Histoire, géographie et économie: le Cambodge

« e tion des rizières, édification de temples religieux.Jaya­ varman Vil (1181-1218) fait construire des hôpitaux et des routes et restaure la capitale,Angk or.

Cette période prospère est troublée par des incursions des puis­ sances voisines, des rivalités de pouvoir et des ten­ sions religieuses.

En 1336, une révolution abolit la monarchie hindouiste.

Chay, le nouveau roi, établit le bouddhisme comme religion officielle.

En 1351,l'in­ vasion du Cambodge par le Siam marque le début d'un siècle de chaos: des déportations massives des populations, la destruction d'Angkor (1431) et de l'es­ sentiel du réseau d'irrigation entraînent de terribles famines.

En 1623,le roi Chay Chettha 11 appelle à l'aide le monarque vietnamien de Huê, souverain de la Cochinchine, pour chasser les Siamois.

Les succes­ seurs de Chay Chettha s'assurent le soutien des monarques vietnamiens en échange d'un tribut versé régulièrement.

Profitant de la confusion qui règne au sein de la cour khmère, le royaume de Huê annexe peu à peu des provinces cambodgiennes et occupe, à la fin du XVIII' siècle, la quasi-totalité du delta du Mékong.

Pendant plus d'un siècle, le Cambodge passe alternativement de la tutelle siamoise à la domination vietnamienne.

Le roi Ang Duong (1845-1860) va mettre à profit les accords de paix conclus entre les royaumes de Siam et de Huê pour engager le redressement du pays.

En août 1863,son fils Norodom signe un traité accor­ dant la protection du Cambodg e par la France.

En juillet 1867, le Siam, qui conserve les provinces de Battambang et d'An gkor, reconnaît le protectorat fran­ çais au Cambodge.

En juin 1884, la France décide de placer le Cambodge sous son administration directe.

Devant l'insurrection populaire qui s'étend rapide­ ment à l'ensemble des provinces, la France doit assou­ plir son attitude à l'égard de Norodom.

À sa mort en E 1904,son frère Sisowath est proclamé roi.

En mars 1907,le Siam rétrocède au Cambodge les provinces de Battambang et d'An gkor.

Sous le règne de Sisowath Monivong (1927-1941), l'économie connaît des pro­ grès notables grâce à d'importants travaux d'infra­ structures (voies ferrées, routes, irrigation).

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Thaïlande (ex-Siam) tente de profiter de l'affaiblissement de la France pour récupérer les provinces rétrocédées en 1907.

En 1941, l'armée japonaise obtient de l' adminis­ tration française le droit de stationner ses troupes en Indochine.

Les Japonais s'efforcent alors de dévelop­ per un nationalisme khmer que les Français répriment durement.

En mars 1945,les Japonais neutralisent l'ad­ ministration française dans toute l'Indochine et le roi Sihanouk (couronné en 1941) proclame l'indépen­ dance du Kampuchea.

En octobre, le général Leclerc reprend le contrôle du pays.

L'indépendance est fina­ lement accordée en juillet 1954 lors des accords de Genève.

Dans les années 1960, pendant la guerre du Viêt Nam, Sihanouk tente de maintenir une impossible neutralité entre les belligérants.

Le 18 mars 1970,le roi est renversé par le général anticommuniste Lon Nol,soutenu par les Amé­ ricains.

Sihanouk, appuyé par les Chinois, s'allie� avec les communistes � khmers qui mènent des "7 actions de guérilla � contre le régime de Lon ·f Nol.

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En avril 1970, le président Nixon envoie l'armée américaine au Cambodge afin d'éradiquer les réseaux de soutien du Viêt-cong.

Le 17 avril 1975, les Khmers rouges pénètrent dans Phnom Penh.

Ils veulent en finir avec l'ancienne société jugée corrompue et décident de ruraliser le peuple khmer.

Phnom Penh est vidée de ses habitants déportés vers les campagnes.

Sihanouk démissionne et laisse la place à Khieu Samphan.

Durant les années qui sui­ vent,2 millions de Cambodgiens, dont la quasi-totalité des intellectuels du pays, sont exécutés sommaire­ ment ou meurent d'épuisement et de malnutrition en travaillant dans les rizières.

Les Khmers rouges, dirigés par Pol Pot, le Premier ministre, et soutenus par la Chine, se révèlent de plus en plus agressifs envers le Viêt Nam.

Le 25 décembre 1978, l'armée vietnamien­ ne, soutenue par des factions dissidentes des Khmers rouges, envahit le Cambodge.

Pol Pot et quelques dizaines de milliers de guérilleros prennent le maquis À Dans la capitale Phnom Penh, le pousse-pousse est toujours un mode de transport très utilisé.

dans les régions proches de la frontière thaïlandaise où ils seront poursuivis par les bodoï, les soldats du Viêt Nam.

Le Cambodge émerge exsangue de ces trois années durant lesquelles un véritable génocide a été perpétré.

Rapidement, Hanoi met en place à Phnom Penh un gouvernement provietnamien.

Les combats entre les bodoïet les Khmers rouges entraînent l'exode de centaines de milliers de Cambodgiens vers la Thaï­ lande.

Ceux-ci sont parqués par l'armée thaïlandaise dans des camps où la plupart succombent aux mala­ dies et à la malnutrition.

Après le départ de l'armée vietnamienne du Cam­ bodge en 1989, une coalition antivietnamienne com­ posée des Khmers rouges de Pol Pot, des partisans de Sihanouk et des nationalistes khmers, mène des actions de guérilla contre le nouveau régime de Hun Sen, Premier ministre du gouvernement communiste provietnamien de Phnom Penh.

Des négociations ont lieu et, le 24 septembre 1993, Norodom Sihanouk remonte sur le trône puis devient chef du gouverne­ ment.

Son fils Norodom Ranariddh est nommé «pre­ mier » Premier ministre, Hun Sen «second» Premier ministre.

Pol Pot est finalement arrêté.

Depuis, son pro­ cès et sa mort ont été annoncés à plusieurs reprises, sans être confirmés.

La situation politique reste très instable à cause des rivalités politiques entre les deux premiers ministres, au terme desquels le prince Rana­ riddh doit quitter le pays.

Le Cambodge est une monarchie de type parle­ mentaire.

Le roi dirige le pays avec deux premiers ministres et une assemblée de 120 parlementaires élus pour 5 ans.

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