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Histoire, géographie et économie: IRAN

Publié le 01/02/2019

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histoire

GÉOGRAPHIE - Bordé au sud par le golfe Arabo-Persique et par le golfe d’Oman, ouvert au nord sur la mer Caspienne, l’Iran est constitué d’un vaste plateau aride d’une altitude moyenne de 1200 m, en partie occupé par des déserts salés. Le plateau est encerclé par deux arcs montagneux élevés, les montagnes du Zagros, au sud-ouest, dont les principaux sommets dépassent les 4 000 m, et le massif volcanique de l’Elbourz,au nord, qui culmine à 5604 m (mont Demavend). Les reliefs s’abaissent sur les littoraux de la mer Caspienne et du golfe Férsique.et l’ouest est occupé par la grande plaine du Khouzistan. Les montagnes du nord-ouest, couvertes de neige,constituent le château d’eau de l’Iran. Les grands fleuves du pays proviennent du Zagros et vont irriguer la plaine du Khouzistan : le Sefid Rud et le Karun.qui rejoint le Tigre et l’Euphrate pour former le delta du Chatt al-Arab ; le Karkheh qui rejoint à la frontière de l’Irak le grand marais de la région d’Abadan. La végétation est surtout steppique. La couverture forestière, notamment celle des monts Zagros, a fortement diminué (8% du territoire).

 

Le climat du plateau central est de type continental aride, avec des étés torrides et des hivers très froids : il n’est pas rare de voir de la neige à Téhéran. La région qui borde la mer Caspienne et les rives du golfe Per-sique bénéficie d’un climat de type subtropical, avec des hivers doux et humides et des étés étouffants.

 

Les espèces animales sauvages qui n’ont pas encore disparu (ours, gazelles ou bouquetins) sont protégées dans les quelques parcs nationaux du pays.

POPULATION - Les Iraniens sont majoritairement Indo-Européens. Parmi les populations aryennes, arrivées du nord au if mil

 

lénaire av. J.-C.,figurent les Pérsans (ou Farsis, 51 %), les Azéris (24%), les Kurdes (7%), les Baloutches ou

les Turkmènes. Les nomades Lurs et Bakhtiari vivent

 

dans les chaînes du Zagros.

 

L’islam chiite est la religion dominante (89%). Les sunnites sont environ 10%, et on compte 1 % de

L'ayatollah khomeyni - L’un des principaux opposants, l’ayatollah Ruhollah Khomeyni,est arrêté et exilé en Turquie, puis en Irak. En 1968, une crise diplomatique éclate à propos de la formation de la fédération des Émirats arabes unis,que l’Iran refuse de reconnaître si on ne lui rend pas Bahreïn. Parallèlement, les relations avec l’Irak se dégradent: l’Iran réclame la moitié de la voie d’eau du Chatt al-Arab et soutient la rébellion des Kurdes irakiens. En novembre 1971, l’Iran occupe les îlots Toumb et Abou Moussa (Émirats arabes unis). Les relations diplomatiques sont rompues avec l’Irak, mais les deux pays finissent par signer les accords d'Alger en juin 1975: leur frontière passe désormais au milieu du Chatt al-Arab, en échange de quoi l’Iran abandonne les Kurdes d’Irak.

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▲ L'art islamique refuse les images de créatures vivantes, ce qui explique l'importance de la calligraphie, ici sur la mosquée d'Ispahan.

 

Le principal problème du régime vient désormais de l’intérieur : en 1977, la vague de contestation politique qui naît dans le milieu communiste intellectuel et étudiant est largement relayée par les mosquées. La rupture est consommée en septembre 1978 quand l’armée tire sur les manifestants. Khomeyni dirige la révolution iranienne depuis la France où il est en exil. En janvier 1979, le nationaliste Chahpour Bakh-tiar devient Premier ministre, ce qui oblige le chah à se réfugier en Égypte. Khomeyni revient à Téhéran le 1\" février; Mehdi Bazargan remplace Bakhtiar. L’ayatollah Khomeyni impose aussitôt le principe du velayat-e faquih (littéralement «souveraineté du docte»,soit du Guide de la révolution),qui autorise la participation du clergé islamique au gouvernement. La République islamique d’Iran est proclamée le 1\" avril, après un référendum sur l’abolition de la monarchie. Le régime se radicalise rapidement; les droits des femmes sont laminés, et la répression contre les Kurdes soulevés fait plus de 18000 morts. En novembre 1979, des étudiants partisans de Khomeyni prennent en otage le personnel de l’ambassade américaine, qui ne sera libérée qu’en janvier 1981. La jeune république subit en septembre 1980

 

l’agression irakienne:Saddam Hussein,président de l’Irak,dénonce les accords d’Alger et envahit le Khou-zistan iranien. Il vise le contrôle du fleuve Chatt al-Arab. En 1982,1a situation s’inverse: l’Iran pénètre en Irak. Un cessez-le-feu est finalement signé avec l’Irak le 20 août 1988; l’Iran sort ruiné de cette guerre qui a fait plus d’un million de morts, mais le régime ne se libéralise pas pour autant. L’ayatollah Khomeyni

histoire

« zoroastriens (principale religion de l'Iran avant l'avè­ nement de l'islam), de juifs, de chrétiens et de ba hais (cette dissidence du chiisme n'est pas reconnue par la constitution iranienne).

