Devoir de Philosophie

Histoire, géographie et économie: SYRIE

Publié le 01/02/2019

Extrait du document

histoire

GÉOGRAPHIE - La majeure partie du territoire syrien est occupée par un vaste plateau, prolongement de la plate-forme d'Arabie. À l’ouest, l’étroit littoral méditerranéen est

 

dominé par les monts al-Nusayriya, qui bordent, au nord, la dépression du Ghab drainée par l’Oronte. En descendant vers le sud, le long de la frontière libanaise, différents massifs se succèdent : des monts de l’Anti-

Liban au massif montagneux de l’Hermon qui culmine à 2814 m, jusqu’au massif volcanique du djebel Druze, à l’extrême sud du pays. Aux steppes semi-arides du nord et de l’ouest du plateau syrien succèdent,à l’est et au sud, le désert pierreux de la Djésireh et le désert syrien qui occupent plus de la moitié du pays; cette région est drainée par l’Euphrate, qui vient des montagnes de Turquie en direction des plaines de l’Irak.

Méditerranéen sur le littoral, le climat est continental sec (40 °C) à l’intérieur du pays et assez rude en hiver (jusqu’à 0°C). La pluviosité s’élève à 100 mm dans le centre et jusqu’à 750 mm sur les plaines côtières. Les sommets de l’Hermon sont enneigés pendant près de six mois. Dans le désert, à Deir ez-Zor, les températures s’élè-vent à 7°C en janvier et 34 °C en juillet, et les pluies à 160 mm par an.

 

Les plantes sauvages et les arbustes poussent le long du littoral; les montagnes de l’Anti-Liban

 

sont recouvertes de forêts de pins d’Alep et de chênes de Syrie. La déforestation, l’érosion des sols et la désertification sont les principaux dangers qui menacent l’environnement.

L’antilope, la gazelle, le chat sauvage, le cerf, l’écureuil, le lièvre et le porc-épic sont les mammifères caractéristiques du pays. Il existe aussi de nombreuses variétés d'oiseaux (flamands roses, autruches). Le désert,où l’on rencontre de nombreuses espèces de lézards,est également le domaine du dromadaire.

POPULATION - La population est arabe à 89%. Les Kurdes (8 ’. ) vivent dans la région frontalière à l’est du pays. Il existe aussi une minorité d’Arméniens, de Turcs circassiens et de réfugiés palestiniens. Les Syriens sont pour la plupart musulmans (90 %), avec 75 % de sunnites, 11 % d'alaouites (branche dissidente de l’islam chiite; le président syrien, Hafez al-Assad,fait partie de cette communauté religieuse) et 3% de druzes (autre branche de l’islam, présente au Liban et en Israël). Les chrétiens se regroupent au sein d’une petite communauté représentant environ 10% de la population.

 

La Syrie est un pays très jeune (50% des Syriens ont moins de 15 ans). La population connaît un fort taux de croissance,elle est fortement urbanisée et concentrée dans l’ouest du pays.

 

Les principales villes de Syrie sont Damas, la capitale (1,5 million d’hab.),Alep (1,49 million d’hab.) et Homs (538000 hab.). Damas, l’une des plus anciennes villes du monde habitée depuis plus de 4000 ans, est aujourd’hui un centre industriel important

 

Malgré les nombreux travaux destinés à l’irrigation, en particulier dans la vallée de l’Euphrate, la gestion des ressources en eau reste le principal problème de la Syrie. Si les Israéliens et les Syriens se disputent âpre-ment le Golan, c’est pour sa richesse naturelle en eau. L’annexion par Israël du plateau, en 1967, lui a permis de conserver la maîtrise de son approvisionnement.

histoire

« PROCHE-ORIENT S Y R 1 E • Tandis que les terres du nord de la Syrie sont vertes, la partie orientale du pays est montagneuse et désertique.

matières synthétiques) sont les deux principales activi­ tés industrielles du pays.

