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KANT : Lettre à Marcus Herz Écrits dits précritiques Critique de la raison pure Fondements de la métaphysique des moeurs Critique de la raison pratique Anthropologie

Publié le 13/10/2013

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Le caractère immédiatement législateur de la raison pure pratique, la détermination de la volonté libre par la simple forme de la loi constituent ce que Kant appelle un fait de la raison, et non une donnée empi­rique. C'est ce fait4 que l'Analytique de la raison pure pratique se propose de développer, en mettant hors jeu les préceptes moraux qui comportent une condition matérielle, comme les maximes de l'amour de soi, ou le principe du bonheur. À tous ces principes pratiques matériels, Kant oppose le principe pratique formel

 

d'après lequel la seule norme d'une législation uni­verselle possible par nos maximes doit constituer le principe déterminant suprême et immédiat de la volontés «. Le lecteur peut alors entrer dans la Déduc­tion des principes de la raison pure pratique. Kant en compare la démarche avec celle de la Critique de la raison pure. La distinction du caractère empirique et du caractère intelligible, dans le sujet de l'action, y est renouvelée. Toutefois, un progrès décisif est accompli. La Critique de la raison pure ne garantissait au concept de liberté que la possibilité, il s'agit à pré­sent de lui attribuer une réalité objective.

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« KANT 355 (le plaisir, le bien, le devoir), esthétiques (le goût, le sublime, le beau) et téléologiques (c'est-à-dire concernant les liaisons et les formes de la nature jugées d'après des fins), voilà la tâche assignée par Kant à une critique de raison.

Ainsi la solution « cri­ tique » apportée aux antinomies de la raison pure théorique (touchant les objets de la connaissance) mais aussi pratique (touchant les fins de la volonté), de la faculté de juger esthétique (le goût) et téléo­ logique permettra !'Annonce d'un prochain traité de paix perpétuelle en philosophie 1 • C'est en tout cas le titre de l'opuscule qui paraît en 1796, au terme de quarante années d'enseignement à l'université de Konigsberg.

La paix, oui, mais à quelles conditions ? Fort du progrès des sciences mathématiques et physiques, Kant prétend expliquer leur succès (comment la mathématique pure, comment la phy­ sique pure sont-elles possibles 2 ?) pour en faire pro­ fiter la métaphysique : une même raison n'est-elle pas à l'œuvre dans la partie pure - c'est-à-dire indé­ pendante de toute expérience - de ces connaissan­ ces ? Mais Kant ne reconduit pas pour autant les mathématiques comme modèle de la connaissance métaphysique : elles ne donnent qu'un exemple, certes éclatant et instructif de ce que peut la raison, libre de toute expérience.

Le modèle d'un enchaî­ nement déductif complet des connaissances, auquel Wolff a donné sa suprême illustration, ne pouvait donc satisfaire Kant.

C'est en un tout autre sens qu'il proposera une déduction des catégories ou concepts purs de l'entendement : celui d'une preuve qui doit faire paraître de droit ou la légitimité des prétentions de l'entendement.

La philosophie expérimentale de Newton, dans laquelle les propositions sont déduites des phénomènes et rendues générales par induction, ne constitue pas davantage un nouveau modèle de la 1.

VIII, 413-422.

Paru en GF-Flammarion n" 5ï3, 1991.

2.

C1itiq11e de lù mis011 pure, Introduction, B 20.

3.

Ibid., B 8, B 740.. »

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