n ommer q uelque a utre m esure q ue l e plaisir e t l a d ouleur ( 354c), q ue vous ayez e n vue 69 , p our a ssurer q ue ces c hoses s ont b onnes?
Publié le 19/01/2013
Extrait du document
«
temps, et la tournez-vous en tant de manières? Par
donnez-le-moi, vous
dirais-je : car, premièrement, il
n'est pas aisé d'expliquer en quoi consiste ce que
vous appelez être vaincu par le plaisir; en second
lieu, de ce point dépend tout ce que je veux démon
trer.
Au reste, il vous est encore libre de revenir sur
vos pas, (355a) au cas où vous appeliez «bien»
quelque chose d'autre que le plaisir, et «mal» quelque
autre chose que la douleur.
Êtes-vous contents,
pourvu que vous passiez votre vie dans le plaisir,
exempts de toute douleur? Et si cela vous suffit, s'il
n'est aucune chose que vous puissiez dire bonne ou
mauvaise, qui ne se termine par du plaisir ou de la
douleur, écoutez ce qui suit.
Car, si cela est vraiment
ainsi, je soutiens qu'il est tout à fait ridicule de dire,
comme vous faites, que, le plus souvent, un homme
qui sait qu'une action est mauvaise, quoiqu'il puisse
s'empêcher de la faire, la fait cependant, parce
qu'entraîné et comme étourdi (355b) par le plaisir;
il est
tout aussi ridicule, par ailleurs, de prétendre
qu'un homme qui connaît le bien ne veut pas le
faire,
à cause du plaisir présent auquel il succombe.
Vous verrez plus
clairement combien de tels discours
sont absurdes, si nous n'employons pas plusieurs
noms, tels que ceux d'agréable et de désagréable, de
bon et de mauvais, et, comme nous avons vu qu'il n'y
a que deux choses, nous ne nous servons aussi que.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Explication du texte de Nietzsche, extrait de Humain, trop humain : « Ces deux points de vue suffisent à expliquer toutes les mauvaises actions exercées par des hommes sur les hommes : on veut son plaisir, on veut s'éviter le déplaisir. »
- « Mais l'âme ne raisonne jamais mieux que quand rien ne la trouble, ni l'ouïe, ni la vue, ni la douleur, ni quelque plaisir, mais qu'au contraire elle s'isole le plus complètement en elle-même en écartant le corps, et qu'elle rompt, autant qu'elle peut, tout commerce et tout contact avec lui pour essayer de saisir le réel. » Platon, Phédon, ive s. av. J.-C. Commentez.
- J e c rois ê tre d e ce n ombre, e t j e m e flatte d 'avoir é té p lus loin q u'aucun a utre d ans l a d écouverte d e c e q ui r end v ertueux; e t c ela v aut b ien l e p rix q ue j 'exige p our l 'enseigner, e t m ême davantage, a u j ugement d e m es p ropres élèves.
- Voyez-vous, comme Michel Carrouges, les dangers du «hasard objectif» chez les surréalistes : «Si le hasard objectif peut apparaître à première vue comme une des grandes forces de libération pour l'homme, puisqu'il est la manifestation dans la vie «réelle» du pouvoir magique de l'esprit poétique, il aurait aussi un envers secret, pouvoir de terreur et d'asservissement ou même de mort. Ce vaste réseau de réminiscences, de prémonitions et de coïncidences stupéfiantes dont il est la manife
- « Les pièces de théâtre sont faites pour être jouées », écrit Molière. A la lumière du corpus et des pièces que vous connaissez, vous direz si vous partagez ce point de vue, ou si, au contraire, on peut trouver plaisir à lire une pièce sans assister à sa représentation