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Histoire, géographie et économie: l’Irak

Publié le 01/02/2019

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L’industrie irakienne (22% des actifs) appartient à l’État.et son dynamisme s’est beaucoup ralenti depuis la guerre du Golfe. Les principaux secteurs sont l’industrie du pétrole, le textile, les matériaux de construction, l’agroalimentaire et la chimie.

 

L’embargo international, décrété en août 1990 après l’invasion du Koweït par l’Irak, a précipité la faillite d’un pays déjà ruiné par sa guerre contre l’Iran (1980-1988) : de nombreuses infrastructures ont été détruites, les exportations de pétrole se sont effondrées,et les conditions de vie de la population se sont fortement dégradées. L’embargo a persisté bien au-delà de la guerre, le gouvernement irakien refusant

GÉOGRAPHIE - Pays enclavé entre le Koweït et l’Iran, l’Irak ne possède qu’un étroit débouché maritime sur le golfe Arabo-Persique au Chatt al-Arab. Le centre est occupé par la vaste plaine alluviale de Mésopotamie, bordée à l’ouest par des régions désertiques, au nord et à l’est par des montagnes (le Taurus turc, le Kurdistan méridional et le Zagros iranien) qui culminent à 3607 m au Rost Hazaret. Le Tigre et l’Euphrate, qui traversent la plaine du nord au sud, se rejoignent en aval de Bagdad pour former l’estuaire du Chatt al-Arab, qui délimite la frontière avec l’Iran. Le plateau de la Djési-reh,au nord de Bagdad, échappe aux fortes crues saisonnières qui inondent la vaste plaine alluviale.

 

Le climat est de type continental, avec des étés très chauds et secs,et des hivers doux; l’aridité s’accentue vers le sud-ouest. Les montagnes du nord reçoivent d’importantes chutes de neige en hiver. La saison des pluies dure de novembre à avril, les pluies ne dépassant pas les 200 mm par an. À Bagdad, les températures moyennes varient entre 10°C en janvier et 34 °C en juillet.

 

Les forêts du Kurdistan couvrent moins de 3% du pays. La zone aride possède une végétation rare de type steppique. Les espèces animales les plus courantes sont la gazelle, le lynx, la hyène, le loup, le chacal et de multiples espèces d’oiseaux.

 

L’Irak souffre de graves problèmes de pollution dus à l’industrie pétrochimique; d’autre part,la salinisation des sols engendrée par l’irrigation intensive provoque leur dégradation irrémédiable.

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« d'appliquer les résolutions votées par l'ONU.

Malgré l'autorisation d'importer des médicaments et des ali­ ments pour bébés, le pays fut touché par la pénurie: la production locale et le marché noir avec la Turquie et la Jordanie ont permis d'éviter la famine.

HISTOIRE -Au VI' millénaire av.J.- C.,sur le site d'El Obeid, apparaît la première civi­ lisation de l'humanité.

Les premières villes du monde sont construites sur les terres fertiles arro­ sées par les deux grands fleuves de la Mésopotamie, le Tigre et l'Euphrate.

Entre le IV' et le Ill' millénaire, la civilisation sumérienne se développe.

Elle invente l'écriture cunéiforme (vers 3200 a\d.-C.) et l'irrigation des terres cultivables.

Les Sumériens fondent des cités-États comme Uruk, Ur ou Kish.Vers 2330 av.J.-C., les Akkadiens, installés au nord, absorbent les cités- À Le monument au soldat Inconnu, à Bagdad, rend hommage à tous ceux qui, de Sumer à nos jours, sont morts pour le pays.

États sumériennes, et Sargon l" fonde l'empire d'Ak­ kad, qui dure jusqu'en 2100 av.

J.-C.

Les Sumériens reprennent alors l'avantage jusqu'à la chute d'Ur, en 2006.En 1894 av.J.-C.,des populations venues de Syrie, les Amorrites, écrasent les Akkadiens; un siècle plus tard,le roi Hammourabi, un de leurs descendants, fonde l'empire de Babylone.

li est envahi en 1600 av.

