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L'ÉVOLUTION DE L'HOMME

Publié le 28/01/2019

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En 1991, des plongeurs ont découvert au cap Morgiou, entre Marseille et Cassis, une grotte sous-marine ornée de peintures et de gravures datant d'environ 20000 ans.

 

À cette époque, l'entrée de la grotte était à l'air libre, le niveau de la mer se situant alors cent mètres plus bas. La grotte dite • Cosquen (du nom de son découvreur, le scaphandrier Henri Cosquer) présente plusieurs caractéristiques originales :

 

- les parois comportent des représentations d'animaux (bison, cheval, bouquetin, cerf) qui évoquent l'art rupestre des Pyrénées, mais les bêtes sont ici dessinées de trois-quarts, et non de profil comme sur les murs des autres sites.

 

- la localisation de la grotte a étonné les préhistoriens. La présence de représentations pariétales magdaléniennes en Provence, très à l'est de la zone pyrénéenne, remit en cause tout ce que l'on croyait savoir de l'extension géographique de cet

L'art préhistorique

 

L'art préhistorique se divise en deux groupes: l'art pariétal (peinture sur paroi de grotte) et la décoration des objets. Si la décoration d'objets est commune à toute l'Europe, la peinture pariétale semble se concentrer au sud de la France et au nord de l'Espagne. Les figurines représentant des déesses féminines sont certes saisissantes, mais ce sont surtout les couleurs et la qualité de l'imagination des peintures pariétales qui ont fait la réputation du paléolithique supérieur. Les artistes paléolithiques se servent de pigments colorants, comme l'ocre, pour produire des couleurs qui vont du rouge au marron en passant par le jaune. Ils utilisaient des techniques variées: simples tracés digitaux sur la pierre tendre, gravures avec un outil de silex sur les supports durs, sculptures en bas-relief, modelage d'argile, dessin en peinture mono et polychrome. L'art paléolithique comporte également des statuettes, des blocs gravés et des instruments décorés.

 

À Lascaux, dans le sud-ouest de la France, on a découvert, en 1940, l'une des plus belles œuvres préhistoriques au monde. Peintes il y a environ 15000 ans, ces œuvres pariétales représentent des scènes animales très vivantes qui nous informent sur les activités quotidiennes des chasseurs. La première salle est ornée de frises où sont représentés des taureaux, dont l'un dépasse cinq mètres de long. Les figures animales les plus répandues sont les cerfs, les sangliers, les chevaux et les bouquetins.

 

De même, dans les grottes d'Altamira, au nord de l'Espagne, on a découvert, en 1879, un très bel ensemble de peintures pariétales que l'on a tout d'abord pris pour un faux. La fresque du plafond de la grande salle représente plusieurs bisons de couleur ocre.

 

L'art du paléolithique supérieur est celui d'une société de chasseurs qui se déplaçaient avec les troupeaux qu'ils chassaient et occupaient temporairement des grottes ou des sites abrités. Avec la fin des glaciations, une nouvelle ère de l'aventure humaine s'ouvre progressivement, celle de l'agri

« L' év olution de l'homme la découverte, en 1974, de l'Australop ithecus Af are nsis le plus connu, baptisé Lucy, par le paléontologue français Yves Coppens.

Plusieur s décennies auparava nt, en 1891, les restes d'un Homo erectus (l'homme qui se tient debout) ont été retrouvées à Java.

L'apparition de cette espèce, il y a un million et demi d'années envir on, a mar qué une évolution dans la fabrica­ tion des outils.

Chasseurs de grands animaux, les erectus ont vécu en Europe, en Asie et en Afrique jusqu'à il y a 250000 ans.

Ils utili sèrent le feu les pr emiers, pour cuire et pour se chauffer.

Son cer­ ve au, logé dans un crâne de 900 à 10 00 cm3, a plus de volume que celui de l'Homo habilis.

Grâce à de nouvelles techniques de trav ail de la pier re, les outils fabriqués par l'Homo erectus sont plus évolués.

Les haches et les bifaces taillés des deux côtés remplacent les écla ts de roche.

Beaucoup plus perfectionnés, ils permet ­ tent d'améliorer les techni ques de ch asse et d'en faire la principale source de nour riture.

C'est dans la région du lac Turkana au Kenya qu 'ont été trouvés les premi ers spécimens d'Homo erectus.

