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La vie et l’œuvre de Blaise Pascal

Publié le 16/01/2020

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Afin de soulager son père, Blaise Pascal conçoit et fait réaliser une additionneuse mécanique, ancêtre de nos machines de caisse modernes, se montrant ainsi excellent ingénieur mais aussi parfait homme d’affaires dans la façon dont il envisage la commercialisation de sa machine. Celle-ci, fonctionnelle dès les premiers mois de 1644, sera présentée à Henri de Bourbon et dédiée au Chancelier Séguier.

Blaise Pascal poursuit parallèlement ses recherches sur les coniques, réalisant et mettant au point le premier grand traité de géométrie projective (aujourd’hui malheureusement perdu).

Alors que la querelle du Jansénisme s’enfle démesurément, Étienne ' Pascal, qui s’est démis une jambe, est soigné par deux gentilhommes normands qui introduisent dans son foyer des ferments de jansénisme véhiculés par les récents ouvrages de Saint-Cyran et d’Arnauld, invitant de façon pressante les chrétiens à renouveler profondément leur existence et leur conduite. Sous cette influence, toute la famille décide alors de se convertir à une piété plus exigeante. Nous sommes dans les premiers mois de l’an 1646.

Ce regain de spiritualité ne diminue en rien l’extrême curiosité d’esprit de Biaise Pascal qui n’en continue pas moins à se passionner pour les problèmes scientifiques de l’heure. Ainsi, mis au courant des expériences de Torricelli, utilisant ses loisirs et son génie naissant d’expérimentateur, il reproduit à Rouen les expériences en question qui invitent à affirmer l’existence de la pression atmosphérique et du vide physique (octobre 1646).

Pascal, malade, fait retour à Paris où il rencontre Descartes dans une atmosphère d’incompréhension mutuelle. Il s’empresse de faire publier les Expériences nouvelles touchant le vide (octobre 1647) et commence, par lettres, une polémique avec le R.P. jésuite Noël en qui il ridiculise et les partisans du « plein » et les défenseurs de l’ancienne physique, soi-disant disciples d’Aristote (octobre 1647-juillet 1648). Depuis sa retraite parisienne, Pascal conçoit l’expérience décisive qui mettra définitivement un terme à la bataille entre « plénistes » et « vacuistes » en prouvant l’existence du vide et la réalité de la pression atmosphé-

« Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques ; qui, à seize, avait fait le plus savant traité des coniques qu’on eût vu depuis l’antiquité; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l’entendement; qui, à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l’air et détruisit une des grandes erreurs de l’ancienne physique : qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine à naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s’aperçut de leur néant et tourna ses pensées vers la religion; qui, depuis ce moment jusqu’à sa mort, arrivée en sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie comme du raisonnement le plus fort; enfin qui, dans les courts intervalles de ses maux, résolut par distraction un des plus hauts problèmes de la géométrie et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant de Dieu que de l’homme. Cet effrayant génie se nommait Biaise Pascal. »

Chateaubriand, Le Génie du Christianisme (HI, 2)

Biaise Pascal vit le jour le 19 juin 1623, dans une famille de gens de robe, à l’ombre des tours de la cathédrale de Clermont-Ferrand. Son père, Étienne Pascal, était pour lors Conseiller élu pour le Roi en l’Élection d’Auvergne. De son épouse, Antoinette Begon, décédée en 1626, Étienne Pascal eut en outre deux filles : Gilberte (1620-1687) et la frêle Jacqueline (1625-1661).

En novembre 1631, les Pascal quittent Clermont

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« Fin 1639 Janvier 1640 tales naissantes.

Géomètre amateur mais· de talent, Étienne Pascal se lie avec Roberval, Fer­ mat, Gassendi, Desargues,.

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qui constituent alors l'élite de la recherche mathématique et physique.

Avec eux, il fréquente très régulièrement les réunions de savants rassemblés autour du Père Mersenne (ou : Acàdémie Mersenne) et, par l'inter­ médiaire de celui-ci, en relation avec toute l'Eu­ rope savante du temps et notamment avec Galilée, Hobbes, Descartes...

· Très tôt, Étienne Pascal amène avec lui à ces réunions son jeune fils qui, arraché de bonne heure à son enfance, étonne son entourage par sa précocité et ses aptitudes scientifiques.

Ne rédige­ t-il pas, à onze ans, un Traité des sons que l'on trouve, selon le mot de sa sœur Gilberte, « tout à fait bien raisonné )) ...

? Étienne Pascal, un moment tombé en disgrâce, est rappelé par Richelieu qui le nomme " commis­ saire député par sa majesté en la Haute­ Normandie pour l'impôt et la levée des taxes ''· Il rejoint son poste avec les troupes chargées de réprimer les soulèvements des paysans normands accablés par le fisc.

Dans sa nouvelle tâche, il se montrera si impi­ toyable qu'il déclenchera de nouvelles révoltes et qu'il faudra le rappeler.

Ainsi donc, en janvier 1640, toute la famille Pas­ cal s'installe à Rouen où elle aura l'occa.Sion de rencontrer Corneille alors au sommet de sa gloire.

Sous la forme d'un petit placard, Blaise publie son premier travail : l'Essay pour les coniques, inspiré par la lecture des écrits du géomètre lyonnais Girard Desargues, ami de son père.

Ayant parfaitement assimilé les leçons de la géo­ métrie projective naissante, cet adolescent de seize ans énonce en particulier ce théorème qui porte aujourd'hui son nom et qui exprime une propriété invariante des coniques.

A savoir : que dans tout hexagone circonscrit à une conique, les diago­ nales joignant les sommets opposés concourent toutes trois en un même point.

C'est à cette époque que paraît !'Augustinus de l'évêque d'Ypres Jansen, le père du Jansénisme, qui sera condamné par !'Inquisition en août 1641, mais dont les idées feront néànmoins tache d'huile.

7. »

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