«Est-ce que la manière de concevoir (d'user de) la volupté en Utopie permet, contrairement à notre société actuelle, d'en arriver au bonheur?»

En somme, nous nous rendons compte que l'utopie a une visée argumentative. Elle contient également les thèmes de la pensée humaniste et sa manière de concevoir (d'user de) la volupté en Utopie ne permet pas, contrairement à notre société actuelle, d'en arriver au bonheur. Son concept étant si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept de bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire doivent être empruntés à l’expérience, et que cependant pour l’idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans notre état présent et dans toute notre condition future est nécessaire. Or, il est impossible qu’un être fini si perspicace et en même temps si puissant qu’on le suppose se fasse un concept déterminé de ce qu’il veut véritablement. Richesse ? Connaissances ? Longue vie ? Santé ? Il n’y a donc pas à cet égard d’impératif qui puisse commander au sens strict du mot de faire ce qui rend heureux, par ce que le bonheur est un idéal non de la raison mais de l’imagination. Enfin, nous avons signifié le bonheur, puis nous avons montré que le bonheur pour notre société actuelle en la manière de concevoir la volupté en Utopie paraît incongru et incompatible avec ce que nous pensons être le bonheur. Ensuite, nous avons parlé des déboires et des défauts de l’utopie par rapport à la volupté (bonheur). Et finalement, nous avons donné notre opinion.