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La science s'oppose-t-elle toujours à l'opinion ?

Publié le 17/04/2011

Extrait du document

La science est la connaissance rationnelle à des phénomènes obéissant à des lois et vérifiés par des méthodes expérimentaux tandis que l’opinion qui est une croyance, une adhésion psychologique à un contenu considéré comme vrai  .La citation de  Douglas Adams : « La science a certes quelques magnifiques réussites à son actif mais à tout prendre, je préfère de loin être heureux plutôt qu'avoir raison» illustre bien la question qui nous est donné : La science s’oppose t- elle toujours à l’opinion ? On peut présupposer que la science s’oppose a l’opinion .Mais alors la science a-t-elle le monopole de la vérité ? La science n’a-t-elle  pas le monopole de la vérité et d’autres discours prétendent dire vrai ?

 

Tout d’abord les sciences dures semblent détenir le monopole de la vérité.

En effet puisque dans leur démarche, elles recherchent certains critères : universalité, généralité, constance et objectivité qui sont les même critères de la vérité absolue.

Les sciences dures servent de modèle de rigueur et logique aux sciences de la nature (physique et chimie) et sont les éléments qui permettent d’allier des expériences entre elles et d’arriver donc à un savoir. C’est également le modèle des sciences humaines (statistiques et probabilités)

De plus les sciences font reposer leur savoir  sur des preuves, des démonstrations, des expérience qui garantissent la vérité du résultat comme Platon explique t-il en disant que la maïeutique (art de faire découvrir a son interlocuteur par une série de questions les vérités qu’il a en lui) s’oppose a la faiblesse de l’opinion de la sophistique  et de l’intuition non fondé sur un raisonnement.

Mais on remarque que cette vérité évolue au cours du temps comme l’écrit Bachelard «  La science est une suite d’erreurs rectifiées »

Voici un exemple de ce qu’avance Bachelard : Newton avait cru découvrir la Loi de la gravitation universelle, à son époque, personne ne pouvait supposer remettre en cause la véracité de la théorie. Le monde scientifique devaient attendre Albert Einstein pour découvrir, que la théorie Newtonienne était erronée, qu’elle donnait des résultats faux et ne pouvait en aucune manière s'appliquer ou expliquer comme le prétendait Newton la gravitation de la lune autour de la terre. D’ou mon axe suivant : Les sciences ne peuvent pas donner la vérité sur toutes les choses.

Tout d’abord les résultats scientifiques présentent des faiblesses : la falsifiabilité et l’erreur. « L’histoire de la vérité n’est en fait que l’histoire des erreurs de l’âme » de Bachelard

Certains éléments de la connaissance qui ne sont pas gouvernés par l'idée de vérité mais dus à des résolutions de la volonté et influence fortement l’élaboration de tout le système de la connaissance. C’est le cas des conventions par exemple la convention relative à l'unité de longueur, celle relative au système décimal.

Si la géométrie et les mathématiques ont toujours représenté les sciences dont les méthodes sont les plus à même d'échapper à l'erreur, elles demeurent néanmoins suggérées par l'esprit tels les postulats d'Euclide ou de Thalès, comme une constatation expérimentale de rapports constants, contenus dans un cadre d'étude lui même conçu et perçu par la raison.

 

Il est à constater que la science se repose sur des objets irrationnels tel que l’infini, Pi,… alors que celle-ci est qualifié de rationnelle. Ceci répond à un besoin rationnel de compréhension de phénomènes.

Les sciences ne répondent pas à toutes les questions : existentielles, morales, métaphysiques, sur l’individu et non le général .Recevoir ces questions comme porteuse de sens signifient pas que nous devons donner de crédit à l’ensemble des certitudes, ni objectivité, ni subjectivité .Les opinions ainsi que les croyances sont contradictoires au réel.

La science montrait que la Terre tournait autour du soleil alors les croyances du moment était l’inverse viens ma 3éme partie :

L’opinion détient-elle la vérité ?

. Imaginons que l'on montre un stylo et que l'on demande à quelqu’un quelle est sa couleur. En toute bonne conscience, il pourrait répondre que ce stylo est jaune et rouge. Il s'agit là pour lui d'une vérité indubitable, puisqu’il voit effectivement ce stylo comme composé de jaune et de rouge. Pourtant, si on montre ce même stylo à une personne atteinte de daltonisme, elle ne dira aucunement que ce stylo est jaune et rouge, étant donné qu'elle ne distingue pas le rouge du vert. Pour cette personne, le stylo pourra tout aussi bien être jaune et vert. Le degré de certitude est donc de vérité  sera la même pour les deux personnes donc une part des vérités serait spécifique à l’individu.

« L’opinion pense mal ; elle ne pense pas ; elle traduit des besoins en connaissance », à la différence d’un véritable jugement, l’opinion reste sans fondement et ne relève pas d’une connaissance rationnelle, c’est un avis nourrit par la croyance.

L’opinion est ainsi basée sur nos passions et pour certain par leur dogmatisme ; en n’exprimant seulement la première impression et l’utilité de la chose, nous nous privons avec l’opinion d’accéder à la connaissance.

Nous pouvons en déduire comme Platon : L’opinion est « quelque chose d’intermédiaire entre l’ignorance et le savoir ».

 

L’opinion n’est pas strictement opposable à la science, ils ont des liens et ils ont tout les deux leur part de non vérité cependant le taux de différences opposable prédomine puisque  nous devons détruire l’opinion pour ne laisser libre cours qu’à la science. L’opposition de la science et de l’opinion repose sur une différence d’essence, de nature, et non sur une simple différence de degré. L’enjeu étant de former une pensée d’apprendre à penser et cela plus précisément pour la science.

Nous pourrions maintenant nous demander s’il est possible de faire abstraction de nos passions, désirs pour rechercher la vérité …

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