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Histoire, géographie et économie: la Malaisie

Publié le 01/02/2019

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histoire

GÉOGRAPHIE - Au sud de la Thaïlande et de la Birmanie, la Malaisie est composée de deux parties: à l’ouest,la péninsule malaise prolonge la Thaïlande ; à l’est, les États de Sarawak et de

Sabah occupent le nord de l’île de Bornéo. La péninsule malaise est parcourue du nord au sud par des chaînes montagneuses organisées autour du Main Range ; son relie! culmine à l’est au mont Tahan (2 190 m). Les montagnes sont bordées de plaines côtières, en général occupées par des marécages et la mangrove. La Malaisie orientale, beaucoup plus montagneuse, est couverte de forêts; la chaîne du Crocker

 

Range, dans le Sabah, culmine à 4 175 m au mont Kinabalu. Adossées aux chaînes de montagnes qui séparent les États malais de la partie indonésienne de Bornéo, des collines occupent tout le centre et se prolongent par un littoral marécageux.

 

De type équatorial, le climat,chaud et très humide, est dominé par les moussons de sud-ouest (d’avril à septembre) et de nord-est (de novembre à mars). Les températures fraîchissent avec l’altitude.

 

Les forêts recouvrent 60% du territoire; elles abritent une flore très riche et des animaux rares comme le pangolin, l’orang-outang, le singe gibbon et le nasique au nord de Bornéo, les tigres et les éléphants en Malaisie occidentale. Une exploitation abusive de ces forêts, surtout à l’ouest, met cependant en péril la survie de la plupart des espèces et celle de la forêt elle-même. L’État malais a créé des réserves forestières et des parcs nationaux, le plus grand étant leTaman Negara.en Malaisie occidentale.

POPULATION - La population connaît une

 

B croissance régulière,avec environ 3 enfants

 

par femme. Elle se compose de 59 % de Bumiputeras (essentiellement Malais), 32% de Chinois et 9% d’indiens, les colonisateurs britanniques ayant fait venir ces deux dernières populations à la fin du xixc siècle comme main-d’œuvre sur les plantations. Parmi les Bumiputeras se trouvent de petites minorités de populations aborigènes, concentrées à Sabah et à Sarawak, et des immigrants indonésiens et philippins se sont récemment installés à Sabah. La majorité de la population est musulmane, mais on compte aussi d’importantes communautés bouddhistes, hindoues, ainsi que des chrétiens et des adeptes de croyances traditionnelles à l’est.

 

La densité de peuplement est très inégale ; plus du tiers de la population se masse dans les villes de la côte occidentale de la péninsule malaise, qui rassemble près de 80% des habitants de la Malaisie. À l’ouest comme à l’est, les grandes villes sont presque toutes placées sur le littoral : Kuala Lumpur (la capitale et principal centre industriel), Ipoh.Johor Bahru et Kota Bahru sur la péninsule occidentale; Kota Kinabalu et Kuching en Malaisie orientale.

histoire

« ASIE OU SUD-EST MALAISIE de son important potentiel hydroélectrique que dans la seconde moitié des années 1990.

!.:agriculture, concentrée dans la partie occidentale, concerne 29% des actifs; la Malaisie est notamment le l"' producteur mondial de caoutchouc et d'huile de palme.

Elle exporte aussi du cacao, du poivre et des noix de coco.

Les cultures de subsistance (notamment celle du riz) conservent une place très importante mais ne suffisent pas à l'alimentation de la population, qui doit importer le complément.

Le bois tropical constitue une ressource considé­ rable pour l'économie malaise.

Les grands secteurs de l'industrie (25% des actifs) concernent la transformation de l'huile de palme, du coprah,du caoutchouc, du bois et de l'étain, ainsi que le raffinage du pétrole.

La sidérurgie, la pétrochimie, les composants électroniques et l'automobile sont des branches récentes, développées à la fin des années 1970 avec l'aide de capitaux étrangers.

Le tou­ risme est en pleine expansion depuis la fin des années 1980.

La Malaisie possède un réseau ferroviaire de plus de 2 200 km, 64 000 km de routes et plus de 7000 km de voies navigables.

Le principal port de la péninsule est celui de Pelabuan Kelang,situé à proximité de Kuala Lumpur; Kuching est le premier port du Sara­ wak.

Les télécommunications fonctionnent de manière satisfaisante.

Le pays a connu à la fin des années 1980 une croissance remarquable, qui s'est poursuivie au cours des années 1990, mais le développement est inégal selon les régions, la péninsule étant la seule vraiment industrialisée.

Les États orientaux se carac­ térisent par la surexploitation forestière (surtout à Sarawak),la prédominance de la pro- duction de pétrole et de gaz et par l'agriculture de plantation.

Sarawak possède néanmoins un important complexe pétrochimique.

V\?J HISTOIRE -On a retrouvé !.CJ.ll à Sarawak des traces de l'Homo sapiens datant de 35 000 ans av.

J.-C.

Entre le Ill' et le Il' millénaire av.

J.-C., des popula­ tions d'origine indonésienne arrivent en Malaisie occidentale, suivies à la fin du l" millénaire av.

J.-C.

par des peuples venus du sud de la Chine.

Pendant les premiers siècles de notre ère, la péninsule malaise se retrouve dans la zone d'influer!Ce des Indes, ce qui explique notamment la pro­ gression du bouddhisme.

En 1400, un sultanat est fondé à Melaka (ou Malacca); ses princes sont les premiers de la région à se convertir à l'islam, au xv• siècle, et le port de Melaka, qui connaît un essor économique spectaculaire, devient le centre du commerce régional.

