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Histoire, géographie et économie: la Suisse

Publié le 01/02/2019

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histoire

GÉOGRAPHIE - État continental enclavé, la Suisse est à la charnière de l’Europe occi-dentale et centrale. Son territoire est exigu (350 km de long sur 200 km de large)et son relief se présente dans son ensemble comme un vaste couloir de collines (Moyen Pays ou Plateau suisse) coincé entre deux barrières montagneuses: le Jura au nord,et les Alpes au sud.

 

Les Alpes occupent les trois cinquièmes du territoire helvétique et forment la partie la plus élevée et la plus étroite (130 km) de l’arc alpin. Hérissées de nombreux pics et sommets, elles sont entaillées par un réseau de larges et profondes vallées glaciaires qui rendent le massif aisé à franchir grâce à de nombreux cols et tunnels reliant les différentes régions helvétiques entre elles. Véritable château d’eau de l’Europe, le massif du Saint-Gothard et les deux plus grandes vallées transversales (Reuss-Tessin) de la confédération, forme la clé de voûte du massif. L’Aar et ses affluents drainent le Plateau suisse.

 

S’allongeant entre les Alpes et le Jura, du lac

 

Léman au lac de Constance, le Moyen Pays est une région de collines accidentées, découpées par un réseau de vallées encaissées que jalonnent de nombreux lacs d’origine glaciaire. Formé de chaînons calcaires plissés orientés sud-ouest - nord-est, le Jura domine le Moyen Pays de plus de 1 000 m de hauteur, sur

 

 

200 km de long,et s’abaisse doucement vers le nord en direction du fossé rhénan.

 

La Suisse connaît un climat continental rude,froid et humide, avec des variations locales importantes. Les étés sont frais (16 °C) et humides, les hivers rigoureux et neigeux. Les précipitations (1000 à 2000 mm/an) sont importantes.

 

Les Suisses accordent beaucoup d’importance à la préservation des milieux naturels et du milieu rural. Une politique de protection de la forêt a été mise en place dès le XIXe siècle et ne permet aujourd’hui

 

 

 

aucune coupe qui ne soit compensée par un reboisement. Les fleurs et les plantes de montagnes sont protégées ainsi que les chevreuils, les chamois, la marmotte et les renards... L’exemple des vignes en Suisse romande, considéré comme un véritable patrimoine à conserver, est caractéristique de cette politique.

 

POPULATION - Répartis entre quatre groupes linguistiques (allemand,63 % de la population ; français, 19 % ; italien, 3 % ; romanche,0,6 %) et deux religions (protestants:52 % et catholiques: 45 %), les habitants cohabitent dans une tolérance et un respect mutuels. La population étrangère, représentant plus de 25 % de la population active, est formée essentiellement d’Italiens, de citoyens de l’ex-Yougoslavie, d’Espagnols, de Portugais, de Turcs et des habitants des autres pays limitrophes.

 

7 % de la population est concentrée dans le Moyen Pays, où les densités varient de 100 à 1 000 hab./km2,un record pour un pays d’Europe. Six grandes villes de plus de 100000 habitants regroupent à elles seules plus

La Suisse a su adapter ses infrastructures aux nécessités de l’intense trafic national et international. Le réseau routier compte plus de 65000 km de routes (1050 km d’autoroutes) et le réseau ferré (5000 km) est presque entièrement électrifié. La Swissair est une des plus grandes compagnies aériennes du monde ; les villes de Zurich, Genève et Bâle abritent les trois principaux aéroports du pays.

 

Le commerce extérieur est vital pour la prospérité de la confédération. Le déficit chronique de sa balance commerciale est largement compensé par les revenus tirés des capitaux étrangers affluant dans les banques suisses. La neutralité suisse, la stabilité de sa monnaie et la garantie du secret bancaire ont fait de ce pays un pôle financier international majeur.

 

La Suisse a l’un des niveaux de vie les plus élevés au monde. Le chômage est pratiquement inexistant. Le coût élevé de la main-d’œuvre a entraîné plusieurs

histoire

« es principales �ANCE années consécutives de récession au début des années 1990.

