Catégorie : Français / Littérature
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Acte IV, scène 6 - DOM JUAN de Molière : Elvire annonce sa conversion
vous, j'ai fait toutes choses pour vous ; et toute la récompense que je vous en demande, c'est de corriger votrevie, et de prévenir votre perte. Sauvez-vous, je vous prie, ou pour l'amour de vous, ou pour l'amour de moi. Encoreune fois, Dom Juan, je vous le demande avec larmes ; et si ce n'est assez des larmes d'une personne que vous avezaimée, je vous en conjure par tout ce qui est le plus capable de vous toucher. Sganarelle Cœur de tigre ! Done Elvire Je m'en vais, après ce discours, et voil...
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Acte V, scène 2: Don Juan épouse l'hypocrisie (Dom Juan de Molière)
venger de ses ennemis. Celui qui, du fait des agissements de son père, risquait de devenir une victime, peut seranger ainsi dans le camp des bourreaux. AXES D'EXPLICATION Fonction « personnelle » On retrouve le même problème que pour la tirade de Don Louis sur la noblesse. Il s'agit d'une longue tirade peuscénique. L'homme de théâtre qu'était Molière devait sentir le risque d'ennuyer le public. On peut nuancer en disant qu'une partie du public était peut-être plus portée à apprécier un théâtre d...
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Commentaire composé: A une passante de Charles Baudelaire
On peut donc en conclure que Baudelaire veut nous montrer, que, d’après lui, la notion de beauté est indissociablede celle de tristesse. III) De l’anecdote à l’allégorie. Tout d’abord, Baudelaire introduit dans son poème une expression qui immobilise celle qui passe sans s’arrêter : ona ainsi une opposition entre l’immobilité de la statue (sa jambe de statue) et le mouvement (Une femme passa). Larapidité et la violence de l’apparition sont évoquées par la phrase nominale « Un éclair... », qui...
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Albert De Camus, Le Procès De L'Étranger
Albert CAMUS, L'étrangerLe Procès, Chapitre 4, Partie IIIntroduction : Albert Camus (1913-1960), écrivain français, auteur de L'Etranger et de la Peste, fut un des principaux acteurs de la vie intellectuelle de l'après-guerre. Dans son œuvre L'étranger, il raconte la vie deMeursault, un jeune et modeste employé de bureau habitant Alger.Le narrateur raconte sa propre histoire, c'est une sorte d'autofiction. On a donc un narrateur interne. Dans la 1ere parie, Meursault est libre. - rapprocheme...
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Acte III, scène 1 - DOM JUAN de Molière
Sganarelle apprend avec consternation que son maître ne croit à rien, ni à la médecine, ni à l'enfer, etmême pas au Moine Bourru! Finalement, Don Juan affirme ne croire qu'à « deux et deux sont quatre... et quatre et quatre sont huit ». Sganarelle entreprend donc de le ramener à des sentiments plus chrétiens, mais il s'enlise dans un galimatias qui tourne court. Le laconisme de Don Juan tranche sur la volubilité brouillonne de Sganarelle. Le texte s'articule en trois grandes parties. Dans un pr...
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La scène du Pauvre - Acte III, scène 2 - DOM JUAN de MOLIERE
Dom Juan Tu n'as qu'à voir si tu veux gagner un louis d'or ou non. En voici un que je te donne, si tu jures ; tiens, il faut jurer. Le Pauvre Monsieur ! Dom Juan À moins de cela, tu ne l'auras pas. Sganarelle Va, va, jure un peu, il n'y a pas de mal. Dom Juan Prends, le voilà ; prends, te dis-je, mais jure donc. Le Pauvre Non, Monsieur, j'aime mieux mourir de faim. Dom Juan Va, va, je te le donne pour l'amour de l'humanité. Mais que vois-je là ? Un homme attaqué par trois autres ? Lapartie...