Toutefois, leur répartition géo­ graph ique s'étendait bien au-delà du continent africain, vers le Moy en-Orient, l'Asie et l'Europe.

Les restes de spécimens africains laissent à pen­ ser qu'il s'agissait d'indi vidus de grande taille, tandis que l'espèce implantée en Chine était plus petite, ce qui révé lerait une disparité du régime alimentaire.

L'H omo sapiens L' espèce Homo sapiens est, semble -t-il, apparue il y a appr oximative ment 400 000 ans.

Son nom lui a été donné par le phi losophe français Henri Bergso n, qui désignait ainsi l'homme doté d'une intelligence capable d'abstrac tion.

Tout porte à croir e qu'elle est issue directement de l'Homo er ectus.

Toutefois, il n'existe que très peu de preuves fossiles, et de nombr euses trouvailles ont été difficiles à répertorier.

Il est, par exemple, déli­ cat de déterminer si un spécimen particulier est 1884 � Ce crâne fossile date de 125 000 ans.

Les paléon tologues pensent qu'il provient d'une espèce intermédiaire entre 11iomo erectus tardif et les premiers Homo sapiens.

une forme intermédiair e entre l'Homo erectus et l'H omo sapiens ou simplement une variante géo­ graphique d'une de ces deux espèces.

L' homme de Neand ertal est une variété d'H omo sapiens qui a vécu en Europe et en Asie occidentale il y a 80000 ans, avant et pendant la dernièr e période glaciaire.

Cependant, cet homi­ nien constitue une impa sse en terme d'év olution puisque c'est plutôt de l'Homo erectus que des­ cend rait l'Homo sapiens.

Contrairement à l'hom­ me moderne, l'homme de Nean dertal a été doté d'un squelette très lourd, d'un grand et large nez, d' arcades sourcilièr es proé mine ntes et de grandes dents.

Les sites où ont été découverts des restes de cette espèce, tels que ceux de La Ferrass ie, dans la Dordogne, en France, ou Shanid ar, en Irak, révèlent toutefois un embryon j d'or ganisation sociale semblable à celle que :::J nous conna issons actuellement.

L'homme de � Nean dertal vivait, en effet, dans des grottes, utili­ @ sait le feu, pratiquait des rites pour favoriser la � chasse et enterrait ses morts .

L' Homo sapiens sapiens L'H omo sapiens sapiens appartient à l'espèce Ho mo sapiens et regr oupe tous les homin idés ana­ tomiquement semblables à l'homme moderne.

Le volume moyen de sa boîte crânienne est de 14 00 cm3• Des fossiles humains, retrouvés notam­ ment en Afrique du Sud , confirment qu'Homo sapiens sapiens était d'abord présent dans le sud du continent africain.

Des fossiles du même genre ont été trouvés en Europe et en Asie, mais aucun ne semblait aussi ancien que ceux exhumé s en Afri que.

Ces restes tendent à prouver que les popu- � lations du sud de l'Afrique sont demeurées long-� temps isolées des autres groupes de population.

� To utefois, lorsque la dern ière période glaciaire � ' Vue comparée du crâne d'un homme de Neandertal (à gauche) et d'un homme de Cr�Magnon (à droite), la première espèce anatomiquement semblable à l'homme moderne.

Ji ! "' c � s'achè ve il y a 10000 ans environ, l'espèce hu­ maine domine la Te rre entière.

L' adaptation des hommes à leur milieu a consi­ dérablement évolué, essentiellement en Afrique au milieu de l'âge de pierre (il y a entre 120000 et 35 000 ans de cela).

Ils ont progr essive ment appris à maît riser l'envir onnement naturel.

On le co nstate d'ailleurs par le simple fait qu'ils ont commencé à s'installer dans des habitats tels que les forêts tropicales.

Leur régime alimentair e s'est diver sifié et les outils étaient composés d'une par­ tie tranchante en pierre et d'une partie en matiè­ re organique, le bois par exemple.

Les premières formes d'art datent également de cette période.

La lignée humaine acquiert alors l'une de ses ' Crâne datant de 300 000 ans, trouvé dans la grotte de la Caune de l'Arago, en Ari ège.

Il s' agit de l'homme de Tautavel, probablement une autre espèce intermédiaire entre 11iomo erectus et 11iomo sapiens.. »

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