Les cimenteries sont en plein essor.

Les industries chimiques (près de Homs) et métallurgique (à Hama) se développent également rapidement.

Au total, l'industrie (activité minière com­ prise) contribue pour près du quart du PNB et emploie environ 25% de la population active.

Le tourisme est en pleine expansion avec, en 1995, 2,5 millions de visiteurs: il représente déjà 5,2% du PNB du pays.

Les touristes ne viennent pas uniquement d'Europe ou des États-Unis mais aussi des autres pays du Moyen- Orient: la Syrie est particulièrement appré­ ciée par les habitants des pays du Golfe.

Le pays est sillonné par 21900 km de voies ferrées, ses ports méditerranéens (en particulier Lattaquié, Baniyas etTartous) se développent, tandis que le trafic aérien se concentre à Damas (seul aéropor t internatio­ nal).Les communications ont été modernisées, grâce à l'aide apportée par les pays arabes du Golfe (près de 2 milliards de dollars).

Le réseau électrique, le télé­ phone et la distribution d'eau se sont améliorés, même si les réseaux restent encore insuffisants.

Le taux de chômage est de 20% et l'inflation atteint le taux élevé de 15% en I 996.

Fortement endetté, le pays éprouve des difficultés à sortir d'un marasme économique persistant.

HISTOIRE -Les plus anciennes traces de présence humaine remontent au paléoli­ thique.

C'est sur le territoire de l'actuelle Syrie, que sont se sont développées, dès le néolithique, les premières civilisations urbaines.

Des populations à dominante sémite (Araméens,Amorrites, Cananéens et Phéniciens) occupent progressivement la région et apportent leur langue et leur civilisation propre.

Au Ill' millénaire, un royaume puissant développe autour de Mari une civilisation très riche sur la rive droite de l'Euphrate, comme l'attestent les découvertes archéologiques effectuées sur ce site.

On y a découvert environ 25 000 tablettes cunéiformes, qui sont une source extraordinaire pour la connaissance de l'orga­ nisation politique des cités de Mésopotamie, mais aussi de la vie quotidienne de ses habitants.

Le royaume est détruit en 1758 av.J.-C.

par les troupes d'Hammou­ rabi,le roi de Babylone.

Carrefour d'échanges extrêmement bien situé, la région suscite les convoitises et est soumise successivement par les Égyp tiens (xVI' siècle av.

1.-C.), les Hittites (XIV" siècle av.

1.-C.), les Assy­ riens (VIII' siècle av.

J.-C.) et les Perses (VI' siècle av.J.- C.).

En 331 av.J.-C., Alexandre le Grand occu­ pe la région, diffusant l'héritage culturel de la Grèce antique.

À la mort d'Alexandre (321 av.J.-C.), ses lieutenants se parta­ gent son empire.

Ptolé­ mée règne sur l'Égypte, fondant la dynastie des Lagides, tandis que Séleu­ cos crée dans la vallée de l'Oronte le royaume de Syrie avec comme capitale Antioche.

Le royaume des Séleucides s'étend progres­ sivement jusqu'à la mer Égée à l'ouest et l'Inde à l'est.

À la même époque, des tribus arabes fondent des prin­ cipautés à Damas, Émèse (Homs),Palmyre.

La conquête romaine, en 64 av.

J.-C., met un terme au royaume séleucide.

Sous l'Empire romain, la richesse des campagnes contribue au développe­ ment du commerce de la Syrie avec les autres régions méditerranéennes et les villes connaissent un essor remarquable.

En 395 apr.J.-C.,l'Empire romain est par­ tagé entre l'Empire romain d'Occident et l'Empire romain d'Orient, avec pour capitale Byzance (rebapti­ sée Constantinople).

La Syrie est intégrée à l'Empire d'Orient.

Les habitants se convertissent massivement au christianisme.

Au VI' siècle, l'affaiblissement de l'empire rend plus vulnérable la région, qui cède fina­ lement devant la menace perse (611-622) ; elle est transformée en satrapie (division administrative).