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Acte III, scène 5 - Le tombeau du Commandeur - DOM JUAN de Molière
Eh bien ! que veux-tu dire, traître ? Sganarelle Je vous dis que la statue… Dom Juan Eh bien ! la statue ? Je t'assomme, si tu ne parles. Sganarelle La statue m'a fait signe. Dom Juan La peste le coquin ! Sganarelle Elle m'a fait signe, vous dis-je : il n'est rien de plus vrai. Allez-vous-en lui parler vous-même pour voir. Peut-être… Dom Juan Viens, maraud, viens, je te veux bien faire toucher au doigt ta poltronnerie. Prends garde. Le seigneur Commandeurvoudrait-il venir souper avec moi ?...
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Septième partie, chapitre II / 2 - Germinal de ZOLA
Les armes de Souvarine sont des outils apparemment dérisoires : un vilebrequin, une scie et, précise-t-on dansle paragraphe précédent, un marteau et un ciseau. Souvarine choisit de s'en prendre à l'endroit de la bête le plus vulnérable (le ventre mou), qui avait déjà étéréparé (mal) par des charpentiers. Le cuvelage est identifié à la « peau » de la bête vivante où s'enfoncera le « couteau ». C'est que Souvarine se trouve directement au contact du corps du monstre, qui semble réunir, dans le m...
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Septième partie, chapitre V - GERMINAL de ZOLA
C'est dire combien ce lieu étrange est sujet à d'incessantes digestions et métamorphoses ; bientôt, on verral'inondation se transformer en un « serpent ». Les entrailles du monstre du Voreux ne sont donc pas moinsredoutables que sa gueule vorace, postée à la surface du puits. La fuite vers la lumièreLe galop forcené de Bataille est motivé par le danger de mort, mais également par la recherche de la lumière et de lachaleur du soleil ; « aveuglé » par la mine, Bataille ne renouera...
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Germinal, de Claude Berri
noble et ambitieuse.Il ne faudrait pas, pour autant, méconnaître la valeur expressive de la vision personnelle que nous propose C. Berride l'oeuvre de Zola. Comme tout artiste épris de perfection, C. Berri réunit en sa personne toutes les compétencesqui lui permettent de se manifester en chacune des démarches qui jalonnent la création du film. Tout à la foisauteur, scénariste, metteur en scène, producteur et distributeur, Berri se donne la pleine possession des moyens quilui assurent la maîtr...
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Acte I, scène 1 - Portrait de Don Juan par Sganarelle - Molière
AXES D'EXPLICATION Suite de l'exposition On s'aperçoit ici que le véritable objet de la scène n'est pas, comme on a pu le croire, l'affaire de Done Elvire donts'entre- tiennent les deux valets. L'abandon de celle-ci par Don Juan, tout en étant le centre principal de l'intrigue, n'est, ensoi, qu'un épisode dans la masse innombrable des aventures galantes de Don Juan. Le mouvement de toute la scène 1 repose sur une série de retards apportés par Sganarelle dans les explications qu'illivre à Gusman....
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Acte I, scène 2 - Don Juan se confie à son valet : autoportrait (Molière)
Autant il se pavanait devant Gusman, autant il file doux devant Don Juan. Mais cette prudence sournoise quilui fait éviter toute information compromettante n'exclut pas la complicité. Alors qu'il vient tout juste decondamner l'amoralité de Don Juan, il accepte avec complaisance le rôle de confident qui flatte son amour-propre. En effet, le mode de vie adopté par Don Juan le contraint au mensonge et à la solitude. La seule personne devantlaquelle il peut se dévoiler, à qui il peut confier...
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Réalisme et naturalisme dans GERMINAL de ZOLA
64 / Naturalisme'(et morale)• 11 On nous accuse de manquer de morale, nous autres écrivains naturalistes, et certes, oui, nous manquons de cette morale de pure rhétorique. · Emile Zola ► Zola et les écrivains naturalistes furent souvent accusés d'attenter à la moraie au point que, sous l'influence de journalistes bien-pensants, certains en vinrent à appeler un pot-de-chambre un « zola ». Dans Le Roman expérimental, recueil collectif publié...
