les buts ne soient assaillis de ballons tirés de toutes parts , le principal facteur est que, pour rendre le jeu intéressant, les joueurs doivent subir une pression suffisante au moment où ils prennent le contr61e du ballon et décident de ce qu'ils vont en faire .

Ainsi, les adve rsaires doivent pouvoir courir vers le joueur en possession du ballon en un temps comparable à celui nécessaire à ce dernier pour réceptionner le ballon , l e maîtriser et se déplacer avec.

Si la distance entre les joueurs est trop importante , le jeu perd en vivacité .

Si elle est trop faible, le match devient injouable .

Deux équ ipes de 11 sur un terrain de football appa rait comme le meilleur compromis.

Concernant maintenant la position du point de penalty, les études montrent qu'une distance de 11 mètres procure à l'attaquant une probabilité de marquer de 70 % .

De quoi donner une grande chance à l'attaquant de marquer tout en laissant malgré tout au gardien une chance d'arrêter le tir.

Tiré de plus près ou de plus loin, le penalty aurait bien plus ou bien moins de chances d'être marqué et perdrait de ce fait de son charme .

LA PRISE DE DÉCISION Pourquoi un handballeur opte-t-il pour une passe à un tel coéquipier ou encore pourquoi un arbitre attribue-t -il plutôt le bénéfic ie du doute à l 'un des adversaires qu'à l 'autre? Telles sont par exemp le les question s auxque lles tentent de répondre les psychologue s du sport .

Grâce à un simu la teur spécia leme nt conçu pour l'occasion, ils peuvent aujourd'hui analyser la prise de décision par le porteur du ballon dans diverses situations lors d 'un match de sport collect if .

La réalité virtuelle peut aussi aider les psychologues à comprendre pourquoi un athlète choisit tel ou tel pied d 'appel lors d'un saut de haie .

Plus généralement, les scientifiques procèdent à des enquêtes .

Enquêtes qui leur ont déjà, entre autres , permis de montrer que la couleur des maillots portés par les athlètes pouvait avoir son importance .

Sur l'adversaire tout d'abord .

Face à un compétiteur vêtu de rouge , le sportif sem ble en effet perdre quelque peu de ses moyens.

En cause , tout autant le symbole inconscient de puissance représenté par l e rouge que des difficu ltés pour le cervea u humain à traiter cette couleur .

Mais , porter du rouge aurait aussi pour effet d 'influencer les arbitres .

Choisir cette couleur aurait tendance à faire pencher la balance de la déci sion arbitrale en notre faveur .

LE SPORT BUSINESS C'est au milieu du XIX' siècle , avec l'industrialisation et la démocratisation de la socié té, que la pratique sportive telle que nous la connaissons aujourd'hui a commencé à se reprendre.

Et les médias ont très tôt joué un rôle fondamental dans l'esso r du sport .

Rapidement , les épreuves sont largement commentées, des joumaux spécialisés voient le jour et la presse élabore le schéma d e principe de l'économie du sport moderne : créer des évènements attire le public , les marques cherchent alors à faire de la publicité et le tirage augmente ! Après avoir subi une récupération politique jusqu 'à la fin de la guerre froide , le sport est tombé, depuis les années 1980 , sous la coupe de l 'écono m ie et de la finance.

À tel point que les chercheurs en droit et en économie du sport s'inquiè tent.

Les déséquilibres entre disciplines sportives et entre clubs se creusent.

Les salaires et autres contrats mirobolants font aujourd'hui bien plus souvent la une des journaux que les performances sportives en elles-mêmes .

De nos jours, des chercheurs se mettent même à la disposition des élus afin d e les aider à choisir le sport dans lequel leur commune aura le plus de chance de briller .

Taille de la ville, nombre d'entreprises suscep tibles de parrainer le club , disciplines sportives déjà ancrées, nombre de spectateurs potentiels.

Rien n'est laissé au hasard afin d'éviter des choix dictés par les affinités personnelles .

Car, si beaucoup d'élus pensent que le footba ll peut leur apporter la réussite , ils sont rarement conscients du fait qu'il s'agit là d 'un sport qui nécessite de lourds investissements et qui du fait des systèmes de promotion et de relégation annuelles des clubs , présente de gros risques financiers .

