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Les sens sont-ils suffisant pour nous fournir toute nos connaissances?

Publié le 22/02/2012

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Dès le début de notre vie, lorsque nous ouvrons les yeux, nos sens établissent un contact direct avec le monde qui nous entoure. Cette approche innée, simple, universelle et précoce nous est donnée en toute bienfaisance sans même que nous n'ayons à entreprendre le moindre déplacement ou la moindre exploration, en outre dès les premières minutes de notre existence le monde s'offre à nous, il nous parait instantanée et accessible. De part cette première approche, les sens semblent suffisants à nous fournir toutes nos connaissances d'une manière simpliste naturelle et constante, mais toutes nos connaissances nous sont elles uniquement fournies par nos sens ? Certaines ne semblent pas venir d'autres facultés telles que l'intelligence ou la raison ? L'instruction ou le calcul ? Est-ce que tout nous vient réellement par les sens ? Ou sont-ils insuffisant pour nous fournir toutes nos connaissances ? Pour nous interroger sur l'insuffisance des sens à nous fournir toutes nos connaissances il nous faut d'abord étudier la manière et la nature des connaissances par les sens, en outre en quoi nous sont-ils bien nécessaire, la thèse empiriste de Locke et D'Aristote nous aidera à accentuer ce point. Par la suite il faut examiner si d'autres connaissances n'échappent pas aux sens en claire si ceux-ci sont suffisants ou s'il existe des connaissances qui échappent à l'expérience sensible, les thèses de Descartes et de Leibniz accentueront ce passage. Enfin il faudrait encore examiner si les sens et l'expérience sensible nous sont un accès à l'entière connaissance, nous étudierons l'étude transcendantale.

« à présent mettre en évidence cette véracité à l'aide des thèses rationalistes de Leibniz et de Descartes. Les sens sont à l'être à l'humain des facultés essentielles et cruciales quand à sa survie dans le monde qui l'entoure.Il est évident que sans l'activité sensorielle beaucoup de choses échapperaient aux hommes mais de là à dire queles sens nous fournissent l'intégralité de nos connaissances… Il s'agit de discuter de cela.

En effet, il y abeaucoup de choses dont nous pouvons prendre connaissance autrement qu'en faisant l'expérience sensible.

Demême, il semblerait que les connaissances apportées par le canal des sens se révéleraient incomplètes et abstraites.Les sens bien qu'indispensables à l'homme, ne lui apporteraient pas l'intégralité des connaissances que recèlent lemonde, la thèse rationaliste avec en tête Leibniz démontre cette réalité.

Selon le célèbre philosophe, la capacitédes sens à entrer en contact avec le réel n'est pas suffisante dès lors que l'objet échappe aux facultés sensoriellesdont le sujet dispose.

Cette limite s'applique essentiellement en cas d'investigation portant sur l'infiniment petit oul'infiniment grand.

Il s'agit là de domaine d'étude qui dépasse nos dispositions naturelles quant à la perception duréel.

Il est impossible à l'homme de s'appuyer uniquement sur ses ressources physiologiques et de voir l'infinimentpetit.

Les connaissances paraissent fractionnées et de ce fait les sens ne peuvent rendre compte de l'intégralité etde la globalité du monde.

Les sens ne sont pas suffisants pour saisir la totalité de ce qui se présente devant nous eten dessous de nous.

En conséquence Leibniz dresse un constat : il manquerait quelque chose aux sens pourenvisager le monde avec intégralité.

La distinction par les sens ne peut être exhaustive, il lui faut un supplémentpour aborder la réalité de façon objective, c\'est-à-dire de ne pas se satisfaire de l'incomplet.

Car oui, lesconnaissances extraites par les sens ne sont pas entièrement vraies… Leibniz le prouve dans ses « nouveauxessais sur l'entendement humain » : « bien qu'il sera plus instruit, plus rompu et plus capable qu'un autre, qui n'arien vu ni lu ni entendu, pourvu que dans ces histoires et représentations il ne prenne pas pour vrai ce qui n'estpoint et réel ce qui est imaginaire ».

