Lachièze-Rey, Le moi, Le monde et Dieu, p. 50, fait la critique du cogito d'un point de vue idéaliste : rien n'échappe au doute directement
Publié le 18/03/2011
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« Seul, le cogito, le « Je pense« se suffit à lui-même; mais, une fois enfermé dans le cogito, dans l'existence de l'esprit à l'unique moment actuel, moment à l'intérieur duquel aucun intervalle ne subsiste entre l'objet affirmé et le sujet affirmant, il est impossible d'en sortir autrement que par le détour des preuves de l'existence de Dieu dont on peut se demander précisément si elles ne sont pas compromises à l'avance par les conditions posées par Descartes à la sécurité du jugement. Le cogito, comme l'a dit Balmès, est une ancre mais n'est point un phare, et on est ainsi ramené à la fameuse formule de Protagoras : « L'homme est la mesure de toutes choses «; l'homme, c'est-à-dire non pas l'esprit constructeur agissant selon ses lois éternelles, mais, comme nous l'avons vu antérieurement, l'homme réduit à une série de phénomènes purement subjectifs et évanouissants. «
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