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L'histoire peut-elle libérer l'homme ?

Publié le 24/01/2004

Extrait du document

histoire
·         Le problème que pose l'histoire, c'est l'imperfection de l'homme. Lorsque l'on étudie l'histoire de l'humanité, on comprend que l'homme, même s'il semble évoluer, recommence souvent, trop souvent, les erreurs du passé. « La devise générale de l'histoire devrait être Eadem sed aliter (les mêmes choses mais d'une autre manière.) » Schopenhauer. ·         Si Schopenhauer nous aide ici, c'est bien en ce qu'il démontre que l'histoire ne permet pas d'apprendre ce qui s'est passé, mais simplement, après coup, de constater que ce qui vient d'être fait d'une certaine manière l'a déjà été d'une autre façon. ·         En d'autres termes, l'histoire n'aide pas l'homme dans sa progression. Elle souligne juste les imperfections. Mais il y a encore autre chose dans l'histoire. ·         Le siècle qui vient de passé est un siècle qui marque une prise en compte de l'histoire. Mais c'est sous l'axe de la responsabilité que l'homme semble vouloir s'y référer.

Analyse.

•    Le sujet qui nous est ici présenté nous questionne sur deux notions et leur éventuelle relation : la liberté et l’histoire. o    La liberté est un état du sujet qui lui permet d’agir sans contraintes, sans empêchements. Il s’agit pour le sujet d’acquérir une autonomie, dans les choix qu’il fait pour parvenir à ses fins. o    Quand à l’histoire, elle se réfère au grec historia, enquête. L’histoire signifie, dans notre problématique, à la fois la discipline d’enseignement qui consiste à restituer avec rigueur et exactitude ce qui s’est réellement passé et la réalité historique elle-même, c'est-à-dire l’ensemble des événements auxquels ont reconnaît une importance suffisante pour être mise ne valeur. •    Nous voyons ici que nos deux termes, liberté et histoire ne semblent pas avoir de points communs, de façon immédiate en tout les cas. •    Cependant, si nous prenons en considération la définition que nous avons donné de la liberté, nous pouvons approcher le nœud du problème : si être libre c’est être autonome dans le choix des moyens pour arriver à nos fins, il apparaît que l’histoire, en tant que discipline aussi bien qu’en tant qu’événement reconnus comme important, peut rentrer dans ces choix. •    En d’autres termes, l’histoire peut permettre à l’homme de comprendre quels seront les meilleurs choix pour lui. Par une compréhension, une étude des faits donnés par l’histoire, l’homme pourrait alors dégager ce qui lui serait utile pour arriver à sa fin. •    Mais, nous devons aussi nous concentrer sur la capacité de l’histoire. Notre question porte en effet sur un « peut-elle «, c'est-à-dire, en droite t en faits, l’histoire a-t-elle cette capacité de libérer l’homme. Et, en l’occurrence, de quoi ? •    Il y a une dualité de l’histoire : o    D’une part, sa connaissance peut permettre à l’homme de ne pas répéter les erreurs du passé, d’acquérir une autonomie. o    Mais d’autre part, l’histoire peut aussi enchaîner l’homme à son passé, le forcer à regarder en arrière et l’empêcher ainsi, malgré son intention, d’avancer. •    Aussi, devrons nous comprendre ce qui dans l’histoire peut nous libérer et à l’inverse, ce qui peut nous entraver, et comment. Enfin, l’histoire devra aussi se comprendre dans sa fonction, si elle peut en avoir une. Problématisation. L’homme a une histoire. Grâce à la connaissance que nous avons du passé, nous parvenons à progresser. Mais, pour autant, sommes nous libérés par l’histoire ? En effet, l’histoire ne nous force-t-elle pas à toujours regarder le passé, nous empêchant de regarder l’avenir ? Ou, à l’inverse, l’histoire est-elle justement ce qui permet à l’homme de ne pas répéter ses erreurs et donc d’évoluer et de progresser ? Mais si l’histoire peut libérer l’homme, est-ce finalement là sa fonction ?

histoire

« · Le problème que pose l'histoire, c'est l'imperfection de l'homme.