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Quatrième partie, chapitre VII / 7 - Germinal de ZOLA
simule le narrateur. Le caractère connotatif du discours d'Etienne met en lumière l'expression d'une violence portée àl'extrême. La foule partagera cette subjectivité du personnage avec d'autant plus d'enthousiasme que lesconditionnels (futurs par rapport aux imparfaits) rendent manifeste l'urgence de venger l'oppression subie : « Mais le mineur n'était plus l'ignorant, la brute écrasée dans les entrailles du sol. Une armée poussait des profondeurs des fosses, une moisson de citoyens...
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Premier portrait de Charles Bovary (Flaubert - Madame Bovary)
publié, l'itinéraire esthétique qui l'a conduit du romantisme de sa jeunesse au réalisme de sa maturité. La question du hérosQui est le héros de Madame Bovary? La question semble futile, tant le titre est explicite. Il n'en reste pas moins vraique le roman s'ouvre sur l'adolescence de Charles et s'achève par sa mort. Dans l'architecture même du texte,comme dans la conscience du lecteur, le destin de Charles encadre et, pour ainsi dire, met entre parenthèses celuid'Emma.Histoire d'une mal mari...
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Chapitre V - Deuxième partie (Flaubert - Madame Bovary) - Commentaire de texte
constatant l'absence auprès d'elle de toute personne de référence. Le malentendu sur lequel est fondé le coupleBovary, et auquel cette page fait largement allusion, confine à la démence. L'« écartement » dont parle Emma,c'est-à-dire en fait sa mise à l'écart, rend toute communication impossible. En elle, ne peuvent plus s'exprimerqu'une imagination délirante et un corps souffrant : « Elle restait brisée, haletante, inerte, sanglotant à voix basseet avec des larmes qui coulaient. »De plus,...
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chapitre XIII de la deuxième partie de Madame Bovary.
THÈMES ET MOUVEMENTS DU TEXTE Cet extrait comporte trois mouvements : Emma solitaire tentée par le suicide; le dîner en tête à tête avec Charles ;l'évanouissement d'Emma.Le ton de l'ensemble est dramatique, et même mélodramatique. Songeant au suicide puis s'évanouissant, Emma est,à la lettre, terrassée : l'extrait se termine par une sorte de répétition et d'annonce de sa mort. En effet, du point devue de la construction narrative, cette page sert à rendre plausible a posteriori le dénouement du...
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Chapitre VI - Troisième partie de Madame Bovary (commentaire de texte)
il y en a dans la nature. » Ceux-là précisément qui passionnent Flaubert.Or la volée d'attributs dont elle accable Léon, au début du texte, le renvoie à cette catégorie honnie du héroscommun, autrement dit « incapable d'héroïsme, faible, banal », etc. Ce discours intérieur d'Emma est une mise àmort de Léon, amant dégradé qu'elle juge «plus mou qu'une femme ». On sait, par ailleurs, qu'il s'agit là d'uneconstante dans le rapport d'Emma avec les hommes et qu'elle a tôt fait d'épuiser en eu...
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Aragon : L'amour qui n'est pas un mot (commentaire)
: l'expression « ce coeur débile et blême » (v. 3) le montre, par le sens des adjectifs, mais aussi par l'emploi dudémonstratif « ce », qui s'oppose à « mon », soulignant ainsi quelle difficulté éprouve ce coeur à s'appartenir oumême à s'identifier. Ainsi, le « moi » s'estompe complètement, véritable « ombre de soi-même » (v. 4) qui seconfond en un « on » si indéfini, si indistinct, qu'il n'est même pas sûr d'aimer (« Comment se pourrait-il qu'on aime», v. 6). Au contraire, dans la deuxiè...
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Louis CALAFERTE: C'est la guerre, L'arpenteur, Gallimard, p. 40-41
sache précisément s'il invente ou non. Il évoque des relations avec d'autres personnages : le « on » désigneprobablement un groupe d'enfants (cf. « si on se met à plusieurs », 1. 25-26), mais peut aussi renvoyer au seulnarrateur, s'imaginant en compagnie de ses camarades ou encore jouant à la guerre avec d'autres soldats. Ainsi, «On est bien à l'abri » peut constituer un discours indirect libre, le locuteur n'étant pas clairement identifiable. Enrevanche, un premier personnage, « le...