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BERANGER (histoire de la littérature)

Publié le 30/03/2012

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Autour de 1830, nul écrivain ne peut balancer dans l'opinion la gloire de Béranqer. Chateaubriand voit en lui " un des plus grands poètes que la France ait produits ", Goethe le définit à Eckerman comme le génie bienfaisant du siècle, Sainte-Beuve salue en lui un poète de pure race, magnifique et inespéré. De 1815 jusqu'à sa mort en 1857, Béranger poète national, connaît ue gloire sans éclipse; ses funérailles, le 17 juillet 1857, sont une apothéose : obsèques nationales, deuil populaire, 20 000 soldats mobilisés dans Paris, comme si l'ombre du chansonnier qui a si largement contribué à saper le trône de Charles X semble encore redoutable à Napoléon III. .. Et soudain, cette gloire s'écroule : le républicain Pelletan s'accorde avec Louis Veuillot, Renan avec Flaubert et Leconte de Lisle, et Sainte-Beuve, ondoyant, note (11 novembre 1861): Béranger a trop duré ....

 

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« ses illusions d'ultra après 1830, quand Lamennais aura été condamné par Rome, quand Lamartine connaîtra l'ingratitude de la foule après 1848, Béranger sera là pour les entourer d'une attentive sympathie.

De 1815 à 1857, il fait en conscience ce qu'il appelle d'une belle expres­ sion son '' métier d'homme ''· C'est qu'il se rappelle que la vie lui a été dure : Pierre-Jean Béranger, né à Paris le 19 août 1780, a connu une enfance heurtée entre un père chimérique et une mère légère qui l'a pratiquement abandonné ; puis une adolescence laborieuse où il s'est instruit à la diable en faisant vingt métiers divers, de gar­ çon d'auberge à ouvrier typographe, avant d'entrer en 1809 comme expéditionnaire dans les bureaux de l'Université.

Ces débuts difficiles auraient pu lui laisser de l'amertume - " Même dans ma jeunesse, remarque-t-il, je n'ai eu que de courtes illusions,,, mot à retenir pour bien comprendre les Chansons - ou encore, à comparer l'humilité de son enfance be­ sogneuse avec la popularité immense qu'il a con­ quise, une orgueilleuse autosatisfaction.

En fait, de­ vant la gloire, sa simplicité ne se démentira jamais : « Je suis un petit poète, habile ouvrier, travailleur consciencieux, à qui de vieux airs et le petit coin où je me suis confiné ont porté bonheur, voilà tout ,, (Lettre à Chateaubriand, 4 octobre 1831).

On tirerait de sa correspondance cent déclarations aussi nettes.

A la fin de 1813, Béranger commence au Caveau sa carrière de chansonnier.

L'indépendance d'esprit qu'il manifeste lui vaut d'être condamné en 1821 à trois mois de prison par la Cour d'assises de la Seine pour "outrages aux bonnes mœurs,, et "offenses envers la personne du roi ''· Nouvelle condamnation, pour les mêmes motifs, à neuf mois de prison et dix mille francs d'amende en décembre 1828.

Ces tracasseries lui valent une immense popu-. »

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