Grâce à la recherche, à son dynamisme financi er, à sa capacité à trouver de nouveaux mar­ chés, à la haute qualification de sa main-d'œuvre, la Suisse est un exemple de réussite économique.

HISTOIRE -Le peuplement de la Suisse remonte au paléolithique inférieur (50000.

8 000 av.

J.-C.).

Plusieurs tribus d'origine celte s'installent à partir du V' siècle av.

J.-C.

Les Hel­ vètes, entre autres, occupent l'ouest du pays.

Au 1� siècle av.

J.-C., les Romains envahissent la région, à laquelle ils donnent le nom d'Helvétie.

Les Burgondes et les Alamans, peuples d'origine germanique, pren­ nent possession du territoire à partir du V' siècle et se répartissent en deux régions distinctes, l'une de langue allemande et l'autre de langue française (cor­ respondant à peu près à la Suisse romande et à la Suisse alémanique actuelles).

Au vr siècle, la Suisse est intégrée au royaume franc, puis en 888 elle est rattachée au royaume de Bour­ gogne, avant de faire partie du Saint Empire romain germanique à partir de 1032.La Suisse est christianisée entre le Vil' et le IX' siècle.

C'est une époque d'expan­ sion économique et d'essor de l'activité commerciale, favorisant la création de villes.

Des principautés féodales se constituent (dont celle de Zabringen qui revient aux Habsbourgs par héritage au Xlii' siècle) et menacent les libertés des commu­ nautés paysannes.

Celles-ci mettent en place une résis­ tance pour préserver leur autonomie.

En août 1291, trois cantons (Unterwald, Uri et Schwyz) signent un pacte de défense mutuelle.

C'est l'acte de naissance de la confédération.

La légende de Guillaume Tell se déroule à cette époque.

À la suite de la victoire à Morgarten en 1315 contre l'armée impériale de Léopold l", les cantons de Lucerne, Zurich, Glaris, Zoug et de Berne rejoingnent la confédération initiale.

Le combat contre les Habsbourgs continue.

Ces derniers, après plusieurs défaites consé­ cutives,signent l'armistice en 1389 et reconnaissent l'in­ dépendance de la confédération.

Malgré les conflits qui opposent certains cantons (Zurich et Schwyz),la confé­ dération reste unie et se trouve même renforcée par les alliances conclues avec d'autres cantons, ceux de Saint­ Gall,Schaff hause,Mulhouse et les Grisons.Alliée de Louis Xl contre les troupes de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, elle sort victorieuse de ce combat en 14 76.

Après avoir essuyé une sévère défaite, l'empereur Maximilien l" lui accorde son indépendance en 1499 (traité de Bâle).

Cinq nouveaux cantons intègrent la 0 35km .______.

confédération au début du XVI' siècle: Soleure, Fribourg, Bâle, Schaffhouse et Appenzell.

Désormais la confédération est constituée de treize cantons.

Forte de ses succès, la Suisse tente un renversement d'al­ liances prenant le parti du pape Jules 11 contre les Français (1510),mais cette fois-ci, c'est l'échec.

Après avoir été battu à Mari­ gnan (1515), le pays signe un accord de paix avec la France.

Désormais, la Suisse abandonne toute politique expansionniste.

Au XV' siècle, l'université de Bâle avait attiré un grand nombre d'humanistes comme Érasme, précurseur de la Réforme, courant religieux qui s'étend dans la majeure partie de l'Europe au siècle suivant.

En 1519, devenu prédica­ teur de la collégiale de Zurich, Ulrich Zwingli adhère à la Réforme et l'introduit en Suisse.

La Suisse parvient à faire coexister les confessions catholique et protestante, et à maintenir l'unité de la confédération, les cantons montagneux et ruraux ayant choisi la fidé­ lité au catholicisme.

Un conflit s'ensuit, aboutissant finalement à la division de la Suisse entre les deux communautés religieuses: d'un côté les 7 cantons catholiques (Uri, Schwyz, Unterwald, Lucerne, Zoug, Soleure, Fribourg), de l'autre les 4 protestants (Zurich, Bâle, Berne, Schaffhouse) ; 2 reljtent mixtes (Glaris et Appenzell).Après la guerre de Trente Ans, conflit eu rer péen auquel elle ne participe pas, la confédération est reconnue indépendante par les différentes puissances européennes en 1648 (traités de Wesphalie).