LA CULTURE DU SPORT Depuis longtemps, les valeurs véhiculées par le sport sont mises en avant.

De quoi inciter notamment les parents à inscrire leurs enfants dans un club de sport.

Pourtant , selon les disciplines , les mentalités transmises peuvent être bien différentes .

Ainsi deux sports très semblables pour le profane , le rugby à XIII et le rugby à XV, reposent sur des cultures tout à fait opposées .

De part ses règles de jeu, le rugby à XIII encourage en effet les comportements individualistes alors que le rugby à XV incite à la solidarité.

L'INTELLIGENCE SPORTIVE Un peu partout dans le monde , des cellule s de veille observent la manière dont les sportifs se préparent en vue de grandes compétitions.

Elles recueillent et analysent les information s disponibles , notamment sur Internet afin d 'identifier les meilleures pratiques sportives .

Des installations aux méthodes de travail en passant par les choix stratégi ques, toutes ces information s aident à la préparation des champions locaux .

Une technique directement insp irée des méthodes de la guerre économique.

DOPAGE, LE CÔTÉ OBSCUR DE LA COLLABORATION Plus vite, plus haut plus fort.

La devise olympique encourage les sportifs à pousser toujour s plus loin les limites de leurs performances .

Si au fil de l'histoire, le dépassement de soi ne présentait que des aspects positifs , sa belle image est aujourd'hui salie par la multiplication des cas de dopage .

Un triste exemple de collaboration entre sportifs et scientifiq ues peu scrupuleu x .

Dan s !'Antiquité déjà des mixtures composées de lait, de sabots de cheva l pilés , d 'huiles et de pétales de roses étaient proposées aux athlètes pour améliorer leurs performance s.

De nos jours , c'est tout un arsenal pharmacolo gique qui est mis à la disposition des sportifs .

Ainsi , les corticoïdes effacent les traces de fatigue , les stéroïdes démultiplien t force et puissance et les hormones de croissance boostent la synthèse de masse musculaire.

LA DÉTECTION TOUJOURS À LA TRAINE Initiale ment synthétisés pour soigner des corps malades , les produits dopants doivent leur utilisation frauduleuse à des détournements de leur utilisation par certains scientifiques.

Et les ravages du dopage sont essen tiellem e nt dus au fait que les techniques de dé tection sont, la plupart du temps , en retard sur l 'utilisation des produ its.

Ce n 'est qu'une fois qu'il devient de notoriété publique qu'un produit peut servir de dopant que des recherches sont lancées pour mettre au point des moyen s de détection .

Un problème qui semble insolub le mais qui pourrait pourtant être résolu assez facilement.

Un marquage des molécules pharmaceutiques avant même l eur mise sur le marché permettrait l'élaboration de kits de détection qui seraient ensuite mis à la disposition des contrôleurs .

L'ÉVOLUTION DES TECHNIQUES Mais, un nouveau problème pourrait bientôt se présenter .

En effet jusqu'alors, les techniques de dopage se limitaient à l'utilisation de substances médicamenteuses , au final toujour s détectables puisque étrangères au corps huma i n .

Aujourd 'hui, la biotechnologie pourrait fournir aux tricheurs de nouvelles solutions bien plus diffici les à dépister.

Ces techniques consistent à modifier génétiquement certaines cellules de l 'organisme .

Déjà la thérapie génique musculaire permettant d'améliorer la structure des muscles est une réalité sur des cobayes animaux.

Cette méthode employé e sur des athlètes nécessiterait des contrôles tissulaires de type biopsie pour être dépistée .

Des contrô les quasi­ impossibles à mettre en œuvre dans le cadre de compé titions sportives .

LA BANALISATION Alor s que les moyens de dopage se multiplient et se complexifient , mettant entre les mains des scientifiques la lourde responsabilité éthique de préserver le sport de telles pratiqu es, des études sociologiques récentes montrent que la pratique du dopage a tendance à s'étendre au-delà de la sphère du sport de haut niveau .

Une enquête auprès d 'enfants vient même de montrer que la plupart d'entre eux associent positivement la consommation de produits énergisants, voir dopants, à la pratique sportive .. »

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