Les 6 millions de Kurdes (sunnites) n'ont pas de droits politiques spécifiques, mais l'usage de leur langue est reconnu.

Avec un taux de fécondité important (plus de 4 en­ fants par femme), et malgré une mortalité infantile élevée (32%o),la population poursuit sa croissance à un rythme soutenu.

Près d'un million d'Iraniens ont quitté le pays après la révolution de 1979.dont une forte proportion de cadres.

60% de la population vit dans le nord-ouest du pays.

40% des habitants vivent dans les campagnes.

Le taux d'alphabétisation est de 72%.

avec de grandes différences entre hommes et femmes.

Téhéran, la capitale politique (6 millions d'habitants),s'étend au pied de J'Elbourz, à 1200 m d'altitude.Eile est suivie par Meched (1 ,5 million d'ha­ bitants),capitale commerciale du nord-est, centre de pèlerinage du monde musulman chiite.

Au troisième rang vient Ispahan, important centre industriel et capitale culturelle de J'Iran.

ÉCONOMIE - La première richesse natu­ relle de l'Iran est le pétrole (90% de ses revenus au milieu des années 1 990).

Les principaux gisements se trouvent au sud-ouest, entre Chi raz et Abadan.

!:Iran possède d'énormes réserves de gaz naturel (2' rang mondial) dans le sud et dans l'Elbourz.

li exploite d'importants gisements de fer (région de Bafq), de charbon et de cuivre (Kirman), de plomb et de zinc (Bafq et Qom) et de chrome.

.6.

Fondée par Darius r, la ville de Petsépolls, capitale de l'Empire achéménlde, fut détruite par Alexandre le Grand- L'agriculture emploie 39% des actifs sur environ JO% du territoire.

dont un quart est irrigué.

On y cultive du blé (37% des terres arables), de l'orge, du riz, de la bet­ terave à sucre, de la canne à sucre et du tabac.

Les basses terres caspiennes concentrent l'essentiel de la production rizicole, mais aussi celle du tabac.

Si les dattes proviennent exclusivement des régions méridionales, le thé, les fruits, les raisins et les melons se répartissent sur l'ensemble du territoire.

!:élevage occupe 27% des terres, et concerne 45 millions d'ovins -dont la laine alimente un important artisa­ nat du tapis-, 23 millions de caprins et 7 millions de bovins.

Le caviar de la mer Caspienne constitue enfin une source de revenus non négligeable La hal!! ne-P agricole est déficitaire, ce qui oblige l'Iran à importer une grande partie des produits de base.

!:industrie (24% des actifs) est divisée en deux sec­ teurs: le premier, traditionnel, concerne la transfor­ mation des produits locaux (sucre, coton, soie, cuir, tabac): le second, plus moderne, est dominé par les activités de raffinage et de transformation des pro­ duits pétroliers, loin devant le ciment ct la production de matériaux de construction.

Les investissements étrangers concernent la production d'acier, de véhi­ cules et de machines-outils.

L'artisanat est considé­ rable (production de tapis de laine, d'objets en métal, en cuir, de bijoux ou de poteries).

Les 140000 km de rou­ tes (dont 42000 km sont asphaltés) sont concen­ trés dans l'ouest du pays.

Le réseau ferroviaire (5 000 km) relie entre elles les principales villes (Téhéran.

Abadan, Me­ ched, Ispahan et Tabriz) et les voies de navigation du Chatt ai-Arab (frontiè- re naturelle avec l'Irak et enjeu stratégique lors du 1- conflit Iran-Irak (1980-� 1988) sont le principal � accès au golfe Arabo- < Persique.

Les grands ports iraniens sont Bandar Abbas et Buchahr sur Je golfe Arabo-Persique, et Anzali sur la Caspienne.

Le réseau de télécommunications n'est satisfaisant que dans les grandes villes.

!:économie est fortement dominée par l'État qui consacre une large part du budget à l'armement.

Pourtant, la libéralisation de l'économie se fait pro­ gr essivement, avec une place croissante réservée aux entreprises.

!:Iran, durement éprouvé par huit années de guerre avec l'Irak, connaît de graves difficultés financières depuis 1992, et souffre d'une forte infla­ tion,ainsi que du manque de main-d'œuvre qualifiée.

