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“Enfin, ajouta-t-il en faisant un geste plein d’enfantillage, il vaut mieux avoir du luxe dans ses sentiments que sur ses habits. Je ne crains, moi, le mépris de personne.” Honoré de Balzac, “Le colonel Chabert” En quoi cette réflexion, formulée par le colonel Chabert à la fin du roman, éclaire-t-elle le point de vue du lecteur sur le personnage de la comptesse Ferraud?

Publié le 19/09/2018

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balzac

Lorsque la comtesse attend le colonel pour s’entretienir en privé avec lui, Chabert est, des les premiers mots de la comptesse, complètement confiant vis-à-vis de son anicenne femme. “Le colonel eu mille remords de ces soupçons, de ses demandes, de sa colère” et il dit explicitement qu’il pardonne la comptesse lorsqu’il dit à cette dernière: “Nous oublierons tout, ajouta-il avec un de ces sourires dont la grâce est toujours le reflet d’une belle âme”. Après tout ce que cette femme lui a fait enduré, il suffit au colonel que de quelques minutes pour tirer un trait sur tout et même d’envisager de se sacrifier pour elle. “Certains hommes ont une âme assez forte pour de tels dévouements, dont la récompense se trouve pour eux dans la certitude d’avoir fait le bonheur d’une personne aimée”. Donc le colonel est une personne entière qui lorsqu’il aime une personne peut lui pardonner même des atrocités. Puis, il est complètementvrai et reflète une personne qui ne joue pas un double jeux la preuve en est qu’il n’arrive pas à croire que sa femme est si mauvaise car lui même est si bon que le mauvais n’est pas envisageable, il n’y pense même pas. Pourtant, lorsqu’il s’en rend compte que sa femme est mauvaise, il est si déçu de penser que dans le monde où il vit les gens peuvent être si cruel, qu’il décide de tout abendonner. “J’ai subitement été pris d’une maladie, le dégoût de l’humanité”. Donc le colonel est anéantit de voir jusqu’où la méchanceté des êtres humain peut aller et en cela, il décide de ne plus se battre pour réclamer sa rente et son nom, il décide de ne plus exister.

L’argent, l’amour, sa place dans la société sont des thèmes traités tout le long du roman d’Honoré de Balzac et les personnages de la Comtesse de Ferraud et du Colonel Chabert sont ceux qui incarnent le mieux les deux extrémités de ces thèmes. L’un a soif de pouvoir et de richesse alors que l’autre se souci plus de ce qu’il peut apporter de positif aux êtres qui lui sont proches. L’un manipule, se joue des sentiments d’autrui et est capable de tout pour obtenir ce qu’il souhaite, alors que l’autre, démuni, incompris et perdu dans de sombre pensées, est prêt à renoncer à son propre bonheur, pour satisfaire celui d’un être cher. La Comtesse, au détriment de son premier mari, obtient ce qu’elle souhaite et le Colonel, « tué » à nouveau par sa femme, fini seul et pauvre.

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