J.-C.

par les Kassites, des montagnards originaires de l'Iran .Vers 1100 av.J.-C.,I esAssyriens venus du nord de Bagdad s'imposent aux Babyloniens; ils prennent pour capitale Ninive, en 689 av.J.-C.

L'Empire assyrien, qui comprend l'Égypte, la Syrie et la Palestine, connaît son apogée sous le règne d'Assurbanipal (669-627).

En 612 av.

J.-C., Ninive est détruite par les Babylo­ niens soutenus par les Mèdes.

Leur empereur, Nabu­ chodonosor, conquiert la Palestine en 586 av.

J.-C., et fait déporter les Juifs à Babylone.

En 539 av.J.-C., le roi perse Cyrus le Grand s'empare de Babylone, laisse les Juifs rentrer en Palestine, et intègre la Mésopota­ mie à l'Empire perse achéménide.

Elle y restera jus­ qu' en 331 av.

J.-C., date à laquelle Alexandre le Grand soumet les Perses.

Le conquérant macédonien fait de Babylone la capitale de son empire.

Il y meurt en 323.

La Mésopotamie passe sous l'emprise des Séleucides, dynastie fondée par un des généraux d'Alexandre.

En 250 av.J.-C., les Parthes rattachent à nouveau la région à la Perse, puis les Sassanides lui imposent leur tutelle (226 apr.

J.-C).

Parallèlement, l'Empire romain guer- roie contre les dynasties perses pour le contrôle de la Mésopotamie; la trêve est signée en 384 apr.

J.-C., mais les hostilités reprennent au VI' siècle, Byzance ayant alors pris le relais de Rome.

Au Vil' siècle, les invasions arabes modifient l'his­ toire de la Mésopotamie.

Les Perses sont écrasés en 637.

Islamisée à partir de 642, la région devient le théâtre des luttes de succession qui suivent la mort du prophète Mahomet.

Le gouverneur de Syrie, Muawiya (fondateur de la dynastie des Omeyades),évince Ali, cousin et gendre du prophète, finalement assassiné en 661 ; les fils d'Ali, Hussein et Hassan, sont pour­ chassés par les soldats du calife omeyade Yazid, et finalement tués à Kerbela.

C'est l'origine de la grande rupture de l'islam entre sunnisme et chiisme: les chiites, ou partisans d'Ali, n'acceptent comme calife qu'un descendant du prophète et refusent de recon­ naître la légitimité des Omeyades.

Ceux-ci, dont l'empire s'étend de l'Es­ pagne et du Maghreb jus­ qu'à l'Asie centrale et la vallée de l'Indus, doivent réprimer de nombreuses révoltes.

En 750, Ab oui Abbas ai-Saffah, descen­ dant d'un oncle du pro­ phète, défait le dernier calife omeyade en s'ap­ puyant sur l'insurrection qui éclate au Khorassan iranien; il fonde la dynas­ tie des califes abbas­ sides, qui s'installent à Bagdad en 762.

Les Omeyades se réfugient à Cordoue.

Bagdad connaît son âge d'or culturel et scien­ tifique sous le règne du calife Haroun al-Rachid (786-809), mais décline dès la fin du IX' siècle.

Au X' siècle, l'Irak est dominé par les émirats buyides chiites, qui règnent aussi en Iran, puis par les Turcs seldjoukides, qui entrent à Bagdad en 1055.

En 1258,1es Mongols envahissent Bagdad, et exécutent le dernier calife abbasside.

L'Irak, ruiné et dévasté, n'est plus qu'une dépendance d'un Iran dominé par les princes mongols.

En 1401,1es troupes de Tamerlan parachèvent son déclin en rasant Bag­ dad.

Les Safavides règnent brièvement au début du XVI' siècle, mais dès 1534, la Mésopotamie est intégrée à l'Empire ottoman de Soliman le Magnifique.

La tutelle ottomane ne s'établit pas sans mal,les Irakiens multi­ pliant les révoltes.

Le pays connaît alors un long déclin jusqu'au XX' siècle.