Lorsque l'on étudie l'histoire de l'humanité, on comprend que l'homme, même s'il semble évoluer, recommence souvent, trop souvent,les erreurs du passé. « La devise générale de l'histoire devrait être Eadem sed aliter (les mêmes choses mais d'une autre manière.) » Schopenhauer. · Si Schopenhauer nous aide ici, c'est bien en ce qu'il démontre que l'histoire ne permet pas d'apprendre ce qui s'est passé, mais simplement, après coup, de constater que ce qui vient d'être faitd'une certaine manière l'a déjà été d'une autre façon. · En d'autres termes, l'histoire n'aide pas l'homme dans sa progression.

Elle souligne juste les imperfections.

Mais il y a encore autre chose dans l'histoire. · Le siècle qui vient de passé est un siècle qui marque une prise en compte de l'histoire.

Mais c'est sous l'axe de la responsabilité que l'homme semble vouloir s'y référer. · A croire que l'histoire est alors ce qui retient l'homme a son passé.

Le devoir de mémoire peut apparaitre comme une contrainte pour l'homme, qui doit rester lié à ce qui fut fait, qui doit en porterla charge. · Bien entendu, cette image peut apparaître comme insensée.

Il est évident que l'homme ne doit pas oublier ce que le siècle passé a apporté de crimes et de massacres.

Mais pour autant, doit-il enrester prisonnier ? · En ce sens, l'histoire semble retenir l'homme, l'empêcher d'évoluer, d'aller vers son devenir. Cependant, cette vision de ce qu'est l'histoire n'est pas satisfaisante.

Si l'histoire ne nous rappelaitpas notre passé, comment pourrions nous tenter d'échapper à sa répétition ? 2.

Pour autant, connaître son passé, n'est ce pas le meilleur moyen de s'en délivrer ? · A Schopenhauer nous pouvons opposer une utilité à l'histoire.

La diversité des mêmes choses dans l'histoire démontre une volonté de l'homme à tenter de nepas reproduire les erreurs du passé. « Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à larevivre.

» Marx · C'est ici Marx qui vient à notre secours.

Car si nous voyons dans l'histoire une répétition, sous formes différentes, desmêmes erreurs, du moins pouvons nous aussi y voir unetentative de ne pas revivre ces erreurs. · La condamnation que Marx signal ici est très clair : refuser l'histoire, c'est stagner, c'est rester dans la répétition, à coupsûr, de l'erreur. · En ce sens, l'histoire peut alors être quelque chose qui permette à l'homme de se libérer .Comment ? Par leraisonnement.

Par l'étude du passé, l'homme peut agir de façonplus raisonné et progresser ainsi vers son devenir. · L'histoire peut libérer l'homme, lui permettre d'être à la source de choix délibéré de sa part en lui offrant une mémoiredes actes commis par ses semblables au cours des siècles passés. 3.

Quelle est la fonction de l'histoire, est-elle vraiment liée à l'autonomie de l'homme ? · Mais il nous reste encore à définir si l'histoire à pour fonction de libérer l'homme. « On peut envisager l'histoire de l'espèce humaine en gros comme la réalisation d'un plan caché de lanature pour produire une constitution politique parfaite sur le plan intérieur, et, en fonction de ce but àatteindre, également parfaite sur le plan extérieur.

» Kant, Idée d'une histoire universelle . · Selon Kant, l'histoire est un plan de la nature.

Ce plan est constitutif de la liberté humaine, puisqu'il vise à la réalisation d'une constitution politique .Cette constitution est ce qui permet àl'homme de s'accomplir en autonomie. · En bref, l'histoire, en ce qu'elle dirige l'homme vers un perfectionnement politique, engage l'homme sur la voie de la liberté. · Aussi, même si nous pouvons nous sentir parfois obligés par l'histoire, cette obligation est en. »

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