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Explication De Texte "La Princesse De Clèves" P.231-232, L'Aveu

Publié le 12/09/2011

Extrait du document

A la ligne 54, M. de Nemours resurgit dans le discours de Mme de Clèves et avec lui les passions contre lesquelles elle lutte. Paradoxalement, dans un discours guidé par la raison elle lui avoue son amour éternel. Et ce retour des sentiments ramène le motif de la souffrance « malheureuse « ligne 55, et appelle à la pitié « je vous conjure « ligne 56.   

« douter la Princesse de sa résolution, ce n’est que pour renforcer sa décision finale.Dans sa seconde et dernière prise de parole, la Princesse de Clèves se laisse atteindre par le Duc de Nemours, cequi modifie son discours, non pas sur le fond mais sur la forme.Les deux articulations de cette réplique finale sont annoncées dès la première phrase où la Princesse va d’aborddans le sens du Duc, elle commence par « Je sais bien » ligne 45 (une nouvelle fois elle avoue), moment de faiblessequi est séparé du renouvellement de son engagement et de ses résolutions par le verbe de parole « répliqua » ligne46 et par un point-virgule.

Sa volonté d’écouter sa raison malgré la difficulté certaine et la douleur qu’elle ressent derenoncer à M.

de Nemours, est appuyée par la répétition de « je me défie » ligne 46-47 et 52.Le fantôme de Monsieur de Clèves revient une troisième fois ligne 48 « à la mémoire de Monsieur de Clèves ».

Ellejustifie ensuite sa décision par un chiasme soulignant l’importance pour elle du « devoir » et du « repos » de la ligne48 à la ligne 51 : elle ne pourra trouver le repos qu’en suivant la raison, donc en accomplissant ce qu’elle pense êtreson devoir vis à vis de M.

de Clèves et de la vertu dont elle a fait la promesse à sa mère.A la ligne 54, M.

de Nemours resurgit dans le discours de Mme de Clèves et avec lui les passions contre lesquelleselle lutte.

Paradoxalement, dans un discours guidé par la raison elle lui avoue son amour éternel.

Et ce retour dessentiments ramène le motif de la souffrance « malheureuse » ligne 55, et appelle à la pitié « je vous conjure » ligne56.Tout au long du roman, la communication entre les deux personnages se fait surtout par le biais du regard.

Elledécide de la couper totalement en se retirant de la Cour et donc de la vue de M.

de Nemours ligne 55 « je mecouperais de votre vue » et 57-58 « ne chercher aucune occasion de me voir ».

Elle coupe le seul lien par lequelleur amour ait existé et le réduit au silence, par le pouvoir de cet amour même auquel elle renonce, « par tout lepouvoir que j’ai sur vous » ligne 57.Le regard de la Cour revient, et l’on ressent plus que jamais cette présence comme un obstacle « la seulebienséance interdit » ligne 60.Sa réplique se termine par « nous », un nous impossible et rejeté « dans un autre temps » ligne 59-60 qui n’existepas, dans une ultime opposition entre le temporel (le réel) et l’idéal.Dans ce passage, Mme de Lafayette montre chez la Princesse de Clèves une grande force morale, qui partagéeentre sa passion éternelle pour M.

de Nemours et le devoir, fait le choix de rester maîtresse elle-même.

Toutefois, lefait qu’elle laisse apparaître clairement sa faiblesse et l’admette sans pour autant remettre sa décision en cause larend d’autant plus admirable.

C’est une victoire sur l’intempérance des mœurs, que M.

de Nemours représente dansce passage en se laissant emporter par ses passions.

Mme de Lafayette amène dans le combat final du roman sonhéroïne à suivre ses convictions jusqu’au bout, au prix de grandes souffrances.

La Princesse atteint dans cet ultimeeffort l’héroïsme moral.. »

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