Aux XVII' et XVIII' siècles, la Suisse se développe éccr nomiquement,entraînant un accroissement des inéga­ lités, la formation d'une bourgeoisie puissante déte­ nant l'essentiel du pouvoir et la montée des idées révolutionnaires françaises après 1789.

SUISSE -EUROPE CENTRALE Le courant libéral qui gagne la Suisse au XIX" siècle laisse la place à un courant anti-clérical virulent.

Les sept cantons catholiques se liguent (Sonderbund) en 1845 pour favoriser le retour du conservatisme.

Après une courte guerre civile (guerre du Sonder­ bund) qui opposent les deux partis et la dissolution de la ligue, en 184 7, la confédération se dote d'une nouvelle constitution (toujours en vigueur),qui établit un équilibre entre le pouvoir central et le pouvoir des cantons.

La Suisse connaît une remarquable croissance éccr nomique dès le milieu du XIX" siècle et tout au long du XX' siècle.

De tradition humaniste et neutraliste, c'est un suisse, H.

Dunant, qui fonde la Croix-Rouge en 1859 et, en \9\9, Genève accueille la nouvelle organisation internationale, la SDN, destinée à éviter tout nouveau conflit.

Pendant les deux grandes guerres mondiales, elle reste neutre.

Ainsi, malgré sa participation à de nombreuses institutions internationales, la Suisse refuse de faire partie de l'ONU en 1945.

En 1978, un nouveau canton est créé, le Jura, constitué à partir du canton de Berne.

Les Suisses choisissent de rester à l'écart de la construction européenne en décembre 1992.

Après l'invasion de la France en 1798, la confédéra- � tion devient République helvétique, mais en 1803 elle � ,;.-!l!liil ijiil �lé est reconstituée (Acte de médiation) ; les cantons de ·ê l'Argovie, de Th urgovie, de Saint-Fall,des Grisons,deTes- � ..,..,.,._ sin et de Vaud sont rajoutés aux treize cantons d'ori­ gine.

En 1815, à la signature du Pacte fédéral, la confé­ dération, reconnue neutre et inviolable,se compose de 22 cantons, grâce à l'adjonction de Genève, Neuchâtel et le Valais.

La même année, le congrès de Vienne réaf­ firme la neutralité de la Suisse.

T Les montagnes de Suisse offrent de nombreux pâturages, comme ici dans le massif de la Jungfrau, dans le canton de Berne.

.À.

Zermatt, dans les Alpes valaisannes, près de la frontière italienne, est l'une des principales stations de sports d'hiver suisses.

La Suisse est une confédération regroupant 20 can­ tons et 6 demi-cantons, dotés chacun d'une constitu­ tion écrite et d'un gouvernement largement auto­ nome.

Le Parlement, ou l'Assemblée fédérale, est constitué du Conseil national (200 représentants élus pour 4 ans au suffrage universel direct) et du Conseil des États (46 membres élus par les cantons) est très puissant, puisqu'il élit pour 4 ans le pouvoir exécutif (Conseil fédéral),constitué de 7 memb res; le président de la confédération est choisi parmi ces derniers.

• CULTURE -Les plus célèbres artistes et intellectuels suisses ont quitté leur terre natale: le plus connu est le philosophe et ecnvam du • siècle des Lumières» Jean-Jacques Rousseau, originaire de Genève (Le contrat sociaf), de même que le poète et romancier Blaise Cendrars (L'or), les peintres Paul Klee et Alberto Giacometti, ou l'architecte Le Corbusier.

� D'autres figures suisses célèbres ont marqué ; l'époque contemporaine, comme Max Frisch ou � Friedrich Dürrenmatt, écrivains et auteurs dramatiqu� i de langue allemande, ou encore Carl Gustav Jung, qui ·ê a apporté une contribution originale à la psychanalyse � avec notamment la notion d'inconscient collectif.. »

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