Le fort taux de chômage (30%) ne signifie pas grand chose dans la mesure où Je sous-emploi est très large­ ment répandu.

l.a dette extérieure du pays reste consi­ dérable tandis que.

faute d'investissement étrange� la production d'hydrocarbure a tendance à baisser.

De plus, les États-Unis ont décidé, en août 1996, de boy-·f cotter les sociétés étrangères qui entretiennent des � relations commerciales avec l'Iran-considéré ""' co1nme l'un des piliers du terrorisme internationnal-, � alourdissant un peu plus les effets désastreux de l'em­ bargo commercial qui touche déjà le pays.

HISTOIRE -Les premières traces de pré­ sence humaine retrouvées en Iran remon­ tent à plus de 100 000 ans.

Au m• millénaire av.

J. -C .• Je royaume d'Élam développe une civilisation onginale autour de la ville de Suse.

Longtemps soumis aux dynasties mésopotamiennes voisines, l'Élam connaît son apogée culturel el politique au Xlii' siècle av.

J.-C.,allant jusqu'à dominer Babylone.

Les Élamites sont cependant défaits par Nabuchodonosor en 1135 av.J.·C,et leur domination prend fin en 640 av.J.-C., lorsque le roi assyrien Assurbanipal détruit Suse.

Paral­ lèlement, au cours du xn• siècle av.J.-C., les Mèdes et les Perses, d'origine indo-européenne (les Aryens), s'installent sur le plateau iranien, puis dans les mon­ lagnes du Zagros.

Au VJrsiècle av.J.-C.,Ies Mèdes s'or­ ganisent en royaume autour d'Ecbatane (Hamadan), d'où ils lancent des campagnes contre les Assyri ens.

Alliés aux Babyloniens, ils détruisent Ninive, la capitale assyrienne (612 av.J.-C.),occupent l'Assyrie et I'Anatcr lie et imposent leur autorité aux Perses.

Ces derniers se révoltent en 559 av.

J.-C., conduits par le prince aché­ ménideCyrus.En 546 av.J.-C.,Cyrus n occupe les villes grecques d'Asie Mmeure; en 539 av.

J.-C., il conquiert Babylone et soumet toute la Mésopotamie.

Son fils Cambyse rattache l'Égypte à l'empire (525 av.J.-C.); quant à Darius 1", il remonte jusqu'au Caucase, pro­ gresse à l'est vers la vallée de J'Indus, fonde Persépolis et centralise l'État achéménide.

!:empire est organisé .6.

Les monts Elbourz se dress ent au nord de Téhéran et culminent au mont Demavend (5604m).

en 20 satrapies dirigées par des gouverneurs (satrapes) et un chef militaire.

Les vestiges de Suse, Persépolis et Naqch-i Rustam témoignent de J'extreme richesse de cette civilisation.

Au VI' siècle av.

J.-C., Zarathoustra (Zoroastre) reçoit les révélations du dieu Ahura­ Mazda et jette les bases de la religion mazdéenne.

Mais l'empire est vaste et ses peuples trop divers.Au V' siècle av.J.-C., les cités grecques d'Asie Mineure se soulèvent contre les Perses; les guerres médiques se soldent par la défaite des Perses.

Affaibli, J'empire est conquis en 330av.J.-C.par Alexandre Je Grand,qui incendie Persépolis et fait de Babylone sa capitale.

Mais son rêve de réunir l'Orient et l'Occident en un seul grand empire ne lui survit pas; à sa mort, en 323 av.J.-C.,ses généraux se partagent ses terres.

t:un d'eux, Séleucos, fonde la dynastie des Séleucides, qui règne sur la Perse jusqu 'au Ill' siècle av.J.-C.

Les Parthes du Khorassan (nord-est de l'Iran) dominés par la dynastie desArsacides,profitent du déclin de I'Fmpire séleucide pour s'en emparer en 250 av.J.-C.,et installer la capitale à Ctésiphon, non loin de la future Bagdad.

Les Parthes livrent des luttes incessantes aux Romains, qui leur disputent le contrôle de l'Arménie et de la Mésopotamie; les batailles prennent fin en 53 av.J.-C.,après la défaite romaine.

Elles reprennent sous les Sassanides, dirigés par Ardacher -originaire du sud-qui défait les Parthes en 226 apr.J.-C.La nou­ velle dynastie impose le mazdéisme comme religion d'État, et établit un pouvoir puissant et centralisé autour du grand roi, assisté d'un vizir et d'un chef des armées.

En 384,Je ro1 Chapour nt accorde une trêve aux Romains battus; mais les hostilités reprennent au VI' siècle.

cette fois avec Byzance.

!:Empire sassanide connaît son apogée au VIl' siècle, puis se décompose sur fond de guerre avec I'Fmpire byzantin (602-628).

Au VIr siècle.

les Arabes arri\·ent en Perse, et battent les Sassan ides à Qadisiya,en 637;Ctésiphon tombe, et. »

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