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Cours sur l'art

Publié le 06/11/2011

Extrait du document

 
Œuvres : Une sculpture, une peinture, un morceau de musique, un film, un roman, un poème, une photo, une pièce de théâtre.
Ce sont des réalités hétérogènes. Points communs : - S’adressent aux sens
                                                                    - Création de l’homme, processus
                                                                    - Point de vue du créateur (artiste)
                                                                    - Renvoient à autre chose, raconte quelque chose
 
 
           I – L’art comme processus de création
 
L’art, du latin « ars « traduction du grec « techné «, signifie savoir faire, habilité acquise. C.f : artisan.
Jusqu’au XIXème siècle le mot « art « est synonyme de technique. On précisait « les beaux-arts « ou « les arts libéraux «.
D’autres mots viennent d’art : artifice, artificiel.
On oppose naturel et artificiel. Le naturel est ce qui existe par soi-même. Création spontané, mécanique. Et l’artificiel est ce que produit l’homme grâce à des savoirs faire, création réfléchie, planifiée.
On peut donc dire que l’œuvre d’art est une chose artificielle parmi d’autres. Tout ce qui est produit par l’art n’est pas forcément artistique.
 

« Le beau dépend-il du goût de chacun? Selon Kan t, la réponse est négative : le beau plaît universellement, même s'il s'agit d' une universalité de droit, et non de fait .

Si je juge une œuvre belle alors que mon vois in la trouve laide , la pre­ mière chose que je ten­ terai de fai re, c'est de le convaincre .

C'est ce qui différenc ie le beau de l'agréable : l'agréable est affaire de goût et dé­ pend du caprice de cha­ cun , alors que le beau exige l'universalité .

Le beau peut être un i­ versel parce qu ' il fait jouer des facultés qui sont communes à tous les sujets : le sentiment que j'éprouve devant la belle œuvre peut , en droit , être partagé par tous .

Kant estime néanmo ins que cette définition vaut aussi bien pour le beau naturel que pour le beau artistique ; en un sens , le beau na­ turel peut être selon lui supérieur au beau artistique , parce qu 'il est purement gratuit : la belle œuvre est faite pour plaire , et cette in­ tention , quand elle est trop visible , peut gâcher notre plaisir ; rien de tel avec un beau paysage.

L'œuvre d'art a-t-elle une fonction ? La V énus de M ilo.

Contrairement à l'objet technique qui trouve la rai ­ son de son existence dans son utilité, l'œuvre d'art semble ne pas avoir de fonction particulière .

Suffit-il alors de rendre un objet technique inu­ tilisable pour en faire une œuvre d'art ? C 'est en tous cas la théorie du ready-made de Marcel Ouchamps.

Pour Kant cependant , cette inutilité n'est pas simplement une absence de fonction : elle résulte de la nature même du beau .

Dire qu 'une fleur est belle ne détermine en rien le concept de fleur : le jugement esthétique n'est pas un jugement de connaissance , il ne détermine en rien son objet, qui plaît sans qu 'on puisse dire pour ­ quo i.

C'est ainsi parce que le beau plaît sans concept que l'œuvre ne peut pas avoir de finalité assignable .

L'art sert-il à quelaue chose? Que l'œuvre d'art n'ai t pas de fonction assignable ne signifie pas que l'art ne sert à rien : Hegel, dans son Esthétique, lui assigne même la tâche la plus haute .

Une œuvre n'a pas pour but de repro­ duire la nature avec les faibles moyens dont l'artiste dispose , mais de la recréer .

Dans le tableau , ce n' est donc pas la nature que je contemple , mais l'es- prit humain : l'art est le moyen par lequel la conscience devient conscience de soi, c'est-à -dire la façon par laquelle l' esprit s 'approprie la nature et l'humanise.

C'est don c parce que nous nous y contemplons nous-mêmes que l'art nous intéresse .

Certes, un outil est aussi le produit de l'esprit humain ; mais il a d 'abord une fonction utilitaire et pratique.

En contemplant une œuvre d'art en revanche , nous ne satisfaisons pas un besoin pra ­ tique , mais purement spirituel : c' est ce qui fait la supériorité des œuvres sur les autres objets qui peuplent notre mond e.

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Au Moyen Âge , on opposait aux arts dits « mécaniques »,qui ré­ clamaient une habileté manuelle , les sept arts « libéraux » (c'est - à ­ dire dignes des hommes libres) : la dialectique , la grammaire, la rhétorique, l 'arithmétique , l 'astronomie, la géométrie et la musique .

On voit bien ici que le terme tar ­ dif de « beaux-arts >> n'équivaut pas aux anciens arts libéraux ; au contraire : nombre de nos beaux-arts (comme la peinture, la sculpture ou l'architecture) étaient jadis considérés comme des arts mécaniques, et leurs « ar­ tistes » comme des artisans.

Ce qu i s'oppose aux arts de l'artisan , ce sont donc les beaux -arts .

LE BEAU ET L'AGREABLE Kant oppose l'agréable , qui touche les sens , au beau, qui suscite un plaisir désintéressé.

Le jugement sur l'agréable et ses variétés est lié à un intérêt , et relève de la seule faculté de désirer .

Ce n'est pas l'objet d' un simple jugement : il produit une inclination et un plaisir en résulte .

L'agréable dépend du goût de chacun et est particu­ lier, tandis que le beau doit être universel.

La beauté, selon un sens clas­ sique, est définie à partir des règles, de la mesure.

Kanon en grec, signifie « règle », au sens d ' instrument et de procédure.

Le canon est donc un ensemble de règles données pour œuvrer à un contenu.

Tous les grands sculp­ teurs grecs (Phidias, Praxitèle) on t respecté un canon pour leurs statues , que reprendront ensuite les artistes de la Renaissance.

Les grecs possédaient également le mot kosmas, dont le sens est « en bon ordre ».

Le terme désigne à la fois l' ordre et la beauté (ou la beauté résultant de l'ordre) .

C'est de là que provien ­ nent le sens et l'origine du mot cosmétique.. »

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