Histoire, géographie et économie: CHYPRE

POPULATION - La population est constituée de Grecs orthodoxes (78%) et de Turcs musulmans (18%) cantonnés dans le nord

depuis 1974, date de la partition de l’île. Une zone-tampon (la « ligne verte »), contrôlée par l'ONU, sépare les deux zones. Nicosie, la capitale (également divisée), et Limassol rassemblent la moitié de la population chypriote grecque.

ÉCONOMIE - Chypre possède quelques réserves naturelles (amiante, cuivre) qui ne sont plus exploitées aujourd’hui. L’agriculture, avec 14% des actifs, assure l’essentiel des exportations (agrumes, pommes de terre, légumes, raisin). La culture de l'orge arrive en tête (plus de 40% des surfaces cultivées) suivie de celle de la vigne et du blé. La pêche reste très modeste. Le secteur secondaire emploie 25% des actifs dans le ciment, le textile, l’agro-alimentaire,les produits chimiques et l’industrie du bois. Le secteur tertiaire est en expansion grâce au tourisme (22% du PNB) et au développement des activités de services techniques, commerciaux et financiers offshore. L'île possède la 4e flotte marchande mondiale.

Le report d’une partie des activités de Beyrouth (guerre du Liban) a dynamisé l’économie sinistrée par la partition, mais l’écart reste important entre un sud prospère (candidat à l’Union européenne), et un nord très dépendant de la Turquie.

Au cours des années 1930, la majorité grecque de l’île demande le rattachement à la Grèce et mène, à partir de 1955, une guérilla sanglante. Chypre obtient son indépendance en août 1960 avec à sa tête, Mgr Makarios,qui forme un gouvernement d’union nationale. Mais, trois ans plus tard, le pays sombre dans une guerre civile. Le 15 juillet 1974, Mgr Makarios est renversé par un coup d’État dirigé d'Athènes. En riposte, les troupes turques débarquent et forcent les Chypriotes grecs à se réfugier au sud. En février 1975, les Chypriotes turcs proclament l’indépendance de la région nord de l’île, et le 15 novembre 1983, Rauf Denktash annonce la création de la République turque de Chypre-Nord (seulement reconnue par la Turquie). Cette partition reste source de conflit armé.