De ce fait même si les sens avaient la capacité de nous fournir toutes lesconnaissances du monde, leurs véracités seraient douteuses et les connaissances proprement dites n'en seraientpas ! Les sens ne sont pas suffisants pour garantir la totalité et toute l'objectivité des connaissances, ils ne sontpar armés pour percevoir la totalité de l'objet observé et quand bien même ils y parviennent la démarche est longue.Pour Leibniz il faut un supplément aux sens : la méthode.

Il s'agit d'attribuer aux sens des accessoires pour être enmesure de percevoir la chose dans son intégralité ! Il est question d'une démarche méthodique accentué par unraisonnement : la raison se mêle donc aux sens afin d'orienter l'expérience sensible et aussi d'éviter, grâce à laméthode de tomber dans le piège d'une illusion que les sens seuls ne peuvent contredire… L'insuffisance dessens est désormais une réalité, la connaissance n'est pas simplement le fait de reconnaitre une chose, elle tient surl'identification, la compréhension et les connaissances du pourquoi et du comment.

Pour déterminer uneconnaissance, la sensibilité n'est que très peu requise, il faut en appeler à des fonctions de l'esprit pour identifier,analysé, comparé… Ce travail intellectuel s'appuie sur la mémoire, l'imagination, le raisonnement et lejugement, soient des procédés totalement différents de la sensibilité.

Il existe des idées qui échappent à lasensibilité et qui sont pourtant cruciales pour l'homme.

La plupart des choses dont nous avons connaissance, cen'est pas pour en avoir fait directement et originairement l'expérience par les sens, nous les connaissons par culture,éducation, lecture, enseignement… Tant de procédés complémentaires qui surpassent les sens (permettentune acquisition beaucoup plus rapide).

Il est impossible pour l'homme de tout apprendre par expérience sensible etdirecte des choses et des situations, le processus d'acquisition serait trop long… Les sens ne peuvent suffireà nous fournir toutes nos connaissances.

Il est évident que quelconque individu se basant uniquement sur sesfacultés sensorielles serait en situation d'infériorité.

Cependant nos sens nous sont indispensables, associés à diversprocédés de notre esprit ils peuvent nous permettre de prendre part à énormément de connaissance : c'estl'analyse transcendentale de Kant. Pour qu'une connaissance soit réelle, il faut non seulement des intuitions de la sensibilité mais aussi des conceptspurs de l'entendement et de la logique.

Kant célèbre philosophe appelle transcendantale «toute connaissance quis'occupe moins des objets que de notre manière de les connaitre en tant que ce mode de connaissance doit êtrepossible à priori ».

Avec l'étude de Kant, les sens reprennent une certaine notoriété qu'ils avaient totalement perdueavec la thèse rationaliste : bien qu'ils ne puissent pas nous fournir à eux seuls toutes les connaissances, ilspeuvent, associer à des mécanismes de notre esprit joué un rôle prépondérant dans l'assimilation d'un savoir.

Ainsi,nous ne pouvons connaitre vraiment que des objets dont notre sensibilité nous fournit une intuition (leur matière) etdont notre entendement fournit le concept (leur forme) « les intuitions sans concepts sont aveugles et les conceptssans intuitions sont vides ».

En vérité les sens ont un véritable rôle à jouer : ils appréhendent le réel dans les formesà priori de l'espace temps, « toute connaissance par les sens, passe de là l'entendement et s'achève par la raison ».On peut donc en conclure que nos connaissances dérivent dans l'esprit par deux sources fondamentales : lasensibilité et le concept, la sensation est donc une des matières de la connaissance.

Les sens jouent le rôle derécepteur des représentations.

Selon Kant il y a deux formes de sensibilité qui participent à l'élaboration d'uneconnaissance, le sens externe qui nous représente les objets et le sens interne qui participe à l'intuition.

Lasensation est donc une matière de la connaissance dans notre connaissance ce qui en fait une connaissance apostériori (perception), elle est la première partie de la science des éléments précédent toutes les autres.

Les sensseuls ne peuvent nous fournir l'intégralité de nos connaissances mais de là à dire qu'ils nous servent pas… Ilsemblerait au contraire qu'ils aient un poste bien particulier dans l'assimilation des connaissances, c'est eux qui sontles premiers en contact avec le savoir, récepteur !. »

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