À partir de 1831,1e pays est confié au gouverneur Midhat Pacha, qui s'installe à Bagdad et commence à moderniser le pays.

En 1872,1a région de Bassora est, comme Bagdad, organisée en vilayet (province admi­ nistrative) auquel on rattache le Koweït.

La fin du siècle est marquée par l'éveil du nationalisme irakien, mais aussi par l'influence croissante de la Grande­ Bretagne et de l'Allemagne dans la région.

L'Empire ottoman s'étant effondré, la Grande-Bretagne se voit attribuer en 1920 un mandat sur l'Irak.

Très vite, les nationalistes se révoltent contre le nouvel occu­ pant.

Fayçal 1", fils du chérif hachémite Hussein est chassé du trône de Syrie par les Français, mais devient roi d'Irak en août 1921.En 1922, il signe un accord de protectorat avec la Grande-Bretagne.

Quatre ans plus tard, en juin 1926,1'Irak reçoit la région de Mossoul, ancien vi/ayet kurde ottoman riche en pétrole.

IRAK - MOYEN-ORIENT En 1927,1e pétrole découvert à Kirkouk est exploité par l'Irak Petroleum Company.

dont les grandes compa­ gnies occidentales se partagent les bénéfices.

En juin 1930,un accord anglo-irakien met fin au mandat, mais laisse aux Britanniques le contrôle sur l'exploitation du pétrole irakien.

Le 3 octobre 1932,l'lrak, fabriqué de toutes pièces à partir de trois provinces -Mossoul, Bagdad et Bassora- fait son entrée à la Société des nations.

La Grande-Bretagne y conserve des droits en matière militaire.

Dès 1932, la monarchie hachémite est confrontée à une vague de révoltes kurdes, chiites et assyro-chaldéennes.

Fayçal meurt en 1933, remplacé par son fils Ghazi l", qui règne jusqu'en 1939.En 1937, le traité de Téhéran réaffirme les droits de l'Irak sur le Chatt al-Arab,dont la rive orientale marque la frontière avec l'Iran.

Fayçal 11, sous la régence de son oncle Abd Allah depuis 1939, commence à régner effectivement en 1953.

Le Premier ministre Nouri es-Saïd, pro-britan­ nique, entreprend d'étouffer toute opposition, notam­ ment communiste.

Pro-occidental et autoritaire, le régime est impopulaire.

En 1956,1'instauration de la loi martiale répond à l'agitation nationaliste susci­ tée par la crise égyptienne de Suez.

La plupart des Ira­ kiens admirent en effet le chef de l'État égyptien, Gama! Ab del Nasser, qui incarne le renouveau du nationalisme arabe, en tenant tête aux Occidentaux.

En février 1958,1e roi crée une union fédérale avec la Jordanie, en réaction à la République arabe unie syra-égyptienne (RAU).

Le 14 juillet 1958,1a monar­ chie est renversée par un coup d'État militaire dirigé par le général Kassem.

Le roi est assassiné.

La répu­ blique est proclamée, mais elle bascule très vite en une dictature personnelle du général Kassem.

L'an­ née 1961 est marquée par des grèves, une nouvelle rébellion kurde, et l'échec d'une tentative de coup de force contre le Koweït indépendant.

En août 1962, les insurgés kurdes contrôlent presque toute la bande montagneuse entre l'Irak et l'Iran.

Le régime du géné­ ral Kassem tombe en février 1963,après un nouveau coup d'État militaire soutenu par le Baas (parti socia­ liste et nationaliste arabe crée en Irak en 1949).

À peine nommé président provisoire de la Répu­ blique, le colonel Are! élimine la gauche du Baas et les communistes.

Il meurt dans un accident d'héli­ coptère en 1966 ;son frère lui succède, jusqu'au coup d'État du 17 juillet 1968,organisé par des officiers baa­ sistes.

Ahmad Hassan ai-Bakhr devient président, mais T À Sama11a, le minaret en spirale et l'enceinte sont les seuls vestiges de ce qui fut la plus grande mosquée jamais construite.. »

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