Les Portugais s'en emparent en 1511 et le gardent jusqu'en 164l,d ate à laquelle la Compagnie néerlandaise des Indes orientales rat­ tache le territoire à ses possessions d'Indonésie.

En 1786, les Britanniques installent une base navale dans le sultanat de Penang.

Profitant de l'occupation des Pays-Bas par les troupes napoléoniennes, les Anglais occupent Melaka en 1795, mais doivent restituer le territoire aux Hollandais au début du XIX' siècle.

En 1819, pour compenser cette perte, ils fondent Singa­ pour au sud de la péninsule.

En 1824, la Compagnie coloniale britannique des Indes orientales s'installe à Melaka, devenu territoire de la Couronne par le biais d'un accord passé avec les Pays-Bas; elle achète également Singapour aux Malais.

Deux ans plus tard, elle fonde les Straits Settle­ ments (« établissements des détroits»), autour de Penang, de Singapour et de Melaka.

Le sultanat de Brunei fait appel à l'aventurier britannique James Brooke pour mettre fin à une révolte de pirates mal­ tais.

En retour, le sultan nomme James Brooke rajah d'une partie du Sarawak, en 1841.

Dans la seconde moitié du XIX' siècle,James Brooke parvient à étendre son influence sur tout le Sarawak.

Brunei cède en 1847 1'île de Labuan à la Grande-Bretagne.

La Compagnie des Indes orientales est dissoute en 1858 et on décide que les territoires malais seront désormais administrés directement par Londres; les Straits Settlements deviennent une colonie de la Couronne en 1867.

En 1872, la British North Borneo Company fonde la colonie du North Borneo au Sabah.

Parallèlement, en 1874, le premier résident (gouverneur) britannique s'installe dans le sultanat de Perak mais il est assassiné en 1875.

Le traité de Pangkor (1874) impose la consultation obligatoire du résident sur toutes les décisions ne concernant pas la religion et les coutumes.

Le statut de Perak s'étend très vite à Selangor, Negeri Sembilan et Pahang.

En 1895, les Britanniques forment à partir de ces quatre États la Fédération des États malais; ils y favo­ risent l'agriculture de plantation, qui nécessite l'immi­ gration d'une main-d'œuvre chinoise et indienne.

Les cinq États malais non fédérés, jusqu'alors sous la tutelle du Siam, passent sous l'autorité britannique en 1909 -en 1914 pour Johor.

Les inégalités se creu­ sent entre les immigrants indiens et surtout chinois • Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, est devenue une ville moderne, principal centre industriel et commercial du pays.

qui travaillent dans les secteurs considérés comme «modernes» (l'étain, l'hévéa), et les Malais qui doi­ vent se contenter de l'agriculture vivrière.

Les facteurs de discorde s'aggravent pendant la Seconde Guerre mondiale, quand les Japonais chas­ sent les Britanniques et occupent la péninsule.

Les Malais collaborent avec l'occupant, qui encourage le nationalisme, tandis que les Chinois sont majoritaires dans les organisations de résistance.

En août 1945, le retrait des Japonais déclenche de violents conflits • Femme de la tribu des Kayan, l'un des nombreux groupes ethniques de Sarawak, où vivent quelque 900 000 aborigènes.

intercommunautaires.

Les Britanniques reviennent, mais leur projet d'une union malaisienne améliorant les droits des Chinois et des Indiens (1946) échoue devant l'opposition de la population malaise.

La même année, Sarawak et Sabah deviennent des colonies de la Couronne.

En 1948, les Britanniques créent une fédération de Malaisie comprenant les neuf États de la péninsule et les Straits Settlements (sauf Singapour), limitant toujours les droits poli­ tiques des communautés indienne et chinoise, qui détiennent pourtant la puissance économique.

C'est le début d'une vague de révoltes anticolonialistes, organisées par le MCP (Parti commu­ niste malais, où les Chinois sont majoritaires).

Le 31 août 1957,1'indé­ pendance de la fédération de Malai­ sie est proclamée dans le cadre du Commonwealth; la nouvelle consti­ tution garantit un statut politique pri­ vilégié aux Malais.

Inquiet de l'essor économique de Singapour, le Pre­ mier ministre malais Tunku Abdul Rahman envisage en 1961 de l'inclu­ re, avec la Malaisie, dans une plus grande fédération comprenant Sabah et Sarawak.

Son projet est réali­ sé en septembre 1963, malgré l'hosti- � lité de l'Indonésie et des Philippines � (qui revendiquent Sabah): la fédéra­ "! tion de Grande-Malaisie, appelée { Malaysia, englobe la péninsule,Singa­ ê pour et le nord de Bornéo, devenu du î même coup indépendant de la Gran- de-Bretagne.

Dès août I 965, cepen­ dant, le Premier ministre malais invoque la discorde malayo-chinoise pour réclamer le départ de Singa­ pour, qu'il obtient.

En 1967, la Malaisie participe à la fondation de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est).

Les relations entre ses différentes communautés ne s'améliorent pas, et des émeutes meurtrières éclatent en mai 1969, les élections fédé­ rales s'étant soldées par une large victoire des partis demandant l'abolition des privilèges malais.

À partir de septembre 1970, le nouveau Premier ministre Tun Abdul Razak s'efforce d'apaiser les ten­ sions intercommunautaires .ll lance en 1971 la "nou­ velle politique économique», destinée à améliorer la place des Malais dans l'économie, en termes de. »

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