Mais, déchirés par des conflits internes, les Perses ne par viennent plus à résister aux attaques des Arabes qui occupent Damas en 635 apr.J.-C.

Le calife Muawiya, fils de l'un des conquérants de la Syrie, fonde la première dynastie arabe, les Omeyades, qui règne jusqu'en 684, remplacés par leurs cousins les Marwanides jusqu'en 750.

Cette période est marquée par une réorganisation politique et une extension territoriale considérable.

Damas est alors la capitale d'un empire qui s'étend de la Médi­ terranée à l'ouest jusqu'à Constantinople au nord.

Les arts et les sciences sont privilégiés; les mosquées et les palais fleurissent, en même temps que la popu­ lation s'islamise.

En 750, les Abbassides, installés à Bag­ dad, anéantissent les Omeyades -Marwanides et la Syrie redevient la simple province d'un empire, dont la capitale est désormais Bagdad.

Différentes dynasties se disputent la région (les Abbassides, les Fatimides -o riginaires de Tunisie-, les Turcs seldjoukides, etc.), qui sombre bientôt dans l'anarchie.

Au Xl' siècle, les royaumes d'Occident, partent vers l'Orient à la conquête de la Terre sainte (la Palestine).

Les croisés s'emparent de Jérusalem en 1099 et occu­ pent le littoral au nord de la Syrie.

Celle-ci est alors divi- Capitale d'un état très centralisé, .,.

Damas est l'une des principales villes du Proche-Orient.

sée en une région centrale autour de Damas, défendue par les musulmans, et un royaume latin formé à partir de quatre États périphériques, occupés par les croisés (Jérusalem, Édesse, Antioche et Cilicie, et Tripoli).

En I 187, Saladin, d'origine kurde, déjà à la tête de l'Égypte, obtient une écrasante victoire contre les croi­ sés et fonde le sultanat Ayyubide.

Il réunit ainsi l'Égyp­ te, la Syrie, la Mésopotamie, le Hedjaz dans un vaste empire.

Puis, les mamelouks, d'origine turc au pouvoir en Égypte depuis 1250,prennent possession de la Syrie dix ans plus tard.

La population syrienne est alors à la merci des exactions de ses occupants.

Après la prise de Constantinople en 1453 par les Ottomans, ces derniers occupent la Syrie en 1516, puis la scindent en quatre provinces.

Pendant trois siècles le commerce se développe et les émirs locaux réussissent à conserver leur pouvoir en dehors des villes.

C'est ainsi qu'un certain Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, parvient à instaurer sa suprématie sur la Syrie et la Cilicie entre 1832 et 1840 en battant les armées ottomanes.

Il est finalement contraint de quitter la Syrie, sous la pression de l'Angleterre en par­ ticulier, qui ne souhaite pas voir s'installer un pouvoir fort en Égypte.

La Turquie reprend en main le pays et un sentiment national commence à voir le jour à la fin du XIX' siècle, particulièrement après l'arrivée au pouvoir des Jeunes-Turcs au début du xx• siècle, qui accentuent la politique d'assimilation, de plus en plus mal supportée; des organisations secrètes, dont celle des Jeunes-Arabes, sont formées.

Après le début de la Première Guerre mondiale, en 1916,le Royaume-Uni et la France, prévoyant la chute prochaine de l'Empire ottoman, se mettent d'accord sur un partage des pays arabes (accords Sykes-Picot).

En 1918, les Ottomans quittent la Syrie, placée sous le protectorat de la France en 1920,ainsi que le Liban.

L'Angleterre hérite, quant à elle, de l'Irak, de la Trans­ jordanie et de la Palestine.

Jusqu'en 1939,le gouver­ nement français va se heurter aux velléités d'indé­ pendance des nationalistes aussi bien sur le terrain militaire (1925-1926, insurrection dans le djebel druze), que sur le terrain politique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles