LE DIRECTOIRE (cours d'histoire)

« La première de toutes est la République Batave qui succède aux Provinces- Unies : sa naissance donne satisfaction aux aspirations unitaires et populaires depuis longtemps conte­ nues par la bourgeoisie.

Mais c'est surtout l'Italie qui est le lieu privilégié de la floraison de ces républiques , avec les Républiques cisalpine (Milanais) .

ligure (Gênes).

romaine, parthénopéenne (Naples) , puis la République helvétique .

L'idée directrice est de constituer une chaine de fraternité parmi les Républiques européennes.

Mais l'égalité qui devrait présider aux relations est une façade : En fait, ces républiques ­ sœurs sont mises en coupe réglée .

Les trésors sont confisqués, les objets d'art pillés.

• Le rôle politique de Bonaparte commence dès la cam­ pagne d'Italie.

Dès ses premiers succès en Italie, il agit en maitre : il négocie avec les Piémontais et les Autrichiens .

organise à sa guise les terr itoires conquis .

Malgré les ordres formels du Direc ­ toire , il bouleverse le statut politique de l'Italie du Nord .

De sa propre autorité il supprime la République de Venise .

DOCUMENTATION COMPLÉMENTAIRE LA VIE SOUS LE DIRECTOIRE L'instabilité des fortunes et des positions sociales contribue au désarroi des esprits et au relâchement des mœurs .

C'est le règne de la Bourgeoisie, qui revient à la surface après l'intermède de la Convention montagnarde.

Le désordre monétaire et financier provoque la corruption à tous les degrés de l'administration .

Les employés et les of­ ficiers .

qui touchaient un traitement insuffisant pour vivre, trafiquaient de leur influence.

Les ministres eux-mêmes.

assoiffés de richesses et de luxe .

étaient compromis dans des scandales.

C'est le cas par exemple de Talleyrand .

Un autre symptôme de l'affaiblissement du civisme est donné par la difficulté que l'on éprouve , en province.

à constituer les directoires départementaux de 5 membres .

Toute cette société recherche des divertissements .

Une in­ tense vie de salon reprend à Paris .

Le salon de Madame de Staël , la fille de Necker , est le plus raffiné .

Mais Madame Tallien , fille d'un financier espagnol, amie de Barras, reine des Merveilleuses éblouit le Tout -Paris de l'époque, en rece­ vant à la fois hommes politiques , financiers, belles créoles comme Joséphine de Beauharnais et jeunes officiers comme Bonaparte .

Les « Muscadins ».

les « Merveilleuses » ou .

comme l'on disait .

les « Incroyables » forment la jeunesse dorée, affectée dans ses manières, sa prononciation , et son habillement .

Ils aiment à zézayer, le face-à-main sans cesse devant leurs yeux.

Les hommes arborent d'énormes cravates.

Tout ce monde affecte d'éviter les consonnes .

Restaurants et tripots sont très fréquentés, les bals sont à la mode .. »